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Candide, Voltaire

Commentaire de texte : Candide, Voltaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Février 2019  •  Commentaire de texte  •  1 110 Mots (5 Pages)  •  646 Vues

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Texte 1 Candide[pic 1]

Titre du livre : Candide

Titre de l’extrait : Texte 1 « La guerre »

Année de publication : en 1759

Auteur :  Voltaire

Biographie : Voltaire est un écrivain philosophe français. Né à Paris le 21 novembre 1694 il meurt dans la même ville le 30 mai 1778.

Mouvement : Philosophie des Lumières

Genre : Conte philosophique

Œuvres principales :

  • Candide ou l’Optimisme (1759)
  • L’Ingénu (1767)
  • Zadig ou la Destinée (1748)

  1. Un début de récit apparemment traditionnel, dont l’ironie est déjà l’indice d’une visée argumentative.
  1. Un texte narratif : le cadre idéaliste du conte
    - Imparfaits et passé simple temps du récit.
    -
    formules propres aux contes : - « un jour », et au début du chapitre, « il y avait ».
    - cadre : idéalisé, propre au conte : « château » + titre du chapitre ; jardin, scènes pastorales ;
    exagération/hyperbole à la fin « plus beau château ».
    - on retrouve
    schémas narratif et actantiel : situation initiale, élément perturbateur (« un jour
    » et découverte de Cunégonde), péripéties, opposant (le baron), départ forcé, qui constitue le
    début de l’initiation.
    - Personnages stéréotypés et présenté comme tels. Rôles : jeune premier et jeune première, le
    précepteur (à l’origine, le modèle pris pour Pangloss était aussi prêtre) lubrique et la servante
    coquine, les parents opposants ; rôles renforcés par la parodie de ce récit très rapide, qui
    enchaîne les clichés du roman d’amour et de la comédie.
  1. Menée de l’intrigue, schéma actantiel, éléments du conte
    - rapidité des enchaînements : lyrisme ironique, parodie du roman d’amour, pour montrer
    innocence des personnages :
    -
    discours narrativisé §3 = rapidité de l’action, rapidité aussi de la narration, car
    parodie de la rencontre amoureuse.

- la parodie : 3e §, parodie d’épisode romanesque, avec force reprises de mots, comme
des balbutiements,
accumulation « lyrique » au milieu = naïveté des personnages,
injustice du sort. Noter que ça s’oppose aussi au savoir-faire des « adultes » Pangloss
et Pâquette.

- Présentation des perso humoristique ; ironie « leçon de physique expérimentale » puis
« dispositions pour les sciences » =
euphémismes, comique de situation pour Pangloss
surpris ainsi. Personnages résumés à la phrase culte de Pangloss : « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ».


- Onomastique : Pangloss, celui qui parle tout le temps (étymologie grecque) ; Cunégonde, être de chair (1e syllabe), ce qui se vérifie par son voyeurisme §2, dénoncé par distance ironique de la narration, et se vérifiera dans tout le roman ; Candide ;  allitérations dures et signification « tonnerre de Dieu ».[pic 2]

  1. Une réécriture du récit de la Genèse, au service de la parodie, mais aussi de la réflexion.
    Interprétation symbolique :
    - le jardin d’Eden, image de perfection (cf.I-2., cadre idéalisé).
    - La « tentation » incarnée par Cunégonde :
    - la punition injuste pour « un innocent baiser » ;
    terme x3 dans l’extrait. Rapprochement entre la figure paternelle et autoritaire du baron et Dieu.
    - l’
    antiphrase : dernière phrase, démentie par ce qui précède : le baron le chasse quand il veut.
    Transition : Cet extrait se termine sur l’élément déclencheur du conte, avec réécriture chute biblique. Mais en même temps, Candide est sous état de tutelle, donc forme de libération.

  1. L’ironie au service de l’argumentation
  1. Critique sociale.
    - Reprise scène des broussailles. Dire quelle argumentation : critique de l’hypocrisie sociale, de
    la hiérarchie maître / disciple, discréditée ici, noblesse ou pas, discréditée encore par attitude
    de Cunégonde, ou du baron et de la baronne.
    - Critique de la religion =
    reprise de la scène de la Genèse, condamnation de l’amour naissant
    (contraste Candide / Pangloss) considéré comme péché. Se rappeler que le fils de baron ne
    voudra pas, bien plus tard, que Candide épouse Cunégonde, parce qu’il n’a pas de quartier de
    noblesses.
    - Donc critique de l’ordre social : château représente noblesse, Candide chassé car de basse
    extraction (quoique fils naturel de la famille du baron, donc encore, hypocrisie).

- l’autorité du baron et de la baronne et leur violence de classe, que l’on retrouvera à maintes
reprises dans l’itinéraire de Candide.

  1. Réflexion philosophique : prémisses. L’état de tutelle.
    - Ironie sur les « apprentissages » de Candide et Cunégonde : usage d’un lexique inadapté ;
    rapprochement de mots décalé, absurde, de registres différents. §2,
    mélange lexique
    scientifique et réalité lubrique
    . Litote et l’euphémisme « leçon de physique expérimentale »
    puis « dispositions pour les sciences ».

- Candide passif, seulement réceptif, n’osant rien (aucun discours rapporté) : il est ainsi sous

la tutelle de Pangloss (discours direct juste avant le passage), et sous l’influence de

Cunégonde.

- l’hyperbole et l’emphase : 1er § = distance ironique de la narration.

- Ses pensées sont rapportées au style indirect : car elles ne sont encore que le produit passif de son ignorance ; par la suite, quand il remettra en cause la philosophie de Pangloss, ce sera au style direct.

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