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La parentification dans un contexte de violence conjugale

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Par   •  12 Février 2017  •  Dissertation  •  6 246 Mots (25 Pages)  •  1 429 Vues

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La parentification dans un contexte de violence conjugale

Vanessa Parent A00149779

France Picard A00105962

Julie St-Onge A00150161

Travail présenté à Madame Penelopia Iancu dans le cadre du cours            

de Thérapie familiale (TSOC2153)

École de travail social

Faculté des arts et des sciences sociales

Université de Moncton

        

26 février 2014

Table des matières

Introduction        1

Définition de la problématique        3

But de la recherche        6

Pertinence de la recherche pour le domaine et l’importance scientifique de la thématique abordée        7

Question de recherche        8

Cadre conceptuel        8

Parentification        9

Violence conjugale        11

Caractéristiques associés à la parentification dans un contexte de violence conjugale        12

La qualité de la relation mère-enfant        13

Cadre d’analyse        14

Critères d’analyse        14

Résultats        15

Lien avec le travail social et la thérapie familiale        16

Limites et contraintes de la recherche        18

Conclusion        20

Références        21


Introduction

De nos jours, la violence conjugale est une problématique qui est beaucoup plus abordée dans notre société comparativement à autrefois. Avec le temps, nous avons pu comprendre les diverses conséquences d’une telle situation sur les membres d’une famille. La parentification de l’enfant est l’une des conséquences pouvant faire surface dans un tel contexte. Ce sujet nous semblait donc très pertinent et voilà pourquoi la parentification dans un contexte de violence est le sujet choisi pour ce projet. L’idée d’étudier la parentification nous est venue suite à la présentation de ce concept en classe. En effectuant des recherches sur le sujet, nous avons vite compris que la parentification et le contexte de violence conjugale étaient très reliés. Dès lors, nous avons décidé d’aborder ces deux concepts très intéressants. Ce sujet nous semblait très intéressant à étudier, surtout pour comprendre le lien entre les deux mais également pour identifier les facteurs de risques, les causes et les conséquences de cette problématique. Nous voulions donc trouver les réponses aux questions suivantes : « Qu’est-ce que la parentification? », « Pourquoi est-elle reliée avec la violence conjugale? », « Pourquoi se produit-elle? » et « Quelles sont les conséquences chez l’enfant? ».

Pour étudier cette problématique, nous avons débuté par définir la problématique pour introduire le sujet et mentionner les faits et les éléments connus qui y sont associés. Cette partie comprend également la présentation du but de la recherche ainsi que la pertinence d’effectuer celle-ci. On enchaine ensuite avec le cadre conceptuel où on y présente divers concepts,  hypothèses et explications reliées à la problématique. Cette partie inclut également la présentation du sujet selon un théoricien qui nous démontre les modèles et théories associés à ce phénomène. On termine donc avec la dernière partie du projet qui est le cadre d’analyse. Cette partie comprend les critères retenus pour analyser la problématique, une discussion autour de ces critères ainsi que le lien avec les domaines de recherches soit le travail social et la thérapie familiale.    

Définition de la problématique

La violence conjugale est une problématique présente énormément dans notre société. En effet, selon les rapports des policiers, en 2010, 48 700 personnes auraient été victimes de violence conjugale au Canada. Si on inclut également la violence entre partenaires intimes hors mariage, ce chiffre s’élève à 103 000. Les enfants issues de ces milieux familiaux sont assez souvent témoins de cette violence. Les statistiques démontrent effectivement qu’en 2009, 52 % des enfants de parents subissant de la violence conjugale ont vu ou entendu les situations d’agressions dans les cinq années précédentes. Malheureusement, ces statistiques sont en hausse comparativement à 2004, où ce chiffre s’élevait à 43 %. On voit donc une augmentation de 9 % en seulement cinq ans. Ces études soulignent également que les enfants sont plus susceptibles d’être témoins de ces actes lorsque le parent est de sexe féminin. Les chances sont aussi augmentées lorsque les parents ne sont plus unis (Statistique Canada, 2012).  

Toutefois, les conséquences de la violence conjugale sont nombreuses pour les membres de la famille, particulièrement chez l’enfant. La parentification de l’enfant, aussi nommé l’inversion des rôles, est l’une des nombreuses conséquences fréquentes qui est associée à ce contexte famille. Dans une telle situation, l’enfant remplacera le parent dans son rôle et vice versa. L’enfant s’assura donc du bien-être physique et émotionnel de ses parents et sa fratrie. Il veillera également à la réalisation de tâches domestiques ainsi qu’à l’éducation de ses frères et sœurs plus jeunes. Il remplira divers rôle auprès de son parent, soit protecteur, confident, ami, médiateur et responsable de la paix (Fortin & Lachance, 2011, p.66).  

Ce phénomène, dans une famille qui vit une situation de crise ou de stress aiguë, peut être sans conséquence négative chez l’enfant, spécialement quand ce phénomène apporte du soutien ainsi que la reconnaissance du parent. Néanmoins, dans une famille dysfonctionnelle, la situation est différente. La parentification se manifeste alors comme un franchissement de la barrière entre les générations, mais aussi entre les sous-systèmes de la famille. Dans une famille aux prises avec des problèmes de violence conjugale, on observe que plus la violence est régulière et grave, plus l’enfant sera parentifié. Ainsi, il aura des symptômes dépressifs, anxieux, mais également, cette situation amènera la détresse de l’enfant (Fortin & Lachance, 2011, p.66). La violence conjugale aura aussi d’autres effets sur l’enfant soit des conséquences au niveau de sa santé physique, des difficultés au niveau du fonctionnement social et des problèmes sur le plan cognitif ou scolaire (Doucet & Fortin, 2010, p. 203).

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