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Olympe de Gouges

Commentaire de texte : Olympe de Gouges. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Mai 2019  •  Commentaire de texte  •  1 439 Mots (6 Pages)  •  2 636 Vues

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        Olympe de Gouges, fille d'un poète, est une femme de lettres française née en 1748 élevée en province dans une famille modeste. En 1770, elle décide de quitter sa province pour rejoindre Paris. C'est à ce moment là qu'elle commence une carrière littéraire. Elle a sa propre troupe de comédiens et beaucoup de questions l'animent au cours de sa vie dont la question de l'esclavage, le bien public, la condition des gens modestes puis, la condition de la femme. C'est donc une femme des lumières qui s'empare de toutes les questions de son époque. Pendant la révolution, elle va écrire des pamphlets c'est-à-dire des œuvres qui vont être à charge de se moquer. C'est une monarchiste et elle déplorera le sort réservé à Louis 16, Marie-Antoinette, et leurs enfants. Et pour avoir dénoncé les horreurs, et la terreur, elle sera elle-même arrêtée et guillotinée en 1793.Les écrits d'Olympe de Gouges ont eu de l'influence au-delà de nos frontières avant même qu'on le découvre en France. Un de ces textes les plus célèbres est celui de la déclaration universelle des droits de la femme et de la citoyenne, de 1791. Ce discours est un préambule à la déclaration des droits de la femme. C'est une réécriture des droits de l'homme. Je vais vous lire un extrait de ce discours proposé par Olympe de Gouges. Vous m'avez demandé si l'argumentation de ce préambule me semble efficace. Pour vous répondre, je vais tout d'abord démontrer qu'Olympe de Gouges utilise l'argument de la nature. Ensuite, je vais prouver qu'elle rétablit l'égalité entre les hommes et les femmes. Enfin, je vais dépeindre sa provocation envers l'homme.

Avec son discours, Olympe de Gouges provoque les hommes. Déjà, on observe qu'il s'agit d'un texte d'énonciation car on y voit clairement des marques du destinataire. Elle commence son discours par : « Homme es-tu capable d'être juste ? » C'est donc l'homme qui ouvre le texte. De plus, elle l'accuse. Elle dit subtilement que l'homme ne sait pas être juste. C'est un argument ad hominem qui attaque le destinataire, qui veut le décridibiliser. Et il ne s'agit pas du genre humain mais bien de la gente masculine. Cela annonce déjà la couleur de la suite du discours. Aux deux premières lignes, on remarque une forte distinction entre les deux sexes donc avec cette première phrase ou l'on parle directement de l'homme puis avec la phrase d'après : « C'est une femme qui t'en fais la question. » On ressent que l'énonciatrice est déterminée. Et que l'ethos ici, est celui de la determination. Cette détermination se constate à la ligne 2. Elle dit : « Tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. »  puis « dis moi :qui t'as donné le souverain empire d'opprimer mon sexe ? Ta force ? Tes talents ? » Ici, cette énonciatrice femme prend le pouvoir par cette série de verbes à l'impératif qui inversent la hiérarchie. Elle prend la position comme dominante. Et l'homme prend la position d'exécutant. Elle tutoie l'homme tout au long de son discours ce qui est une forme de provocation. Elle met la femme en position d'égalité avec son destinataire. Elle le provoque de nouveau avec ces antiphrases: «ta force ? Tes talents ? ». Elle défie l'homme avec « donne-moi si tu l'oses, l'exemple de cet empire tyrannique.» Il y a aussi quelques passages ou elle dénigre l'homme comme à la ligne 12 et 13. Elle dit que l'homme est « bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré, dans ce siècle de lumières et de sagacité, dans l'ignorance la plus crasse. » On a donc vraiment ici une attaque superlative du registre polémique. C'est une attaque violente. C'est une formule choquante voire insultante. A la ligne 9, elle dit : « cherche fouille et disringue si tu le peux. » Elle doute sur ses capacités intelectuelles.

        Olympe de Gouges utilise une argumentation solide qui recourt à la nature. Cet argument se remarque notamment à la ligne 4 avec l'hypozeuxe: « Observe le créateur dans sa sagesse ; parcours la nature dans toute sa grandeur » puis de nouveau à la ligne 6 à 10 : « remonte aux animaux, consulte les éléments, étudie les végétaux, jette enfin un coup d'oeil sur toutes les modifications de la matière organisée ; et rend toi à l'évidence quand je t'en offre les moyens;cherche fouille et distingue, si tu le peux, les sexes dans l'administration de la nature. » De plus, elle rappelle qu'il s'agit de l'oeuvre de Dieu avec plusieurs mots le définissant comme :  « le créateur » à la ligne 4, et  « l'Etre supreme » à la ligne  31. Ces appellations montrent un argument d'autorité et sous-entend que l'homme va à l'encontre de Dieu. C'est donc de l'autorité suprême puisque c'est l'autorité de Dieu. A la ligne 21 et 22, Olympe de Gouges dit : « les droits naturels, inaliénables, et sacrés de la femme » et avec le mot « inaliénable », on retrouve le terme « alien » qui signifie quelque chose d'autre, qu'on ne peut pas modifier. Il y a aussi le mot « sacrés » qui signifie que c'est Dieu qui l'a voulu. A la ligne 10 et 11,   Dieu demande finalement aux hommes d'observer dans la nature afin de trouver l'égalité des sexes : « Partout tu les trouveras confondus, partout ils coopèrent avec un ensemble harmonieux à ce chef d'oeuvre immortel. » On a ici une métaphore, une périphrase et un champ lexical de l'égalité avec « confondus » « coopèrent » et « harmonieux ».

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