Tristan Et Iseul

Que ce soit par écrit ou par tradition orale, nos ancêtres nous ont transmis plusieurs contes et légendes. L’une des légendes les plus populaires du moyen-âge est l’histoire de «Tristan et Iseult.» Ce roman aborde principalement les thèmes de l’amour impossible, la trahison, le mensonge et le déshonneur envers son Roi. En résumé, Tristan, neveu du Roi Marc, devait aller en Irlande pour demander en mariage, au nom du monarque, la fille aux cheveux d’or, Iseult. Pour la conquérir, il a dû se battre contre un dragon dont la mort avait comme récompense la main d’Iseult la fille du roi d’Irlande. Une fois sur le bateau de retour vers Cornouailles, Brangien a offert à la future Reine ainsi qu’au chevalier Tristan un verre de vin qui était en fait un philtre magique destiné à unir le roi Marc à Iseult d’un fort amour pour trois ans. C’est à ce moment que les péripéties du roman commencent. À partir de l’extrait «Le sortilège bu», «Quelles sont les spécificités de la relation amoureuse qui unit Tristan et Iseult?» Cet amour se diffère dans cet extrait par le fait que c’est en premier lieu un amour irréversible et en second lieu un amour qui prend le dessus sur l’honneur.

En premier lieu, cet amour est caractérisé par le fait que c’est un amour qui est irréversible. L’amour qui les unit est un amour obligé par une potion magique. D’abord, la connotation symbolique «liés l’un à l’autre par la force du désir» ajoute un sens complémentaire qui sous-entend qu’ils sont liés par la puissance du philtre magique qui commence à faire son effet. Parallèlement, à cela, l’utilisation du mot poussait dans : «l’attrait qui les poussait vers un même vouloir» amplifie l’obligation de s’aimer après avoir bu la potion. Par contre, seul Tristan est poussé d’aimer Iseult tenant compte qu’Iseult est au courant que le vin est un philtre magique. A priori, la négation «Iseult ne répondit pas et laissa faire la servante» montre qu’elle approuve le sortilège qu’elle et Tristan vont subir. De plus, la périphrase «le lacet du veneur le serrait de plus en plus» illustre le piège qu’Iseult a accepté pour être unie à Tristan.

En second lieu, l’amour qui les unit prend le dessus sur l’honneur qu’ils doivent au Roi Marc. Les sentiments qu’ils éprouvent sont cachés de tous pour ne pas laisser transparaitre leur déshonneur. Par ailleurs, l’utilisation du verbe cacher dans : «ils se cachaient encore l’un de l’autre» montre qu’ils ne veulent pas avouer leur amour parce qu’ils doivent cacher leurs sentiments pour ne pas être déloyales au Roi Marc. En outre, la connotation symbolique «garder le silence» met un accent sur le deuxième sens du mot silence soit le fait de se cacher, de se taire pour ne pas être pris au piège par la population ou encore pire par le Roi. D’autre part, leur amour est déloyal au Roi Marc tenant compte que le chevalier se doit de ramener la fille aux cheveux d’or vierge à celui-ci pour qu’il puisse l’épouser. C’est pourquoi la négation «n’accueille jamais un destin aussi déloyal» montre que malgré la volonté de ne pas vouloir être déloyal à son oncle, le destin qui l’attend est imposer, mais tout de même déloyal. Également, la locution nominale «foi jurée» met l’accent sur son déshonneur et l’obligation qu’il devait a son Roi par serment.

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