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Fiche De Lecture: Sociologie Du Travail Et De L'exclusion

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Par   •  25 Septembre 2014  •  2 412 Mots (10 Pages)  •  2 983 Vues

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Fiche de lecture Sociologie du travail et de l’exclusion

Violence urbaine et Violence sociale. Genèse des nouvelles classes dangereuses.

Présentation des auteurs

Stéphane BEAUD est maître de conférences en sociologie à l’université de Nantes, chercheur associé au CSU-CNRS et au Laboratoire de sciences sociales de l’école normale supérieure (Ulm). Agrégé de sciences sociales en 1985, il soutient sa thèse de doctorat en 1995 consacrée aux destinées ouvrières dans la région de Sochaux-Montbéliard. Il est aujourd’hui professeur de sociologie à l’université de Nantes. Michel PIALOUX est chercheur au Centre de sociologie européenne (CNRS) et chercheur associé au Laboratoire de sciences sociales de l’école normale supérieure (Ulm). Il est surtout connu pour ses travaux sur la classe ouvrière et pour ses enquêtes dans les usines Peugeot à Sochaux.

Pourquoi cet ouvrage

J’ai choisi ce livre après en avoir feuilleté quelques pages. Je connaissais le terme "violences urbaines" mais non celui de "violence sociale", ce qui a suscité mon intérêt. La période à laquelle se déroulent les faits (année 1990) est un des autres facteurs qui ont déterminé mon choix pour cet ouvrage. En effet, ce livre traite d'une époque évocatrice pour ma génération, j'étais curieuse de voir quel portrait l'auteur avait dressé de cette génération et de ces événements. Je fais partie des élèves qui n’ont pas suivi un cursus scolaire en filière générale. Pour reprendre les termes de Stéphane BEAUD et de Michel PIALOUX, je suis même une jeune « sortie précocement du système scolaire ». La sociologie est une matière qu’il m’a été difficile d’appréhender, que je n'avais jamais abordée auparavant. Je commence aujourd’hui à m’y intéresser et je suis encore dans la découverte de la discipline. Je constate que les sujets qui m’intéressent sont ceux qui font échos à mon vécu personnel. D’où le choix de ce livre.

Résumé fidèle de l’ouvrage

En 2010, à Sochaux-Montbéliard, une émeute éclate dans la ZUP de la petite Hollande (13 000 habitants). Des jeunes d’origine maghrébine s’opposent à des CRS pour contester l’arrestation d’un de leurs amis « Momo », qui a commis un braquage et s’est réfugié à la ZUP chez un ami de quartier. L’occupation du quartier par les forces de l‘ordre qui recherchaient le jeune « Momo » accentue la tension. Celui-ci sera finalement interpellé, mais les jeunes ne se calmeront pas malgré les appels au calme des habitants du quartier. L’événement est couvert par les médias et, par la suite, de nombreux habitants acceptant de donner des interviews expliqueront ne pas être surpris de la tournure des événements. Ils décrivent un environnement qui s’est dégradé quelques mois avant « l‘émeute urbaine ».

Tout au long de ce livre, Stéphane BEAUD et Michel PIALOUX tentent d'analyser cette émeute et les différents facteurs qui ont généré la dégradation du quartier. Lorsqu’on leur a posé la question, les habitants de la ZUP ont évalué le début de la dégradation aux années 1990 (1994-95), cette date coïncide avec la montée du chômage chez les jeunes de cités et correspond à la période où est survenu le phénomène des voitures brûlées. La montée du chômage a entraîné d’autres faits : pour subvenir à leurs besoins, les jeunes se lancent dans le « business » en tout genre, les familles éclatent, il y a de plus en plus de dégradation et de violence urbaine. Face à cette détérioration de la vie quotidienne, les personnes qui en ont les moyens fuient le quartier, laissant les plus démunis sur place, car eux ne peuvent pas partir. Des « ghettos pauvres » se créent où vivent en majorité des familles immigrées. Quant aux institutions en déclin, elles ne sont plus en capacité de répondre au besoin de cette population dite "à problèmes" ; qui voit toute tentative comme de la répression, voire un abandon. Les deux auteurs mènent durant plusieurs années une enquête de terrain, locale, en discutant avec les habitants de la banlieue, en observant le quotidien des habitants défavorisés à travers différentes techniques, telles que l’observation directe ou indirecte, et des interviews.

Stéphane Beaud et Michel PIALOUX cherchent à démontrer que les émeutes accentuent la fracture sociale que subissent les habitants vivant dans la ZUP de la petite Hollande et le reste de la société. Ils essayent également d'identifier les engrenages qui définissent les comportements des jeunes vivant dans ce quartier. Dans ce livre, Stéphane BEAUD et Michel PIALOUX décrivent les jeunes dans leur environnement afin de saisir les différentes problématiques. En restant dans le domaine de la relation au travail, ils relèvent les contradictions dans certains systèmes. Les jeunes vivants dans la cité de la petite Hollande ont acquis des habitus au cours des expériences sociales telles que le « chômage de masse » ou l'« exclusion sociale » qui ont bouleversé durablement leur manière de vivre.

Analyse de la partie choisie : Le temps de la crise

J’ai donc choisi de lire la première partie du livre intitulée "le temps de la crise", cette première partie s'articule en quatre chapitres que je vais résumer brièvement.

L’arrêt de l’embauche aux usines Peugeot présentes dans la région, la baisse du recrutement et l’élévation du niveau requis pour obtenir un poste ont pénalisé les jeunes qui sont sortis précocement du système scolaire. Non employables, ces jeunes ont été les premiers à souffrir du chômage, avec des taux atteignant parfois 40 % dans certains quartiers. La mission locale, structure qui a pour vocation d’accueillir les jeunes diplômés ou non, déscolarisés, à la recherche d’emploi ou de formation, a joué le rôle de substitut. Dans cette partie, Stéphane Beaud et Michel PIALOUX ont réuni des informations sur les jeunes précaires concernés en les observant à différents endroits et dans diverses situations : mission locale, en situation d’emploi intérimaire à l’usine, dans leur milieu familial, dans leurs quartiers. Les auteurs ont également analysé les processus qui mènent à la « désaffiliation sociale » .

Mon analyse

J’ai vécu la lecture de ce livre comme une belle expérience

Mon analyse est partie de la réflexion née de la comparaison de mon expérience personnelle que j'ai eue au sein d’une institution

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