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Cours de Sciences Criminelles

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Par   •  22 Octobre 2018  •  Cours  •  26 631 Mots (107 Pages)  •  899 Vues

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Sciences criminelles

Exam : 3 questions de cours (2 cours / 1 ouverte/réflexion)

Introduction

Paragraphe 1: Approche des sciences criminelles

A) Première approche

Définition : la démarche des sciences criminelles est d’étudier l’être humain, qualifié « d’infracteur », dans son milieu social ou encore d’étudier le phénomène criminel plus largement.

 1) Objet des sciences criminelles

Première partie de la définition: « étudier l’infracteur dans son milieu social »

Infracteur = celui qui commet une infraction (élément moral + élément matériel) = celui qui va transgresser un interdit posé par la loi au sens général,  qui va agir ou omettre d’agir de façon à troubler l’orde social. Les infractions sont classées en 3 catégories: contraventions, délits, crimes.

Remarque: Il ne faut pas confondre « infraction » et « incrimination « = ériger un comportement en un interdit = interdire tel ou tel comportement, qui jusqu’à là n’était pas interdit.

L’infracteur = personne physique ou moral qui transgresse une norme pénale, quelle que soit sa nature. Cet infracteur va être étudié dans son milieu social, car la nature des infractions varie selon espace et temps, donc il existe une variabilité spatio-temporelle des incriminations (ex: dépénalisation adultère).  La loi pénale est le reflet des valeurs de la société et elle évolue.

2ème partie de la définition: « étudier le phénomène criminel + largement ».

Etudier le phénomène criminel = étudier ensemble des réalités objectives et subjectives anormales regroupant les actes infractionnels envisagés tant de leur endroit (=point de vue de l’infracteur) que de leur envers (= point de vue de la victime). Donc science criminelles n’étudient pas que l’infracteur, mais tout le phénomène de criminalité dans son ensemble, donc aussi la victime (qui est-elle? Etait-elle programmée à être victime?) mais également la société, car pour qu’il y ait un infracteur et une victime —> des interdits doivent avoir été posés, donc il y a une politique publique d’incrimination.

2) Nature des sciences criminelles

De par son nom, on comprend que les sciences criminelles sont une science, qui, par définition, est multi-dipliscinaire —> c’est ce qui fait sa richesse, sa complexité mais qui entraine aussi son échec. C’est une science assez récente.

Sciences criminelle —> doivent s’adapter aux progrès scientifiques permanents: progrès biologiques, en psychologie, en sociologie….

Sciences criminelles sont composées de plusieurs matières:

  • Philosophie criminelle = philosophie assurée par des philosophes qui réfléchissent sur le phénomène pénal et criminel. Elle est divisée en 2 branches:
  • La philosophie pénale: réflexion sur l’infracteur, sur sa responsabilité, pourquoi et jusqu’où on est responsables  —> aboutit à 2 grandes écoles:
  • L’école du libre-arbitre= chaque individu décide librement de ce qu’il fait, il est donc responsable de ses actions
  • L’école du déterminisme = nos action seraient déterminés par des facteurs exogènes, qui nous dépassent.Ces facteurs peuvent être biologiques, sociaux…. La responsabilité n’est plus celle de l’infracteur, l’Etat aussi  une part de responsabilité par exemple si les facteurs déterminants sont sociaux.

  • La pénologie = idée: réfléchir à la peine, chercher si elle est nécessaire, utile, et quelle peine (prison, bracelet, suivi….).
  • La criminologie = étude des facteurs du crime, ce qui pousse une personne à devenir un infracteur. Elle se divise en 2 branches:
  • La criminologie générale: s’interroge sur les facteurs du crime
  • La criminologie clinique: dimension pratique de la criminologie —> s’interroge sur les facteurs individuels, évaluer la dangerosité de l’individu afin de le sortir de l’état criminogène.
  • La politique criminelle = toutes les politiques visant à réduire le phénomène criminel, donc politiques de préventions +  de sanctions. Ce sont toutes les mesures que va prendre le gouvernement, afin d’essayer de supprimer la criminalité.
  • Le droit criminel —> plusieurs branches:
  • Droit pénal général
  • Droit pénal spécial (viol, barbarie, contrebande, terrorisme…)
  • Procédure pénale (règlement la punition, la sanction mais aussi l’investigation)

- La criminalistique = détermination scientifique des techniques de circonstances de la commission de l’infraction —> regroupe la scène du crime + le cadavre (ou du moins les éléments corporels).

- La victimologie = étude des caractéristiques des différentes victimes. 1ère question posée: liens entre victime et criminel. Cette science est devenue choquante quand les chercheurs ont considéré que la victime portait en elle certaines caractéristiques qui la prédisposait à devenir une victime.  Cette théorie est acceptable si les facteurs sont exogènes, mais l’est moins si les facteurs sont stigmatisants (ex: mini-jupes pendant les vêtes de Bayonne pour le viol) car ces éléments vont aboutir à responsabilisé la victime, et c’est la que la théorie n’est pas acceptable —> c’est de la victimologie à risque. 

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