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Analyse de la communication non verbale de Emmanuel Macron, Président de la République Française, lors de son discours du Lundi 16 mars 2020.

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Par   •  10 Mai 2020  •  Dissertation  •  791 Mots (4 Pages)  •  1 263 Vues

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Analyse de la communication non verbale de Emmanuel Macron, Président de la République Française, lors de son discours du Lundi 16 mars 2020.

        

Suite à la crise sanitaire qui frappe actuellement le pays, Le Président de la République Française s’est exprimé ce lundi 16 mars 2020 à 20h, en s’adressant ainsi à tous les français. Emmanuel Macron a porté en effet sa 2ème allocution télévisée en quatre jours. Dans un contexte qu’il qualifie de « guerre », notre Présidant décrète la mobilisation générale des français à rester chez eux, en interdisant tout déplacement non nécessaire afin de limiter la propagation de la pandémie du Coronavirus Covid-19. Depuis l’Élysée, Macron aborde plusieurs sujets : le confinement, la suspension des réformes en cours ou encore la fermeture des frontières européennes, le tout en ne cessant d’user du champ lexical de la bataille. On observe alors une communication verbale et surtout non verbale qui se fait présente durant les vingt minutes de discours du chef de l’État Français. Ainsi, nous tenterons d’analyser la communication non verbale du Président de la République lors de sa dernière allocution, de façons à relever certaines informations supplémentaires pour répondre à la question suivante : que révèle la communication non verbale de l’interprète sur sa propre position ?

Premièrement, et pour remettre les choses dans son contexte, ce discours et le deuxième que le Président porte en 4 jours. De ce fait, à l’annonce d’une nouvelle allocution et voyant la situation se dégrader dans le reste de l’Europe ainsi qu’en France, les français pouvait déjà quelque peu deviner que le Président reviendrait ce soir-là pour mettre en place des procédures strictes. Et pour annoncer ces décisions fortes et difficiles, qui pourrait invoquer la panique, Emmanuel Macron devait se montrer rassurant : de ce fait, contrôler toutes ses micro-expressions était impossible ; s’il contrôlait tout, il n’aurait pas pu faire paraitre de sentiments, et n’aurait pas pu être rassurant. Mais ce n’est pas pour autant que sa gestuelle n’est pas contrôlée, elle est même très bien calculée, et cela s’en déduit d’abord par le cadrage : les mains du président ne font pas partie du champ, ce qui limite sa concentration sur les expressions de son visage, et au ton de sa voix.

Cependant, on observe que Emmanuel Macron veut mettre en évidence la situation de crise dans laquelle on entre, surtout aux personnes qui ne se sentent pas concernés. Lorsque qu’il dit « Jusqu’alors, l’épidémie de Covid-19 était peut-être pour certains d’entre vous une idée lointaine. Elle est devenue une réalité immédiate, pressante. » ses sourcils sont froncés et son redressement montre son souhait de faire transparaitre un effet et puissance et de raison, comme pour stimuler le public. Juste avant d’annoncer le confinement (dont le mot ne sera d’ailleurs pas utilisé durant le discours), il se pince les lèvres et déglutit, sa voix baisse, ce qui peut se traduire par la conscience d’avoir quelque chose de difficile à annoncer. Lors de la suite de l’allocution, le ton est martial, les mots sont forts : « Nous sommes en guerres. » est répété à plusieurs reprises avec des intonations différentes, de façons à toucher le plus. Il répète ces mots avec l’élocution la plus claire possible, avec une certaine prosodie, comme pour s’assurer que le message soit bien passé. On observe alors qu’à l’usage de ses mots, le président se rapproche, de façons à créer une proximité entre l’État et le peuple français. Il parle de mener une guerre et se dresse comme pour faire face à l’ennemi. De plus, on observe que son regard est central et fixe, de façons à ce que l’interlocuteur se sente directement concerné derrière son écran. Cependant, ce regard le trompe, et on comprend grâce à ce dernier et son intonation parfois saccadé en cours de phrase qu’il n’est en fait qu’en train de lire un prompteur.

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