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RIN2013 TN1

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Par   •  7 Janvier 2023  •  Dissertation  •  3 788 Mots (16 Pages)  •  186 Vues

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Introduction

La vision stéréotypée de la femme au foyer est l’histoire du passé et ce depuis plusieurs années déjà.  Le modèle de famille de nos parents ou grands-parents selon de l’âge du lecteur a considérablement changé avec l’entrée de façon progressive et grandissante des femmes sur le marché du travail.  Depuis les années 50 nous pouvons observer un virage en ce sens, ce qui a pour effet de provoquer des changements au niveau du partage des responsabilités familiales (entre conjoints) et générer ainsi des besoins au niveau personnel-familial vis-à-vis l’employeur. Ces deux réalités que vivent les travailleurs, soit la famille et le travail sont devenus et sont de façon très claire aujourd’hui des vases communicants et le défi autant pour l’employeur que pour l’employé est de ne pas excéder dans un domaine au détriment de l’autre.  Les conséquences peuvent-être désastreuses.  La migration progressive des responsabilités des couples fait en sorte que la gestion du temps est devenue un enjeu de taille pour trouver un équilibre entre performance au travail et la présence nécessaire dans le foyer familial.  Nous ne pouvons tenir sous silence l’augmentation majeure de familles monoparentales ce qui tend à augmenter les besoins de l’employé vivant cette situation en conciliation famille-travail.    Les employeurs ont dû s’adapter aux nouvelles réalités des employés et surtout aux besoins créés par ces changements de société par l’implantation de multiples mesures pour augmenter la rétention du personnel et permettre de juxtaposer la vie de famille et la vie professionnelle sans trop d’irritants.  Après les garderies à contribution réduite, la bonification des congés parentaux, le programme d’aide aux devoirs et autres incitatifs, la société québécoise peut-elle enfin se dire : « Mission accomplie »? A-t-on atteint une bonne articulation, voire un certain équilibre entre emploi et famille? Pourquoi?  Il devient impératif de se pencher sur cette question.  Pour se faire, je vais traiter de la relation entre emploi et famille et de son évolution au cours des dernières années.  Par la suite je présenterai les principaux facteurs qui accentuent l’importance de cette problématique aujourd’hui.  Ensuite j’évoquerai les raisons justifiant généralement l’instauration d’horaires et d’emplois non standards.  Je terminerai par expliquer ma vision sur les façons d’améliorer la situation actuelle.  

La relation entre emploi et famille et de son évolution au cours des dernières années

La migration des femmes du foyer familial au lieu de travail ne s’est pas faite du jour au lendemain. Ces changements se sont produits en trois périodes dites historiques.  Première période : celle de l’agriculture et de la première industrialisation […] Deuxième période : déclin de l’agriculture, industrialisation massive et généralisation du salariat […] Troisième période : celle de la restructuration industrielle et de la tertiarisation[1].

À travers ces trois périodes les femmes sont devenues de plus en plus présentes sur le marché du travail, ne réduisant pas pour ainsi la charge familiale non rémunérée.  Dans la première période le père travaille et la mère donne naissance à de multiples enfants et par conséquent s’occupe de ceux-ci au domicile familial.  L’idée derrière cela est de produire un maximum d’enfants pour éventuellement devenir de la main d’œuvre utile à la ferme, lieux du domicile familial.  L’industrialisation a changé la vocation des familles avec l’intégration progressive des femmes sur le marché du travail et envoyant les hommes travailler ailleurs qu’au domicile et les femmes de plus en plus en considérant les revenus des femmes comme étant des salaires d’appoint. Le nombre d’enfant des familles est par conséquent à la baisse sans pour autant réduire le volume de responsabilités familiales non rémunérées.  La troisième période est marquée par la venue d’emplois non conventionnels avec des horaires parfois atypiques et l’entrée massive des femmes sur le marché du travail[2].  L’impact dû au fait qu’il y ait davantage de familles à deux revenus, de femmes au travail et incidemment de familles monoparentales est surtout au niveau des besoins en conciliation famille travail parce que toutes les tâches préalablement accomplies par la typique femme au foyer doivent être dorénavant réparties entre conjoints.  En 2020 il y a 322480 familles monoparentales sur un bassin total de 4 109 530 familles ce qui représente près de 8% des familles Québécoises monoparentales[3].  La relation emploi-famille n’avait jamais été un enjeu aussi majeur avant cette évolution de société car les rôles étaient répartis et l’un n’empiétait jamais sur l’autre. Ils étaient gérés par des personnes différentes ; homme = travail et femme = famille/tâches ménagères.  Maintenant que les rôles sont mélangés, il devient impératif qu’il y ait une certaine flexibilité au niveau des employeurs en conciliation famille-travail pour permettre à leurs employés d’assumer leurs rôles familiaux tout en étant en état de performer au travail sans générer trop d’anxiété.

Plusieurs autres facteurs ont également influencé la réalité famille-travail à travers les années.  L’augmentation du niveau d’éducation des femmes a permis à celles-ci d’accéder à des postes de cadre.  La légalisation de la pilule contraceptive et la hausse des divorces sont tous des faits qui ont eu un impact sur la réalité des familles/parents sur le marché du travail.  

Les principaux facteurs qui accentuent l’importance de cette problématique aujourd’hui.

La problématique de conciliation famille-travail est très présente et demeure un défi grandissant tant pour les employeurs que pour les employés.  C’est l’addition d’une multitude de facteurs à travers le temps qui ont fait en sorte d’accroître la problématique actuelle.  

Un des principaux facteurs responsable de cette problématique est la diversification des modèles familiaux.  Une énorme variation au niveau des naissances additionné de familles recomposées de sexe différent, de même sexe ou monoparentales ont laissé place à de moins en moins de familles traditionnelles dans le portrait québécois et ce depuis les années 50.  Les statistiques de 2016 concernant la structure de la famille indiquent que le nombre d’enfants par famille est supérieur d’abord dans les familles recomposées complexes (2,8), puis dans les familles intactes (1,8), suivi des familles monoparentales (1,5).[4]  Il devient important de se pencher sur l’augmentation des familles monoparentales car les proportions des parents qui s’occupent des enfants en bas âge ne sont pas égales entre hommes et femmes.  D’avantage de femmes que d’hommes se retrouvent avec la responsabilité de leur(s) enfant(s) en bas âge ce qui a un impact direct sur leur capacité à offrir une disponibilité et un rendement maximum au travail. Les données de recensement du Québec démontrent qu’il y a trois fois plus de mères seules que de pères seuls en 2016. Par conséquent, les femmes monoparentales sacrifient beaucoup plus que les hommes leurs aspirations de carrière pour pallier aux besoins des jeunes enfants et aux tâches domestiques.

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