Droit et religion dans les sociétés moyennes orientales

1-  droit et religion dans les sociétés moyennes orientales

                 Les premières sources du droit proviennent du moyen orient, et ont été élaborées pour les sociétés situé dans les vallées du Tigre et de l'Euphrate. Le droit est un ensemble de règles régissant le rapport des Hommes vivant en société. Les termes «droit et religion» dans ce sujet sont complémentaires, malgré qu'en temps normal ils pourraient sembler antithétique. En effet, dans les sociétés moyennes orientales l'un n'allait pas sans l'autre. Ici, la connotation religieuse a différents points de vues selon les sociétés ( monothéiste ou polythéiste). . Nous pouvons nous demander «si l'hybridation de ces deux termes est la même en fonction des différentes sociétés?» Pour cela, nous verrons dans un premier temps, que la société polythéiste raisonne de manière plus souple. Et dans un second temps,afin de poursuivre notre raisonnement, nous verrons que la société hébraïque à une tout autre vision du droit.

1. Une hybridation penchant vers une construction souple du droit.

Afin d'entamer cette réflexion, il convient d'étudier le mode de fonctionnement des sociétés polythéiste dans leur mise en place du droit. Et de poursuivre en appuyant sur un caractère important de la souplesse de l'application des lois divines.

    a) les sociétés polythéistes et l'instauration du droit.

    Dans ces sociétés, le droit pourrait être perçu comme l'intermédiaire permettant une cohésion social. En effet, le droit actuel tient sa source de cette époque, puisque différentes lois permettant une amélioration de la vie en société existaient déjà. Ici, la présence divine permet une construction de la morale, qui permet l'apparition de la première législation par le roi Urukagina. Il va livrer des règles sociales, permettant une égalisation de statut entre les individus. Par la suite, le code d'Ur-namu, accentue cette lancée, en ajoutant certaines prescriptions afin de perfectionner la société ( telles que la protection des épouses, condamnation du viol..). Sous le règne de Hammurabi, la forte présence divine est nécessaire afin d'émettre une certaine frayeur concernant les conséquences de certains actes. Plus les Hommes sont bons et respectueux, plus ils bénéficieront d'une protections et d'une bienveillance divine. Sinon, ils seront touchés de la punition divine qui se répercute sur la santé par exemple. Au travers de ce régime, certains aspect du droit actuel apparaissent tels que la loi portée à la connaissance de tous.

Malgré une forte présence religieuse, celle-ci est ici bénéfique puisqu'elle permet une avancée conséquente du droit. Dans les sociétés polythéistes, l'initiative de la loi est réservé aux dieux, mais sa rédaction ainsi que son application sont transférées à la royauté.

        b) le roi, un intermédiaire instaurant la souplesse de l'initiative divine.

       Le roi, à un rôle primordial dans les sociétés polythéistes. En effet, ce dernier permet une souplesse de la loi divine.

Pour commencer, en ce qui concerne la rédaction de la loi, celle-ci s'adapte à la communauté des Hommes, comme le code Hammurabi par exemple. Dans lequel des règles, afin d'apaiser le climat social, s'y trouvent. Ce code n'a rien de religieux et ne laisse place qu'a un vocabulaire juridique stricte, établissant les relations entre les Hommes.

Ensuite, l'application de la loi a ici un rôle important à tenir. En effet, elle peut perpétuer cette souplesse. L'application est entre les mains du roi mais est des plus en plus confiée à des instances laiques. Ces juridictions sont composées des administrateurs des villes à qui le roi à délégué une prérogative de justice. Ce droit est donc relativement souple car il s'adapte aux Hommes en fonction de leur besoins et de leur évolution.  

      Dans cette première partie, les sociétés polythéistes ont étaient mises en avant, afin de permettre une comparaison assez radicale avec la société hébraïque par la suite. Ces sociétés ont une vision du droit proche du droit actuel. En effet, de nombreux principes se retrouvent dans la législation actuelle tel que l'adage « nul n'est censé ignoré la loi» instauré sous le règne de Hammurabi. Ici, le droit est encadré par la législation divine sans que celle-ci n'interdise un champ d'action à la royauté. C'est cet acte qui va instauré une souplesse d'un point de vue religieux. En revanche, la société monothéiste perçoit une tout autre construction du droit. En effet, la royauté ici n'est pas une institution à elle seule. Ici, cette dernière joue le rôle de l'applicatrice des lois divines, sans manifester une volonté d'autonomisation.

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