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La princesse de clèves est elle maitresse de son destin ?

Dissertation : La princesse de clèves est elle maitresse de son destin ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Mars 2022  •  Dissertation  •  2 083 Mots (9 Pages)  •  799 Vues

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Sujet : Pensez-vous que la princesse de Clèves soit maitresse de son destin ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur votre lecture du roman dans le cadre du parcours associé et votre culture personnelle  (référence à Thérèse Desqueyroux, F.Mauriac et autres œuvres)

Principales erreurs observées:

  • Dans l’introduction, dissociez bien le sujet et la problématique avant d’annoncer le plan
  • Dans le développement : 2 ou 3 parties équilibrées, les citations des œuvres permettent de valider les arguments (veiller à bien les introduire, par un verbe introducteur, une ponctuation), veiller à apporter des liens avec d’autres œuvres sur le parcours étudié (= plus-value)
  • Dans la conclusion : utiliser un terme introduisant cette conclusion,  l’élargissement peut porter sur une œuvre en relation avec le parcours étudié ou sur le mouvement littéraire (question ou citation possibles)
  • Marquez les alinéas/sauts de lignes
  • Soulignez les titres des ouvrages littéraires

Plan dialectique : force des pressions exercées sur la PC, capacité à diriger des choix personnels

Introduction :

[Dès la première moitié du XVII ème siècle, le roman précieux plante le décor dans le milieu élitiste de la cour et fait vivre à ses personnages des intrigues qui vont s’avérer bouleversantes à plus d’un titre.  Ainsi, le premier roman psychologique, La Princesse de Clèves de Mme de La Fayette, publié anonymement en 1678,  met en scène l’amour d’une vie : celui de Melle de Chartres, devenue l’épouse du prince de Clèves,  et du duc de de Nemours, un courtisan. ][Cette passion amoureuse, placée dans le contexte singulier de la cour royale, constitue le déclencheur d’une existence  tourmentée : la princesse de Clèves est-elle maitresse de son destin ?  ] [Ce roman psychologique  permet ainsi de s’interroger sur la capacité du personnage éponyme  à s’affranchir de ce que la société impose à une jeune fille de son rang .  Après la peinture d’une société sclérosante, ce sont les capacités du personnage principal à triompher de sa volonté  qui seront évoquées.]  

Conclusion :

[Pour conclure,  on peut dire que le personnage de roman se débat en permanence contre une société qui le contraint et que ses propres sentiments peuvent emporter sa raison ou sa quête du bonheur, malgré l’expression d’une volonté plus ou moins marquée. Le personnage se verra confronté à une quasi impossibilité du bonheur dans La princesse de Clèves, où l’opposition entre individu et société rejoint celle entre  volonté et fatalité, entretenant ainsi une vision pessimiste de la société du XVII ème siècle.] [Se débattre dans les méandres d’une société avec des obligations qui soumettent  l’individu est une des préoccupations récurrentes des écrivains, l’homme peut-il effectivement véritablement vivre, donc aimer avec passion, sans pour autant être écrasé par la société ?  ]

Proposition d’un développement corrigé:

La société, avec les intrigues qui s’y jouent, va peser sur le destin de certains personnages.

En effet, une société propose un cadre spécifique avec des enjeux pour les personnages, qu’elle suggère notamment sur le plan matériel et social. Ainsi, dans La Princesse de Clèves,   l’action se déroule exclusivement dans la cour de Henri  II, où « la magnificence et la galanterie n’ont jamais paru en France avec tant d’éclat ». Tout y est stéréotypé, figé et réduit à des relations superficielles qui emprisonnent l’individu.  C’est effectivement un monde élitiste où la valeur de l’individu est réduite à la dimension matérielle et où l’entre soi régit les relations. Par exemple, avant de devenir la princesse de Clèves, Melle de Chartres est « un des grands partis qu’il y eût en France ». Il est alors impossible pour la jeune femme de s’affranchir de ce milieu, si elle souhaite y maintenir sa place. C’est la même pression sociale qui s’exerce sur le personnage éponyme de Thérèse Desqueyroux de François Mauriac  puisque  « ce Bernard Desqueyroux qu’elle devait épouser, un jour, selon le vœu des deux familles » incarne lui-aussi  l’acceptation par le personnage de ce que la société lui impose, du moins dans un premier temps.

De plus, la société est régie par des codes qui imposent au personnage de maintenir une posture attendue.  Dans La Princesse de Clèves,   le « paraître » évoqué à chaque page du roman est à l’origine de toute action. Tout repose sur le regard  que chacun pose sur l’autre,  dans un jeu d’observation auquel il est impossible d’échapper et qui va marquer la destinée des personnages; ainsi Melle de Chartres suscite l’admiration par son physique, car « il parut alors une beauté à la cour, qui attira les yeux de tout le monde, et l’on doit croire que c’était une beauté parfaite » ; ainsi,  elle ne pouvait qu’ être soumise aux lois de l’amour courtisan que même l’éducation vertueuse de sa mère Mme de Chartres n’a pu empêcher. Même si « la vertu donnait d’éclat et d’élévation à une personne qui avait de la beauté et de la naissance, mais elle lui faisait voir aussi combien il était difficile de conserver cette vertu » souligne le narrateur.  

Enfin, un réseau d’influences agit sur la destinée des personnages, chacun étant un acteur social d’un système. Pour madame de La Fayette, « il y avait tant d’intérêts et tant de cabales différentes, et les dames y avaient tant de part que l’amour était toujours mêlé aux affaires et les affaires à l’amour », comme l’indique le narrateur pour évoquer le fonctionnement de la cour, marqué par le lien de nécessité entre les sentiments individuels et les choix de la collectivité. De même, dans Nana, d’Emile Zola, le personnage de Muffat s’inquiète du bouleversement que la jeune Nana apporterait à son univers social puisqu’il « vit la désorganisation apportée par ce ferment, lui empoisonné, sa famille détruite, un coin de société qui craquait et s'effondrait ». Comme un couvercle pesant sur l’existence du personnage, la société est un système dont la toute-puissance risque de nuire au personnage. Ainsi, la société peut être un  monde figé dans lequel il est difficile au personnage de se débattre parce qu’il conditionne l’avenir du personnage dans un cadre préétabli.

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