Fiche de lecture - Le travail social dans l'action publique

FICHE DE LECTURE

1ère partie : Les coordonnées

Nom de l’auteur: Michel Chauvière

Titre de l’ouvrage: Le travail social dans l’action publique

Sous-titre : Sociologie d’une qualification controversée

Date de parution : Juin 2004

Editeur : DUNOD

Edition : « Politiques et dispositifs » de l’action sociale

Nombre de pages : 278

Thèmes abordés : travail social, action publique, question sociale, social,  acteurs, professionnels, professionnalité, professionnalisation, cadre, enjeux, évolution, usager, politiques publiques, politiques

Date de votre lecture : 12/09/19 – 12/10/19

Qui est l’auteur ? Michel Chauvière est un sociologue. C’est le directeur de recherche au CNRS (Centre Nationale de la Recherche Scientifique) et membre du CERSA (Centre d’Etudes et de Recherche de Sciences Administratives)

Nature de l’ouvrage : L’ouvrage est composé de plusieurs études en 2 parties :

- « Du travail du social au travail social »

- « Les défis du tournant socio-libéral »

Ces études sont basées sur les observations de l’auteur mais aussi ses recherches de données historiques et sociologiques tirées à la fois de ces anciens travaux personnels et de lecture de d’autres auteurs.

But : Le but de ce livre est de nous expliquer le monde du social et la place des travailleurs sociaux. Pour cela l’auteur nous montre l’évolution de l’action sociale depuis le XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui. Il démontre l’importance et la complexité de ce système sous tous ses angles. Il définit son œuvre comme étant à être considéré comme un bilan.

2e partie : Résumé

Cet ouvrage a été rédigé en 2004 (l’auteur a été l’un des principaux acteurs des États généraux du social d’octobre 2004). Son ouvrage se compose d’une introduction, de 2 parties organisées en 4 chapitres et d’une conclusion.

Dans l’introduction, l’auteur nous raconte son parcours, ses expériences et le choix de rédiger cet ouvrage. Michel Chauvière nous explique qu’il a rédigé ce livre pour nous faire une « sociologie du travail social », basée seulement sur l’expérience de l’ensemble des professionnels intervenant dans le domaine du social. D’ailleurs, il nous dit « Après tant d’années passionnantes passées à fréquenter les dédales de cet “atelier permanent du social”, il était temps pour moi de rassembler ce que j’ai appris de l’intervention sociale et de la qualification professionnelle ». Son parcours a été riche, il a été stagiaire, éducateur spécialisé, formateur, chercheur… durant les années 70.

 Dans la première partie, l’auteur nous présente 2 études afin, d’une part, illustrer le « traitement social de la question sociale », et d’autre part, nous faire un historique  sur l’évolution du « travail du social ». Le traitement social de la question sociale a émergé du croisement entre la spécialisation (c’est-à-dire la capacité d'un pays à concentrer sa capacité de production sur un type de bien pour lequel sa compétence est la meilleure) et la sécularisation (soustraire à l'influence des institutions religieuses, L’Eglise, des fonctions ou des biens qui lui appartenaient, par exemple la charité). Auparavant, c’était l’Eglise qui dominait mais avec le temps la société s’est adapté en gardant quelques principes de l’Eglise. Le traitement social de la question sociale concerne beaucoup d’acteurs, parfois individuels mais surtout des acteurs groupés ou associés. Ces acteurs ont permis des regroupements et donc la création des associations à but non lucratif. L’auteur définit le travail social comme étant « un travail intégré de problématisation de la vie collective ou du « lien social », un travail d’invention et de mise en œuvre de solutions socialement valorisées face à des problèmes sociaux identifiés et qualifiés dans un contexte sociétal donné ». Il retient 4 périodes importantes, marquant l’évolution du monde du social. La 1ère période est durant le XIXe s, on parle des notions d’assistance et de « police du pauvre », ce sont les racines du travail social. La notion de solidarité apparait durant cette période. La 2e période est après la Révolution de 1848, avec l’apparition de l’assistance publique où l’intervention de l’Etat devient plus importante. Le travail social trouve de nouvelles marques. La 3e période est celle de l’après-guerre (1939-1945). La création de la Sécurité Sociale a été l’innovation la plus déterminante pour l’action publique et pour les conditions du travail du social. Et enfin la 4e période est la période actuelle où le social-libéral est présent, c’est-à-dire que la société donne les moyens à chacun de pouvoir s'adapter en permanence aux aléas de la vie (à travers l’éducation, la formation, l’emploi, la santé…).

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