Tristan Et Iseult - Chapitre 5

Tristan et Iseult

Analyse chapitre 5 ll 1-67 pp 40-42

Tristan et Iseult est l'une des oeuvres les plus emblématiques du Moyen Âge. Les premières versions écrites de cette légende bretonne datent du XII siècle. C'est au début du vingtième siècle que Joseph Bédier, spécialiste médiéval a rassemblé ces différents textes afin d'en faire un ouvrage unique.

Le roman relate l'amour passionnel mais sans cesse contrarié de deux amants à travers diverses péripéties. Le thème le plus important est donc celui de l'amour. Comme pour beaucoup d'autres oeuvres médievales, Tristan et Iseult est également un roman de chevalerie puisque le héros de l'histoire est un preu chevalier. Le merveilleux est présent à différentes reprises, se manifestant par des actions extraordinaires.

Dans le chapitre 5, le lecteur assiste à l'arrivée d'Iseult en Cornouailles. Promise au roi Marc, Tristan s'est chargé de chercher Iseult en Irlande. Seulement, durant le voyage, Brangien, la servante de cette dernière, commet l'irréparable erreur de laisser boire un flacon à Tristan et Iseult. Ce flacon contient un philtre d'amour concocté par la mère d'Iseult, destiné normalement aux futurs mariés.

La nuit des noces, la servante sacrifie sa virginité dans le lit du roi Marc en guise de pardon. Au royaume, personne d'autre ne se doute de l'amour qu'éprouve Tristan et Iseult. Cette dernière, trop craintive, décide de faire tuer sa servante.

Ce chapitre relate un mariage forcé, concocté entre deux peuples désirant la paix, comme il était coutume au Moyen Age. Une cérémonie somptueuse doit alors fêter l'union des souverains. Seulement, connaissant la réalité que cache Iseult, nous pouvons déceler la fragilité de cet idéal courtois que l'on cherchait autrefois à respecter. La question problématique suivante se pose :

Comment l'idéal courtois n'est-il respecté qu'en apparence ?

Afin d'y répondre, il faut se pencher sur la personne d'Iseult qui est au centre des événements. Deux traits de sa personnalité constituent le rôle qu'elle joue dans ce chapitre, sa tristesse et sa cruauté. Ces deux caractéristiques nous ameneront à la preuve que l'idéal courtois n'est respecté qu'en apparence.

Axe 1 : Tristesse d'Iseult

Iseult éprouve de la tristesse car elle prend conscience qu'elle ne remplit pas son rôle d'épouse royale et pour la simple raison qu'elle n'aime pas d'amour l'homme qui lui est destiné.

En effet, le sentiment de tristesse est engendré à la fois par l'angoisse liée é l'idée que la supercherie soit dévoilée et par le fait qu'elle se force à vivre avec un homme qu'elle n'aime pas.

Nous avons décelé deux exemples qui renforcent ce premier axe :

Un parallélisme est établi aux lignes 36-37. Ce dernier montre bien le contraste entre le rôle forcé d'Iseult, à savor celui de l'épouse du roi Marc, et ses véritables sentiments.

Le caractère artificiel de cette union

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