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Analyse du dénouement de Phèdre de Jean Racine

Dissertation : Analyse du dénouement de Phèdre de Jean Racine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Septembre 2022  •  Dissertation  •  1 508 Mots (7 Pages)  •  295 Vues

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THÉÂTRE DÉNOUEMENT Phèdre de Racine

PHÈDRE DE RACINE

Analyse du dénouement

Introduction : 

  • Phèdre est une tragédie classique de Racine rédigée en 1677
  • Racine est un dramaturge du temps de Louis XIV connu pour ses tragédies comme Andromaque, Britannicus ou Bérénice
  • Elle est composée de cinq actes et est écrite en alexandrins avec des rimes suivies.
  • Comme la plupart des tragédies de Racine, elle est une réécriture d’une pièce antique d’Euripide.
  • Met en scène Phèdre fille de la famille tragique du roi Minos.
  • Elle est mariée au roi d’Athènes Thésée qui a un fils Hippolyte né d’une amazone.
  • Cependant elle tombe éperdument amoureuse de son beau-fils. N’osant l’avouer à son mari et conseillée par Œnone elle dénonce fallacieusement Hyppolite de cet acte ignoble.
  • Thésée apprenant l’amour supposé de son fils pour sa femme demande à Poséidon de se venger. Ce dernier tue alors Hippolyte.
  • Scène 7 acte V
  • Dénouement final où Phèdre se livre.
  • Dans un premier temps Phèdre avoue son amour incestueux du vers 1622 au vers 1632 puis annonce sa mort immédiate du vers 1633 au vers 1645. Thésée exprime ses remords parce qu’il a tué son fil du vers 1646 à la fin.

Comment Phèdre, en mettant fin à sa crise personnelle met fin à une crise familiale ?

En quoi cette scène est un dénouement tragique ?

Comment l’aveu de Phèdre met-il fin à la tragédie de façon tragique et morale ?

Premier mouvement : Phèdre se livre dans un aveu expiatoire qui disculpe Hippolyte

  • Dénouement
  • « Écoutez-moi » : injonction en incise, urgence car est en train de mourir, attire l’attention
  • Aveu, révélation, se livre à Thésée
  • Rapide, sans coordination
  • « Moi » et « fils » : antithèse
  • Présentatif « c’est moi » : aveu sans hésitation
  • « Osai » : coupable, audace, faute, hubris, mise en valeur après l’enjambement
  • « Jeter un œil » : regard fait naitre la passion, amoindrit la faute
  • Antithèse entre « chaste et respectueux » (innocence) et « profane incestueux » renforcé par la rime riche
  • Moment de vérité avec Hippolyte en victime et Phèdre en coupable
  • Elle lave la mémoire d’Hippolyte
  • Met fin au mensonge

Rôle du ciel :

  • « Le ciel » : cause divine, famille tragique. Faute du personnage est voulue par « le ciel », la transcendance représentée par les dieux et les divinités, maudite.
  • « Sein » : femme et mère
  • « Flamme » : se consume d’amour et de remords, métaphore de la passion
  • « Funeste » : lexique de la tragédie, annonce une mort
  • Faute du personnage est voulue par « le ciel », la transcendance représentée par les dieux et les divinités, victime car fait partie d’une famille tragique, fautive et victime

Rôle d’Œnone :

  • « Détestable », « perfide », « abusant », « profitant » : signalent qu’Œnone est fautive
  • Rejette en partie la faute sur Œnone avec le pronom hyperbolique « tout ». Tout ce qui a pu mettre Thésée en colère.
  • « Fureur » : folie insensée rime avec « horreur » : inspire la terreur devant des choses abominables pour la catharsis
  • On retrouve le mot « flamme »
  • Joue sur « ma faiblesse extrême » : se met en scène comme une victime faible. Intensifie la perfidie d’Œnone qui est un instrument du destin tragique.
  • « S’est hâtée » : rapidité donc sournoiserie
  • Œnone est morte et a tout fait pour la sécurité de sa maitresse, peut paraitre injuste et cela salit la mémoire d’Œnone

Deuxième mouvement : Phèdre se tue pour éliminer le mal et éteindre à jamais sa flamme pour Hyppolite

  • « Trancher » : violent, fils des Parques
  • Mort violente avec « le fer » et « trancher » si elle n’avait pas écouté Œnone
  • Mort qu’elle a voulue et celle qu’elle vit
  • Car ne meurt rapidement : « laissé gémir la vertu soupçonnée »

  • Mort qu’elle a voulue et celle qu’elle vit
  • « Devant vous exprimer mes remords » : dernières souffrances. cherche le pardon, la compréhension mais surtout l’écoute de Thésée
  • Évoque par un chemin plus lent par le poison : moins violente. Essaie de se repentir par une mort longue et douloureuse
  • Progression du poison dans le corps de Phèdre
  • « J’ai pris, j’ai fait » : répétition qui montre d’un côté la décision personnelle de Phèdre et sa difficulté à s’exprimer
  • Référence à Médée autre héroïque tragique et monstrueuse
  • Étapes :
  • « Mes veines brulantes » : montre l’intégralité du corps, il parcourt Phèdre
  • « Brûlantes » : rappelle la « flamme » et la passion
  • « Déjà » : première étape. Le cœur. Répétition entre « Jusqu’à mon cœur » et « dans mon cœur » (mis en avant car au début du vers) : se punit là où elle a failli
  • « Froid » de la mort imminente
  • « Déjà » : autre étape.
  • « Je ne vois plus qu’à travers un nuage » : vue brouillée par le poison comme sa vue était troublé » par Hyppolite
  • La vue : « à mes yeux » : le regard qu’elle porte sur Hyppolite est puni
  • Longue agonie, « et », plusieurs étapes « déjà »
  • Parallélisme dans « et le ciel et l’époux » : Se sent coupable vis-à-vis des dieux et de son mari, mariage engagement religieux  
  • Outrage : hubris, faute
  • Sa mort rétablit sa pureté : opposition entre « dérobant la clarté » et « rend au jour »
  • Rime entre « clarté » et « pureté » pour montrer que c’est la mort qui rétabli la vertu de Phèdre
  • « Qu’ils souillaient » : rôle de la vue
  • « Expire » : meurt sur scène ce qui fort pour une tragédie classique et rompt avec la règle de bienséance

Troisième mouvement : malheur extrême de Thésée. C’est une fin morale qui reconnait la vertu et condamne le vice.  Thésée pardonne à son fils et accepte Aricie comme fille mettant fin à un cercle violent et tragique.

  • Thésée présenté en héros tragique victime
  • Thésée n’est pas coupable car il a été aveuglé et trompé
  • « Action si noire » :
  • Adverbe intensif « si ».  
  • Groupe nominal avec la diérèse qui qualifie l’inceste.
  • Thésée porte un jugement. Ne ressent aucune compassion pour Phèdre, personne ne pleure Phèdre et ne pense qu’à Hyppolite
  • « Expier », « hélas » : remord, regret pour avoir tué son fils
  • « Que ne peut avec elle » : rejet. Que le souvenir d’avoir tué son fils s’efface avec sa mort
  • Réparer la faute
  • Erreur : « mon erreur » // « trop éclairci »
  • Adverbe intensif
  • « Erreur » : un aveuglement opposé à « une action si noire »
  • « Mêler nos pleurs au sang » : image violente du père blessé, sombre et presque déroutante qui dit le sentiment horrible
  • « Malheureux fils » : redevient fils après avoir été le coupable
  • « Allons » : prends des décisions avec l’impératif, rôle du roi
  • Thésée exprime son amour paternel avec « cher fils » et l’adjectif « cher »
  • « Ce qui reste » : image pathétique
  • Hommage à la vertu d’Hyppolite
  • « Mieux apaiser » : essaie de faire son maximum pour contenter Hyppolite et sa mémoire
  • « Injuste famille » : famille ennemie d’Aricie
  • Hyppolite n’est pas responsable
  • Bienveillance de Thésée dans son malheur
  • Affection qu’il portait pour Hippolyte reporté sur Aricie

Conclusion : 

  • Phèdre avoue sa culpabilité même si elle rejette une partie de la faute et sur les dieux et sur Œnone
  • Elle se confesse et se tue pour réhabiliter Hyppolite et expier ses fautes. Elle expie sa faute par un suicide.
  • Phèdre est placée en tant que monstre classique qui suscite et la pitié et l’horreur
  • Thésée est, lui, une victime tragique qui subit le destin de la famille de sa femme.
  • Cela nous pose la question de la nature d’un héros tragique car Phèdre est victime de son destin mais a quand même dénoncé Hyppolite
  • Racine dit que ces héros ne sont « ni tout à fait innocents ni tout à fait coupables »
  • Jacqueline de Romilly dit dans son livre d’étude sur le théâtre grec que « la fatalité grecque n’efface pas la responsabilité humaine » car « la passion humaine conduit l’homme cela même qui lui est le plus cher »
  • Jacqueline de Romilly dit que limiter la tragédie à un destin imposé par les dieux serait réducteur car il ne faut en aucun cas nier la « responsabilité humaine dans la tragédie »

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