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Le Parti pris des choses, Ponge

Commentaire d'oeuvre : Le Parti pris des choses, Ponge. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Février 2023  •  Commentaire d'oeuvre  •  570 Mots (3 Pages)  •  271 Vues

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Le parti pris des choses

Francis Ponge est un poète français du xx -ème siècle. Ses origines bourgeoises et ses idées brillantes le mènent à des études que sa mutation l’empêche d’achever. Le Parti pris des choses est un recueil de poèmes en prose écrit par Francis Ponge et publié en 1942. Dans Le Parti pris des choses Ponge décrit des choses, des éléments du quotidien, choisis spécialement pour leur banalité apparente. Nous allons nous demander en quoi ce recueil de poèmes est original. Dans un premier temps nous aborderons les thèmes des poèmes rédigés par Francis Ponge et dans un second temps nous évoquerons la signification de ces poèmes.

Ce recueil se présente sous la forme d’un dictionnaire où chaque poème définit un mot en lui-même. Pour chaque mot Francis Ponge étudie le sens et la sonorité comme dans «le cageot» où est appréhendé phonétiquement «à mi-chemin de la cage au cachot, la langue française a cageot». Des poèmes portent sur des fruits comme «L’orange» ou encore «Les mûres» mais portent aussi sur des fruits de mer tel que «La crevette» ou encore comme «L’huitre». Le parti pris des choses ne se concentre pas seulement sur les aliments mais aussi sur la nature qui nous entoure avec l’exemple de «La pluie» où Francis Ponge se montre attentif aux éléments liquides avec ses autres poèmes «Bords de mer» et «De l’eau». Ces poèmes sur la nature renouent avec la tradition antique du poète cosmique: la nature est un texte que le poème restitue et en animant l’inanimé, le poète réenchante le monde grâce à ses poèmes. Malgré tout, certains poèmes de notre auteur portent sur des objets prosaïques c’est-à-dire vulgaires, familiers avec «La cigarette». On a ensuite des poèmes concentrés sur comme nous l’avons vu au départ, des objets du quotidien comme «Le pain» ou encore «La bougie».

Chaque poème constitue le portrait de la chose évoquée et personnifiée. Mais certains poèmes se portent sur des personnes, faisant des portraits satiriques d’une humanité caricaturale et méprisable comme «R. C. Seine n°» qui caricature les employés de bureau ou encore «Le gymnaste» qui dresse le portrait d’un séducteur. La méticulosité de ses poèmes révèle sa fascination pour la nature: «Et l’on demeure sans paroles pour avouer l’admiration que mérite l’enveloppe». Francis Ponge met les points sur les détails les plus petits et les plus imperceptibles qu’ils soient avec «il en faut venir au pepin». Francis Ponge décide également de rejeter le lyrisme de choses valorisées et de les ridiculiser tel que «L’automne» où il annonce que «tout l’automne à la fin n’est qu’une tisane froide» où il va donc dégrader l’automne (grand thème lyrique de la poésie) en un objet sans importance (tisane froide). Le but de notre poète n’est pas de valoriser certaines choses et de dégrader les autres pour le plaisir mais de faire prendre conscience au peuple le sens de la beauté intérieure et il se permet également de violenter quelques objets neutre comme la viande «Chaque morceau de viande est une sorte d’usine, moulins et pressoirs à sang».

Nous avons donc pu voir que Francis Ponge nous fait part de poèmes originaux en se servant de son talent pour faire l’éloge de mots et thèmes dont la beauté n’est qu’intérieure

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