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Management Théorie Des Organisations

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Par   •  13 Janvier 2014  •  3 295 Mots (14 Pages)  •  1 190 Vues

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SECTION 1 : LES THEORIES TRADITIONNELLES DE L’ORGANISATION

A. L’organisation scientifique du travail

Frederick Winslow TAYLOR (1856 – 1915) est le premier à présenter une théorie moderne de l’organisation, et non pas simplement de l’organisation du travail, dans « Les principes du management scientifique » parut en 1911. Elle est centrée sur l’atelier et le processus physique de production, et s’explique notamment par son parcours personnel d’ouvrier devenu ingénieur en chef. Le point de départ de cette théorie en est la gestion inefficace des ateliers qui prédominent alors et qu’il a pu découvrir directement. TAYLOR propose de la remplacer par un système, dont l’Organisation Scientifique du Travail (OST) n’est qu’un composant consacré par le principe de la division du travail. Il s’est inspiré d’Adam SMITH.

L’OST consiste à étudier, enregistrer et classer les connaissances traditionnelles et empiriques (donc fondées sur l’expérience) des ouvriers, puis à les systématiser et les enrichir des connaissances théoriques des ingénieurs, et enfin à extraire les méthodes les plus efficaces d’exécution du travail : « The one best way ». Elle est complétée par la sélection scientifique des ouvriers, le perfectionnement systématique de leurs qualités et connaissances et un salaire supérieur à la pratique de l’époque, en contrepartie d’un effort productif plus important, possible puisque ce système permet une production optimale et fournie ainsi une meilleure motivation (salaire différentiel aux pièces). Par ailleurs, la supervision est décomposée en quatre fonctions affectées à quatre contremaitres différents. C’est la notion de hiérarchie fonctionnelle (contraire de hiérarchie linéaire où il existe un seul chef) qui est le système le plus efficace à condition de bien définir et répartir les compétences de chaque chef.

Enfin, la division verticale du travail entre concepteurs et exécutants se matérialise par la création d’un département puissant chargé de « penser ».

TAYLOR et ses successeurs ont été violemment critiqués avec pertinence sur certains aspects (l’OST conduisait en effet à un travail monotone, répétitif et sans intérêt, nuisible à la motivation). Mais il faut aussi souligner que le taylorisme a permis le développement de la production de masse et donc de la société de consommation.

Le premier grand industriel de l’automobile, Henry FORD partage les idées de TAYLOR, il impose l’organisation du travail, demande des rendements élevés et donne en contrepartie de bons salaires, c’est d’ailleurs nécessaire pour limiter la rotation rapide des ouvriers qui n’apprécient guère le travail à la chaine qu’il a instauré. Ce donnant-donnant restera dans l’histoire comme la base du compromis fordésien.

B. L’importance de la fonction administrative : Henri FAYOL (1841 – 1925), ingénieur des mines

FAYOL n’a écrit qu’un seul ouvrage : « Administration industrielle et générale » publié la première fois en 1916. S’appuyant sur son expérience de dirigeant d’entreprise, il considère que gouverner l’entreprise consiste à exécuter un ensemble de fonctions (cinq de base et une fonction reine qui est la fonction administrative) :

 La fonction technique

 La fonction commerciale, où il ne fait pas la distinction entre achat et vente

 La fonction financière définie comme la recherche de travaux nécessaires à l’entreprise

 La fonction de sécurité

 La fonction de comptabilité dont son but est de valider les activités tout en augmentant les performances

 La fonction administrative qui est la plus importante car elle seule doit être accomplie directement par les dirigeants tandis que les autres peuvent être déléguées à des spécialistes

La phrase la plus célèbre de FAYOL concernant le rôle d’un dirigeant de son époque : « Administrer c’est prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler ».

Comme TAYLOR, FAYOL apparait comme un précurseur puisqu’il est le premier à penser la gestion comme une profession à part entière indépendamment de l’activité économique exercée, applicable avec son corpus (= corps de connaissance) et par ses spécialistes à toutes les organisations. Il est à l’origine de l’école classique fondée sur l’observation des organisations qui réussissent pour en tirer les principes d’application générales et composés de praticiens, de consultants et d’universitaires, école dont l’influence a été et reste encore aujourd’hui majeure.

Remarque : le dirigeant de FAYOL serait aujourd’hui un bon dirigeant administratif, ce ne serait toutefois pas un manager qui motive les hommes et leur sert de leader, ni une stratégie qui positionne l’entreprise dans son environnement.

C. L’apport de Mary PARKER FOLLET (1868 – 1933), pionnière du management moderne

Les réflexions novatrices de TAYLOR et FAYOT ne font guère de place au facteur humaine, c’est à une femme, Mary PARKER FOLLET qu’il reviendra de l’introduire réellement dans la réflexion managériale à partir des années 20.

Elle apprécie les progrès dans l’organisation et la productivité qui en résulte mais n’adhère pas à la vision mécaniste de l’homme que suppose le taylorisme. Pour elle, chacun a sa dignité, sa compétence et son utilité dans l’organisation. PARKER FOLLET prône un management respectueux des personnes avec des dirigeants exerçant un pouvoir « avec » plutôt qu’un pouvoir « sur » leur collaborateur. Consciente des différences de position et d’objectifs des divers groupes qui constituent une entreprise, elle considère les conflits comme inévitables et même nécessaires, idée révolutionnaire à l’époque. Elle analyse le traitement des conflits et préconise une méthode : l’intégration, façon de sortir par le haut d’une situation conflictuelle qui sera reprise plus tard sous l’appellation : « win-win » c'est-à-dire « gagnant-gagnant ».

D. Le modèle bureaucratique : Max WEBER (1864 – 1920)

WEBER, fondateur de la sociologie interprétative (qui est l’observation des mouvements sociologiques pour en déduire une explication), a aussi proposé une théorie de l’organisation. Il s’intéresse à l’exercice de l’autorité et, étudiant

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