Analyse de pratique professionnelle

Analyse de Pratique Professionnelle N°1

Stage Semestre 1

Salomé Foucaud

ML KING

V. Godar

        Étudiante en première année en soins infirmiers, j'effectue mon premier stage au sein d'une clinique tourangelle, dans le service de médecine, au 3ème étage. Le service est divisé en quatre couloirs, afin de répartir les patients pour faciliter le travail des infirmières, chaque infirmière a en charge une dizaine de patients environs. Un couloir est spécialisé dans l'hématologie1, et est composé de 10 lits. Deux infirmières s'occupent de ce secteur car il s'agit d'un couloir où les soins demandent extrêmement de surveillance. Les trois autres couloirs concernent la médecine interne.

        Ce jour lundi 31/10/2016, je prend en soir Mr. Chopin² dans le service, accompagné de sa femme (en lit accompagnant) 24H/24.

        Le patient à été adressé par le SAMU, aux urgences le  jeudi 27 octobre, en début de soirée, insuffisant respiratoire chronique, il présentait depuis quelques jours une majoration de la gène respiratoire (dyspnée) avec des douleurs thoraciques. Il a ensuite été admis en médecine 3, en fin de soirée.

        Mr. Chopin est âgé de 87 ans, il est marié depuis 36 ans et a trois enfants et est aujourd'hui retraité de l'armée. Il s'agit de sa première hospitalisation.

        Il mesure 1m70 et pèse 76kg, son IMC est de 26.29 ; Ce chiffre est légèrement supérieur à la norme de la corpulence normale d'un adulte qui ce situe entre 18.5 et 25. Cette homme est atteint d'une BPCO3 depuis 40 ans  (bronchopneumopathie chronique obstructive). Il possède aussi des antécédents d'épilepsie.

        Lors de son arrivée dans le service, ses résultats de gaz du sang montraient que son taux de pO² était de 614, le patient était donc en hypoxie. Sa femme préférait rester avec lui la nuit, car ne voulant pas déranger le personnel, il ne sonnait jamais (ni pour les douleurs, ni pour aller aux toilettes). En effet, la clinique propose à la famille un lit accompagnant au coût de 20€ incluant le petit déjeuner.

        A J-4 de son hospitalisation lors des transmissions à 7H30, les infirmières de nuit nous avaient informé que le patient de la chambre 3775 n'avait pas reçu son Gardenal (anti-épileptique) à 6H00, comme tous les matins puisque sa boite à médicament n'en contenait plus. Il fallait donc attendre 8H30, heure d'ouverture de la pharmacie de la clinique. De plus, les soignantes tiennent à nous faire part de leur ressentie concernant la femme de ce patient, elles nous expliquent qu'elle est très exigeant, qu'elle sonne toute la nuit, et qu'elle s'exprime à la place de son mari.

        Il est 8H00 quand l'infirmière et moi même nous apprêtons à commencer notre tour.

Nous passons dans toutes les chambres afin de prendre les constantes des patients (pression artérielle, température et saturation en O²), administrer leur(s) médicament(s) et s'assurer que tout va bien.

        Nous entrons dans la chambre 377, nous avons à peine passé la porte que Madame Chopin nous explique que les infirmières de nuit n'ont pas donné l’anti-épileptique à son mari et que c'est inadmissible. L'infirmière, calme, lui fait comprendre qu'il n'en a plus et qu'il pourra le prendre dans une demi-heure lorsque la pharmacie sera ouverte. La femme du patient, ne comprend pas et se sent totalement angoissée. Elle s'énerve contre l'infirmière et explique que certains soignant sont des incompétents et qu'elle avait bien raison de rester la nuit. L'infirmière décide de ne pas poursuivre et me demande de prendre les constantes du patient, ce que j'accomplis immédiatement. Enfin, nous sortons de la chambre et constatons l’exigence de la femme de Mr. Chopin.

...