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La Princesse de Clèves est-elle vraiment libre de ses choix ?

Dissertation : La Princesse de Clèves est-elle vraiment libre de ses choix ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Mars 2022  •  Dissertation  •  1 627 Mots (7 Pages)  •  360 Vues

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Au XVII siècle , la tragédie classique met souvent en scène la femme comme soumise à une passion coupable et à ces sentiments. La princesse de Clèves engage ces thèmes tragiques sans pour autant être mis en scène. Mme de Lafayette écrit ce roman d’amour psychologique en 1678, anonymement. Ainsi, Mme de Lafayette crée un personnage vertueux mais sans réelle expérience, en la confrontant à la tentation du fruit défendu : l’infidélité. Sans vécu, Mme de Clèves se repose sur ses connaissances, soit celles de sa mère, engageant ainsi des questions sur la vertu, la peur et la souffrance, et surtout l’amour. De cette manière, on peut se demander si Mme de Clèves paraît libre de ses choix. Nous répondrons alors à cette question en suivant un plan dialectique, en commençant par les aspects qui montrent que les actions de l’héroïne sont conditionnés, puis, nous analyserons en quoi elle s’en écarte afin de reconsidérer la liberté de choisir dans La princesse de Clèves.

Dans la société du XVII siècle, il est difficile de s’affirmer comme étant libre, surtout quand on est une femme. En effet, la majeure partie des décisions qu’une jeune fille prend, est en fait décidée par ses parents. Mlle de Chartres n’y échappe pas, déjà en arrivant à la cour, sa mère ne tarde pas à la trouver un mari qui veut l’épouser, de bonne famille et de bonne réputation. En effet, Mlle de Chartres arrive à la cour à 16 ans sans connaître quoi que soit sur ce nouveau environnement, ni même sur l’amour, où seulement à travers les conseils que sa mère lui donnait. Ainsi, elle épousa le prince de Clèves de manière arrangée comme il était coutume de le faire, sans s’y opposer. D’ailleurs, les ressentiments de Mlle de Chartres à propos de son mariage sont encore vagues, et elle confie à sa mère que le prince lui cause moins de répugnance qu’un autre suffit à la marier.  Même après son mariage, Mme de Clèves reste très respectueuse et modeste avec son mari en lui rappelant le respect qu’elle lui doit « une personne où l’on ne pouvait atteindre ». Seulement elle reste soumise à sa famille, notamment avec son oncle, qui assure à Mr de Nemours la protection de la reine et organise des instants de partage entre Mme de Clèves et Mr de Nemours comme la réécriture de la lettre. Ainsi, elle ne sera réellement libre que lorsque sa mère et son mari seront mort.

Cependant, Mme de Clèves appartient malgré elle à une société qui la conduit et la conditionne selon ses désirs, et cela est valable pour tout le monde, sauf le souverain, ou le roi. En effet, elle, comme les autres, se plient au désirs et divertissement du roi et de la reine, comme le montre la rencontre entre Mr de Nemours et Mme de Clèves, orchestré par le roi « le roi lui cria (à Mme de Clèves) de prendre celui qui arrivait » provoquant un coup de foudre jouant le rôle de nœud dramatique si c’était une péripétie .  De plus, le fait d’appartenir à un tel statut de la société engage de nombreuses obligations comme le fait de retourner à la capitale, de participer au fête, d’éviter M.  de Nemours ou encore simplement paraître à la cour.

Enfin, Mme de Clèves est prisonnière d’une dernière chose : ses sentiments. En effet, en étant sous le joug de sa passion et de l’amour qu’elle porte malgré elle à M. de Nemours, elle doit s’imposer des contraintes a elle même, de par son caractère modeste et vertueux. Malheureusement, malgré les contraintes qu’elle se pose, elle n’arrive pas à se défaire de son amour et garde une furieuse passion pour M. de Nemours. Durant la lecture de la lettre du vidame de Chartres, elle entre dans une profonde jalousie en croyant qu’elle était adressé à M. de Nemours. Ainsi, malgré une passion dévorante capable de la rendre jalouse au possible, elle reste prisonnière de sa condition et de son statut, en l’obligeant à ne pas agir.

Cependant, son parcours et les différentes réflexions qu’elle peut avoir tout au long du livre la pousse a de courageuses résolutions mûrement médités.

Par exemple, grâce à des subterfuges intelligemment promulgués à son mari, en prétextant un « mal-être » , elle arrive à fuir vers Coulommiers, et s’évader du souvenir de M. de Nemours, essayant d’oublier ses sentiments que sa mère, sur son lit de mort, lui rappellera « songez ce que vous devait a votre mari ; songez ce que vous vous devez à vous même, et pensez que vous allez perdre cette réputation que vous vous êtes acquise et que je vous ai tant souhaité ». Elle arrivera une dernière fois à fuir son amour en partant dans les Pyrénées, lors de la mort de son mari, après son entrevue avec  M. de Nemours où elle lui avouera son amour qu’elle veut impossible, et décide elle même de se retirer à jamais, loin de sa passion en guise de dernière bataille envers ses sentiments .

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