Tristan L'Hermite "La Mariane"

Tristan l’hermite « La Mariane »

Acte I scène III

« La Mariane » est une tragédie mais également la première pièce de Tristan L'Hermite. La pièce est présentée au théâtre en 1636 et est publiée en 1637. Il s'agit d'un tyran Hérode qui aime et désire passionnément sa femme Mariane. Mais elle se refuse à lui en raison des crimes sanguinaires qu'il a commis dans sa propre famille. Cet amour éperdu enflamme bientôt l'imagination du roi jaloux jusqu'à la folie. Soeur d'Hérode et ennemie de Mariane, Salomé entrevoit le moment favorable pour mener un complot qui précipite l'issue tragique de la pièce.

Problématique : En quoi les songes d’Hérode semblent avoir pour fonction la prophétie.

La mise à nu des sentiments d’Hérode à l’égard de Salomé.

L'analyse du texte ce porte sur l’extrait suivant qui débute par : « Ne m’interromps donc pas » (v.34) jusqu'à « Je dis que j’en tremble ». Le passage qui précède cette scène est celui de la discussion de Hérode et son frère Phérore qui parlent à propos des rêves, faut-il songé à les prendre aux sérieux. Dans ce passage, le roi raconte son rêve dans lequel il a vu Aristobule, le frère de Mariane qu'il a noyé.

Lors du début de la scène nous avons l’apparition de Salomé, une ennemie de Mariane. « Vous plaît-il que j'entende aussi cette aventure,

Qui n'est à bien parler qu'une vaine peinture ». L’intonation de sa phrase semble faiblir les faits. Des son entrée elle impose la couleur, elle refuse de croire à la prémonition du rêve d’Hérode.

Dans la réplique suivant « Lorsqu'une voix plaintive a percé les ténèbres,

Appelant MARIANE avec des tons funèbres,

J'ai couru vers le lieu d'où le bruit s'épandait,

Suivant dans ce transport l'amour qui me guidait ;

Et qui semblait encor m'avoir prêté ses ailes,

Pour atteindre plutôt ce miracle des Belles » la structure de celle-ci dévoile l’amour profond qu’à Hérode pour Mariane, un amour qui le guide et éteint en lui la peur des obstacles qui parchemine sa route. Le «  MARIANE » en majuscule sonne comme une alerte, un avertissement. Ainsi nous avons une déclaration qui touche la dimension des cieux car c’est un rêve qui touche la prémonition mais également la dimension terrestre car par le discours de Hérode le rêve prend peu à peu forme réel.  

Dans cet extrait de l’acte 1 scène III nous avons un renversement de situation car Salomé qui est sceptique au départ peu à peu semble donner du sens au rêve d’Hérode. L’extrait suivant le démontre « Ô cieux ! Je serais morte étant en votre place ; Le sang à ce récit dans mes veines se glace » elle semble croire en ces paroles. Ce changement soudain sans acheminement suscite chez le spectateur le doute, l’incompréhension. Ses termes et ceux de Phérore «Je sens la même horreur dans mes os se couler. » semble accentué le drame raconté par Hérode et leurs avis impose un certain cadre tragique à la scène.

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