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La princesse de Clèves est-elle, selon vous, une héroïne libre de ses choix ou une victime de la société de son temps ?

Dissertation : La princesse de Clèves est-elle, selon vous, une héroïne libre de ses choix ou une victime de la société de son temps ?. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  21 Avril 2021  •  Dissertation  •  1 708 Mots (7 Pages)  •  3 948 Vues

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Sujet : La princesse de Clèves est-elle, selon vous, une héroïne libre de ses choix ou une victime de la société de son temps ?

XXX Au XVIIème siècle, Mme De Lafayette étant une femme de la cour. Elle est influencée pour la rédaction de son roman : la Princesse de Clèves ; par le phénomène social, moral et littéraire de la préciosité, mais aussi par la doctrine chrétienne du jansénisme et par le mouvement du classicisme.

XX Le sujet sera donc : La princesse de Clèves est-elle, selon vous, une héroïne libre de ses choix ou une victime de la société de son temps ?

XX Il est donc nécessaire de se demander comment voit-on l’évolution de la Princesse de Clèves entre une femme victime de la société de son époque à une femme libre de ses choix ?

XX Tout d’abord, il s’agira de voir la Princesse de Clèves tel un individu soumis à la pression sociale et morale de son temps, pour ensuite mettre en évidence son évolution vers plus d’autonomie. Et enfin, il sera utile d’envisager sa décision finale.

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XXX Le roman s’ouvre dès le début sur une peinture de la cour de France dans les dernières années du règne de Henri II présentant à la fois des courtisans admirables et des intrigues épouvantables.

XX En effet, la cour est un monde d’illusion et d’apparence ou la complexité, le double jeu et la dissimulation sont courants comme le montre le champ lexical important du regard dans la première partie du roman. La princesse de Clèves est soumise à sa condition de femme du XVIème siècle. Pour une jeune fille de 16ans, elle est dans l’obligation de se marier rapidement. Un mari lui est donc imposé par sa mère. C’est un mariage arrangé car elle ne choisit pas son époux. De plus tous les hommes à la cour sont fascinés par Mademoiselle de Charte mais personne ne veut vraiment l’épouser car elle est détestée par la maitresse du Roi, Madame de Valentinois. Et donc seul le prince de Clèves affirme son choix et Mme de Chartres accepte car elle n’a aucuns autres prétendants.

XX De plus dans cet univers de faux semblants, chacun cache sa vie intérieure et montre une fausse image de lui-même, « A la cour rien n’est ce qu’il semble être et il faut se garder des apparences ». La princesse doit donc respecter les obligations mondaines liée à sa classe sociale de la noblesse. Elle doit paraître aux différents bals et fêtes. Comme lors du bal organisé pour le mariage de la fille du roi avec le duc de Guise, où elle rencontre le duc de Nemours. On assistera à la scène mythique de la rencontre entre les deux protagonistes avec le topos romanesque du bal et celui du coup de foudre : « ce prince était fait d’une sorte qu’il était difficile de n’être pas surprise de le voir, quand on ne l’avait jamais vu ; surtout ce soir-là, ou le soin qu’il avait pris de se parer augmentait encore l’air brillant qui était dans sa personne » (Tome 1). Et si elle ne le fait pas, la princesse doit trouver un prétexte. Comme par exemple lorsqu’elle veut éviter M de Nemours au bal du maréchal de Saint-André ; la princesse de Clèves doit convaincre son mari car c’est lui qui possède le pouvoir de décision sur elle.

XX Ainsi la cour est l’espace anti-religieux par excellence. Selon l’enseignement janséniste inculqué par sa mère, l’homme est responsable du péché originel et pour obtenir le salut, il doit mener une vie irréprochable et se tenir à l’écart d’une société pécheresse et superficielle. Madame de Chartres prône donc la dignité et la vertu pour sa fille. Elle la met en garde contre les dangers des passions : l’amour malheureux est du côté de la galanterie tandis que le côté heureux est celui de l’amour conjugal : « de s’attacher à ce qui seul peut faire le bonheur d’une femme, qui est d’aimer son mari et d’en être aimé ». La princesse de Clèves va aussi être soumise à la morale chrétienne. Il n’existe pas la possibilité de divorce et elle a obligation de fidélité envers son mari. Également quand elle tombe amoureuse de M. de Nemours, elle comprend que ceci sera source de malheur. Il ne s’agit pas de combattre un amour coupable mais de le caché à la cour et elle va donc tout faire pour éviter cette passion. Ces devoirs sont paradoxaux : on ne choisit pas son mari mais on doit lui être fidèle de plus on n’a pas le droit d’avoir un amant mais on n’a l’obligation de se présenter à la cours, lieu des galanteries.

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XXX Certes c’est une individue soumise à de nombreuses pressions dû à son époque. Cependant ceci ne l’empêchera pas d’évoluer vers plus d’autonomie.

XX On peut noter que l’intrigue repose sur une décision soit l’acceptation soit le refus de l’amour de M de Nemours. Ce roman en vient donc à nous interroger sur les faiblesses humaines qui abordent la question du conflit entre la raison et la passion. La princesse vit en effet un combat intérieur, celui du choix entre la vertu ou les sentiments, le devoir ou l’amour. Elle peut alors décider de céder à cet amour qui lui causera du malheur ou de rester vertueuse et souffrir de cet amour impossible. Malgré ceci elle possède un certains pouvoir grâce à son rang social et sa beauté. Ainsi on relève un premier tournant dans l’histoire, la mort de sa mère, qui l’amène à plus de liberté étant émancipé de la pression parentale. Elle se tourne donc désormais vers son mari qui la guide en parti. Puis on note un second tournant, sa décision de se retirer à Couloumiers afin de fuir M de Nemours et d’avouer à son mari l’amour qu’elle éprouve pour le duc. L’être humain est dominé par ses passions et donc développe des vices. La princesse de Clèves ment lorsque son intérêt est en jeux et pourtant elle insiste à de nombreuses reprises sur le courage qu’elle eut d’avouer à M de Clèves ses sentiments. Sa vertu est donc à relativiser. En effet elle la dissimule, elle est donc mise en scène. Il s’agit moins d’avoir était indigne envers son mari qu’envers M de Nemours.

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