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Corpus type bac Français

Commentaire de texte : Corpus type bac Français. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Décembre 2018  •  Commentaire de texte  •  1 023 Mots (5 Pages)  •  484 Vues

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Question de Corpus

Ce corpus se compte de quatre poèmes du XIXe au XXe siècle avec un poème en prose, un poème en octosyllabe et deux poèmes de forme libre. Dans ces poèmes, les auteurs posent un certain regard sur le monde. Ainsi nous allons nous interroger sur ce regard afin de voir si celui-ci est le même dans les trois poèmes.

Nous pouvons voir que les poèmes se séparent en deux groupes : ceux posant un regard positif et ceux avec un regard négatif. Premièrement nous allons intéresser à « N’importe où loin du monde » de Charles Baudelaire paru en 1869 et « Spleen » de Paul Verlaine paru en 1874, nous pouvons d’emblée constater que ces derniers posent un regard négatif sur le monde. En effet, le poème de Baudelaire commence par exprimer une vision très pessimiste de l’existence : lignes 1 et 2 « Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit. ». Cette métaphore se poursuit sur plusieurs lignes : lignes 2, 3 et 4 « Celui-ci voudrait souffrir en face du poêle, et celui-là croit qu’il guérirait à côté de la fenêtre. » on peut donc parler de métaphore filée. De son côté, Verlaine est plus subtile quant à l’expression de son regard sur le monde. En effet, le poète ne montre pas explicitement sa vision du monde mais la laisse suggérer : vers 3 et 4 « Chère, pour peu que tu ne bouges, Renaissent tous mes désespoirs. » contrairement à Baudelaire qui exprime clairement son mal-être : ligne 43 et 44 « N’importe où ! n’importe où ! pourvu que ce soit hors de ce monde ! ». Verlaine, pour montrer sa vision du monde au lecteur ira jusqu’à reprocher à la nature ses qualités dans une énumération aux vers 5 et 6 « Le ciel était trop bleu, trop tendre, La mer était trop verte, l’air trop doux ». Comme pour montrer que son désespoir le rend indifférent face aux beautés de la nature. Pour exprimer leurs sentiments, les poètes s’adressent à un quelqu’un, pour Baudelaire, il s’agira de parler à son âme pour lui demander où est-ce qu’elle aimerait partir vivre, Baudelaire utilise la prosopopée, la question du déménagement est, pour Baudelaire, une façon d’exprimer son envie de « changer de lit » comme il le dit au début du poème : ligne 6 et 7 « […] cette question de déménagement en est une que je discute sans cesse avec mon âme. ». A la fin du poème, la réponse de l’âme « explose » comme si elle s’était contenue trop longtemps : ligne 43 et 44 « N’importe où ! n’importe où ! pourvu que ce soit hors de ce monde ». Cette réponse exprime le désir d’évasion de Baudelaire. Verlaine quant à lui s’adresse à une femme qu’il semble vouloir flatter : vers 10 à 12 « Et du luisant buis je suis las, Et de la campagne infinie, Et de tout, fors de vous, hélas ! ». Le poète apostrophe cette femme par le mot « Chère » dès le vers 3 : « Chère, pour peu que tu ne bouges ». Ces deux poèmes, avec leurs champs lexicaux et leurs idées directrices (désespoir, mélancolie) nous font penser au spleen qui est une mélancolie profonde et montrent qu’ils posent un regard négatif sur le monde. Mais les deux autres poèmes de ce corpus renvoient une image nettement différente du monde.

Deuxièmement nous allons nous intéresser au poème extrait du recueil Feuilles de route, I, de Blaise Cendrars et « Pater noster » extrait du recueil Paroles de Jacques Prévert. Ces deux poèmes posent un regard totalement différent vis-à-vis du monde que ceux de Baudelaire et Verlaine, ici le regard y est positif et les poètes cherchent à nous transporter en des lieux divers et éloignés notamment le poème de Prévert. Ce dernier cherche à émerveiller le lecteur en lui montrant les beautés du monde : vers 3 et 4 « […] Et nous nous resterons sur la terre Qui est quelquefois si jolie […] » chaque vers nous fait découvrir un nouveau lieu, ceci a pour but de faire rêver le lecteur : vers 9 à 11 « Sa grande muraille de Chine Sa rivière de Morlaix Ses bêtises de Cambrai Avec son océan Pacifique ». L’absence de ponctuation peut avoir pour but d’intensifier l’énumération en la rendant plus fluide pour montrer au lecteur les nombreuses merveilles du monde : vers 15 « Avec toutes les merveilles du monde ». Le poème de Cendrars quant à lui est plus orienté sur sa personne, il se vente en quelque sorte d’être aisé financièrement pour montrer au montrer au lecteur son ressenti, son bonheur : vers 13 à 15 « Heureux comme un roi Riche comme un milliardaire Libre comme un homme ». Tout comme Prévert, Cendrars cherche à nous faire voyager à travers le monde, mais pas de la même façon, ici Cendrars expose ses richesses : vers 1 et 2 « Je me promène sur le pont dans mon complet blanc acheté à Dakar Aux pieds j’ai mes espadrilles achetées à Villa Garcia […] ». Cette façon d’exposé sa richesse est, pour l’auteur, la façon de montrer son bonheur comme dit au vers 13 « Heureux comme un roi ». Le poème de Prévert commence par « Notre Père qui êtes aux cieux Restez-y ». Ces vers peuvent à eux-seuls montrer le regard posé par Cendrars et Prévert sur le monde exprimé à travers ces poèmes : ceux-ci cherchent à montrer que nous n’avons pas besoin d’être au paradis pour être émerveillé, le monde comme il l’est actuellement est déjà d’une splendeur monumentale.

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