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La princesse de Clèves est-elle, selon vous une héroïne libre de ses choix ou une victime de la société de son temps ?

Dissertation : La princesse de Clèves est-elle, selon vous une héroïne libre de ses choix ou une victime de la société de son temps ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Février 2021  •  Dissertation  •  2 373 Mots (10 Pages)  •  17 754 Vues

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Ariane                                                                                         606

Bacqué

                                                Dissertation                                                                 

Sujet : La princesse de Clèves est-elle, selon vous une héroïne libre de ses choix ou une victime de la société de son temps ?

 

 

        Le héro se caractérise traditionnellement par ses nombreuses qualités physiques et morales. Il apparaît comme un modèle à suivre capable de susciter de l’admiration.

Mme de Lafayette semble confirmer cette vision du personnage principal en soulignant sa conduite héroïque et pleine de vertu. Par ailleurs, la princesse est soumise à des sentiments et à une série d’évènements qu’elle ne maîtrise pas. En effet, les décisions n’émanent pas toujours d’elle.  

Ainsi, nous pouvons nous demander si la princesse de Clèves est libre de ses choix ou bien victime de la société de son temps.

Tout d’abord, nous nous pencherons sur Mme de Clèves qui est un individu soumis à la pression de la société de son temps. En outre, nous verrons que la princesse construit son autonomie et acquiert un pouvoir de décision.

        La Princesse de Clèves est un individu soumis à la pression de la société de son temps et à la morale.

Il faut rappeler que la condition d’une femme au XVIème siècle était d’un tout autre ordre que celle du XXIème siècle. Les femmes participaient au jeu social mais n’en manifestaient que le caractère ludique et dérisoire, ce dont Mme de Chartres veut prémunir sa fille.

Le mariage leur était la plupart du temps imposé, arrangé par leurs parents et conclu pour des raisons politiques.  Le mariage était alors dissocié de l’amour. Une jeune fille de 16 ans se trouvait dans l’obligation de se marier rapidement, sans même avoir eut le temps de savoir ce qu’est l’amour.  Dans ce roman, c’est la mère, Mme de Chartres qui décide d’accepter pour sa fille, la demande en mariage du premier prétendant, qu’elle juge digne de sa famille, le prince de Clèves. L’héroïne est muette au début du roman , c’est pourquoi on sait seulement que le prince ne la répugnait pas plus qu’un autre, mais on ne sait rien sur ce qu’elle pense réellement de son mariage.  

Les jeunes femmes étaient en grande partie soumises à leur entourage familial.

Au début du roman,  Mlle de Chartres est contrainte par sa famille. Comme nous venons de le dire, sa mère l’oblige à épouser le prince qu’elle connaît à peine, puis elle lui rappelle très régulièrement qu’elle a des devoirs à respecter et qu’ elle doit lutter contre sa passion. La princesse est aussi soumise à son oncle, le Vidame de Chartres, qui arrange à plusieurs reprises des rencontres avec le duc de Nemours. De plus, l’épisode de la réécriture de la lettre est déclenché par le Vidame. Cet évènement joue un rôle important dans la passion grandissante de cette dernière pour le duc.  

Mme de Clèves est une jeune fille docile et modeste. Elle obéit d’abord à sa mère, qui utilise souvent des arguments concernant la vertu et le devoir pour la convaincre. Puis à son époux,  c’est lui qui l’autorise ou non à se retirer, qui l’oblige à assister aux cérémonies et qui décide de ce qu’elle a le droit de faire ou de ne pas faire. Sa grande obéissance est certainement due  à sa peur de décevoir son entourage.  

La princesse est aussi soumise à la cour et à sa condition d’aristocrate de haut rang. Elle est notamment contrainte à satisfaire les exigences et les divertissements des rois et des reines. La cour se distingue par sa « magnificence », ses membres possèdent tous de nombreuses qualités, tant physiques que morales. Toutefois, un autre aspect est souligné dans ce récit, c’est un lieu de luttes d’influence, où l’on trouve de nombreuses allusions aux intrigues. « L’ambition et la galanterie étaient l’âme de cette cour, et occupaient également les hommes et les femmes. Il y avait tant d’intérêts et tant de cabales différentes, et les dames y avaient tant de part que l’amour était toujours mêlé aux affaires et les affaires à l’amour », cette citation résume bien l’atmosphère de rivalité à la cour. En effet, les personnages se livrent à des jeux de galanterie fondés sur des jalousies ou des rivalités. Les courtisans passent alors leur temps à s’observer et à se juger. C’est pourquoi l’héroïne craint de manifester ses sentiments et espère que cela ne se remarquera pas. Elle tente par exemple de dissimuler son attirance pour le duc de Nemours, mais elle ne peut contenir ses sentiments lorsque qu’il chute de cheval. Seul le chevalier de Guise s’en est aperçu. Toutefois, la dissimulation est aussi jugée. A plusieurs reprises les apparences ont également des conséquences tragiques pour l’héroïne. Mme de Clèves a beau donner des gages de sincérité et de sa vertu, elle n’échappe pas aux jugements superficiels fondés sur des faux-semblants. Elle est contrainte à plusieurs reprises de jouer un rôle face à d’autres membres de la cour. Notamment lorsque la rumeur d’une épouse ayant avoué ses sentiments pour un autre à son propre mari se répand, la jeune femme assiste à des conversations embarrassantes et peine à cacher sa gêne.  

Au début du roman, Mme de Chartres revient à la cour, après plusieurs années d’absence dans le but de marier sa fille. La décision de ce mariage avec le prince de Clèves devient un enjeu entre la reine et Mme de Valentinois (maîtresse du roi). Lorsque que M de Clèves tombe amoureux de Mlle de Chartres, une inconnue qu’il rencontre dans une joaillerie, il rompt la tradition mondaine. En parallèle, M de Guise tombe aussi amoureux de cette jeune femme. Cependant, M de Nevers (père de Clèves) hait le Vidame qui est du côté de la reine alors que lui est du côté de Mme de Valentinois. Le cardinal de Lorraine déteste lui aussi le Vidame. Les deux protagonistes, le chevalier de Guise et le prince de Clèves sont donc soumis à des enjeux de pouvoir qui orchestrent ce mariage.  

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