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Étude du recueil Le parti pris des choses de Francis Ponge

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Par   •  13 Avril 2014  •  744 Mots (3 Pages)  •  1 004 Vues

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Francis Ponge (27 mars 1899 – 6 août 1988)

Né à Montpellier en 1899, Francis Ponge est issu d’une famille protestante. Il fait des études brillantes avant de se présenter au concours de l’Ecole Normale Supérieure où il échouera à l’oral. Francis Ponge se dit lui-même de la génération surréaliste mais s’il partage certains principes – mysticisme, irrationnel et appel à l’inconscient – il restera en retrait par rapport à cette doctrine. A la fin de la première guerre mondiale, il adhère au parti socialiste et entre chez Gallimard suite à sa rencontre avec Paulhan.

En 1926, il publie Douze Petits Ecrits que l’on peut définir comme le fondement de sa poétique. Alliant un travail poussé de la forme et une satire sociale, l’auteur joue avec les formes déjà consacrées de la littérature telles que la satire ou l’apologue. Il s’agit de transcender la distinction vers/prose et de refuser l’emploi du mot poème. En 1937, il entre au Parti Communiste Français et en 1942, il publie Le Parti Pris des Choses qui marque son entrée dans le monde littéraire.

Il dira plus tard de ce recueil : « C’est le livre de moi qui m’a fait connaître un peu. ». Il quitte le PCF en 1947 et acquiert une renommée internationale alors qu’il est professeur à l’alliance française. Il publie Proêmes en 1948, La Seine en 1950, La Rage de l’Expression en 1952, Le Soleil placé en abîme en 1954, Pour un Malherbe en 1965 ainsi que divers textes sur la peinture. Il écrira jusqu’à sa mort, expliquant sa recherche de « l’épaisseur des mots » et son approche de la littérature, sa manière d’écrire que l’on retrouve dans La Fabrique du Pré (1971). Il meurt à Bar-sur-Loup le 6 août 1988.

Le parti pris des choses Francis Ponge

Version moderne du De Natura Rerum de Lucrèce, Le Parti Pris des Choses se veut à la fois poétique et scientifique. S’inspirant de deux modèles littéraires, la leçon de choses et la fable, Ponge fait naître dans ce recueil une poésie à caractère encyclopédique et didactique avec une finalité évidente : parvenir à une leçon.

On entre dans l’œuvre de Ponge comme on entrerait dans un grenier où s’entassent des souvenirs d’enfance que l’on redécouvre sous des draps poussiéreux, l’essence de ce que l’on avait oublié : un cageot, une huître ou une bougie. Nous expliquant que la chose n’est pas l’objet et que ce qui est en jeu est bien la langue, il nous propose une poésie révolutionnaire – ne serait-ce que dans le choix des objets quelque peu subversif – et semble vouloir rompre avec les codes sociaux, les traditions qui ramènent inlassablement la poésie à une matière noble. Il présente l’Homme comme chosifié par le monde capitaliste et industriel et le lecteur ressent au long de sa lecture une pesanteur politico-sociale, une critique à peine muette de valeurs sans doute perdues.

L’auteur avoue un objectif : faire du Parti Pris des Choses une cosmogonie, construire un discours sur la Nature – divisée en trois règnes : minéral, végétal et animal – dont les choses seraient les réalités. Ainsi, la chose se fait prétexte à un exercice poétique et linguistique. Ponge travaille sur les sens, les mots, le signifiant, la forme des choses. Au détour de la prose, on découvre des vers cachés (L’Orange),

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