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Olympes Gouges Déclaration Des Droits De La Femme

Compte Rendu : Olympes Gouges Déclaration Des Droits De La Femme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Avril 2012  •  2 294 Mots (10 Pages)  •  5 195 Vues

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SYNTHESE OLYMPE DE GOUGES

Marie Gouze, dit Marie Olympe de Gouges, née en 1748 dans une famille bourgeoise et mort sur l’échafaud en 1793, est une femme de lettre française, l’une des premières féministes françaises. Engagée dans la Révolution aux côtés des Girondins, elle a gardé une certaine fidélité envers la Royauté ( la déclaration est d’ailleurs accompagnée d’une lettre dont la destinataire est Marie-Antoinette elle-même). Elle devra en particulier sa disgrâce à son opposition à la figure de Robespierre, dont elle désapprouve la Terreur qu’il instaure..

Si elle n’est pas seule femme engagée dans la Révolution Elle est devenue femme politique et polémiste, et fut une figure emblématique des mouvements pour la libération de la femme.

Ce texte est extrait du préambule de la Déclaration des droits des femmes et de la citoyenne, c’est un texte argumentatif et très polémique, il est découpé en quatre paragraphes, les trois premiers défendent violemment la thèse en détruisant l’idée de l’homme supérieur à la femme alors que le dernier annonce des droits des femmes.

On cherchera comment cet extrait violent défend les droits des femmes.

Dans un premier temps nous montrerons comment ce préambule est une insolente revendication féministe, ensuite qu’il est un thème courant du siècle des lumières, le thème de l’égalité des sexes.

I-Un violent réquisitoire contre les hommes qui aboutit à une insolente revendication féministe

a) Une interpellation violente qui résonne comme un véritable défi

• Apostrophe Homme employé au singulier auquel va s’opposer le C’est une femme qui t’en fait la question

• Impératif (provocation) ; usage du futur tu ne lui ôteras du moins pas ce droit suggère implicitement que l’homme pourrait mettre des entraves à ce qui est d’emblée désigné comme un « droit »

• Interrogations résonnent non pas comme de véritables interrogations mais plutôt comme une mise en question es-tu capable de ? Qui t’a donné le droit de ? La plupart de ces interrogations sont rhétoriques : il ne s’agit donc pas d’obtenir une quelconque réponse d’obtenir une quelconque réponse.si tu le peux ; ou qui s’assimilent à des menaces si tu l’oses

• Tutoiement, insolent en référence à la citoyenneté ( le « tu » révolutionnaire est censé placer chaque citoyen sur un pied d’égalité

• Usage de l’ironie : ta force ? tes talents ? la question implique l’antiphrase ; de même dans « dans sa grandeur, dont tu sembles vouloir te rapprocher » ; le semble suggère ironiquement que le but est loin d’être atteint.

b)Un blâme violent dans lequel il s’agit de détruire la prétendue supériorité qui est généralement prêtée au genre masculin

-voir le lexique des lignes 11 et 12 bizarre, aveugle, boursouflé de science, dans l’ignorance la plus crasse

-et une prise de pouvoir systématique largement exprimée par les impératifs : « remonte…, consulte…, étudie…, jette… » accumulation l.6

« cherche fouille et distingue » gradation, rythme ternaire l.8

-L’efficacité de la parole s’appuie sur un style oratoire ( on voit chez Olympe de Gouges l’habitude du « tribun » : privée d’avocat c’est d’ailleurs elle seule qui assurera sa défense dans le procès qui la mènera à l’échafaud.

=>utilisation de périodes (longue phrase), structure

=>rythme ternaire

=>anaphore « partout

Conclusion : Le discours frappe par sa violence, le ton de défi permanent et la volonté de détruire la supériorité généralement admise à l’époque des hommes sur les femmes : Reste que le discours repose également sur des efforts d’argumentations.

c) Une volonté d’argumentation

-Olympe de Gouges montre d’abord que l’inégalité entre les hommes et les femmes est une Une inégalité contre nature : il s’agit en effet de montrer qu’il ne s’agit pas d’un fait naturel mais bien d’un usage imposé par la société . l’argument procède d’un raisonnement par analogie établi entre les rapports entre les hommes et les femmes et les rapports tels qu’ils existent dans la Nature. Les verbes fouiller, distinguer etc renvoient à une démarche expérimentale telle qu’on la voit à l’œuvre dans les scinces naturelles naissantes ( voir Buffon, Linné)

L’anaphore de Partout tu les trouveras…partout ils coopèrent insiste sur la conclusion de cette expérience. confondus coopèrent ensemble harmonieux chef d’œuvre immortel impliquent avec un certain goût pour l ‘hyperbole que seule la collaboration entre les sexes peut contribuer au bonheur de la société.

-La référence à Dieu dans le 1er paragraphe fait de cette collaboration un principe voulu par Dieu

-L’opposition entre les termes « un principe » et « cette exception » renforcée par le terme familier « s’est fagoté » et l’adjectif « seul » montre l’absurdité de l’homme qui n se confirme pas à ce qui est naturel : par définition, une exception (contrevenace à la règle, à la norme) ne saurait être érigée en principe ( règle, norme)

II-Une femme dans le combat des Lumières qui s’affirme comme une véritable révolutionnaire.

a-Un idéal de liberté qui va à l’encontre du pouvoir masculin et un discours qui a sans doute

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