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Résumé de Carnets de Steppes de Sylvain Tesson et Priscilla Telmon

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Par   •  16 Février 2023  •  Compte rendu  •  3 893 Mots (16 Pages)  •  190 Vues

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Résumé d’œuvre                 Carnets de steppes – Priscilla Telmon, Sylvain Tesson

Carnets de steppes. À cheval à travers l’Asie centrale

Sylvain Tesson et Priscilla Telmon[pic 1]

Résumé de l’œuvre

Il s’agit d’un récit de voyage à travers les steppes de l’Asie centrale encore méconnues après l’effondrement de l’Union soviétique. Les descriptions du rythme du voyage sont entrecoupées de réflexions historiques au sujet de la région et de la population actuelle. Les liens entre les auteurs et leurs chevaux sont souvent évoqués et semblent se renforcer au fil de l’œuvre. Des photographies prises durant le voyage donnent un aperçu de ces six mois passés à cheval et des visages rencontrés en chemin. Les anecdotes et les références aux précédents écrits concernant les steppes permettent de comprendre dans quel contexte global s’inscrit cette épopée. Se lisant facilement, écrit de façon reposée et réflexive, ce livre est un éloge du voyage face à la « laideur d’un siècle ». Parfois empreint d’idéalisme, le récit permet au lecteur de prendre l’air et de sentir la nostalgie d’un voyage qu’il n’a – encore ? – jamais fait.

Pourquoi partir

Les auteurs exposent les raisons de leur voyage. 

« L’Asie centrale reste un territoire méconnu, ses frontières viennent de s’entrouvrir après des siècles de repli puis des décennies de claustration communiste. A-t-elle changé, cette contrée mythique à la confluence des empires chinois, russe, afghan et perse ? Il faut aller voir. »

Leur expédition est tracée pour traverser steppes, déserts et montagnes. Ils partent d’Almaty pour arriver à la mer d’Aral, entre juillet et décembre 1999.

I. D’Almaty à Osh

En selle chez les derniers nomades des montagnes

        Du Tian Shan au Ferghana

Priscilla Telmon et Sylvain Tesson, une fois les chevaux achetés, prennent la route du Kirghizistan. Des descriptions géologiques et topographiques se mêlent au récit de leur voyage. Après plusieurs jours de franchissement de massifs montagneux, ils quittent les altitudes kirghizes pour s’enfoncer dans la vallée du Ferghana, où ils se reposent dans la ville d’Osh.

        Le pied à l’étrier

« Souvent on se jette corps et âme dans le voyage à cheval davantage pour le cheval que pour le voyage. Le cavalier sur sa monture est la clé de voûte d’un ouvrage d’équilibre, le point vélique d’une association millénaire entre l’homme et la bête. »

Le voyage à cheval est caractérisé comme une progression commune et libre autour de laquelle les paysages défilent en n’étant plus que des décors. Le cavalier recherche le bonheur de son cheval et s’oublie même pour se consacrer à cette tâche. Les auteurs racontent une anecdote : un jour, ils fauchaient de la luzerne pour leurs trois chevaux quand un Tadjik leur propose de partager son dîner ; ils dirent qu’ils devaient d’abord s’occuper de leurs chevaux, ce qui étonna beaucoup leur jeune interlocuteur. Ils disent avoir croisé beaucoup de chevaux qui faisaient peine à voir.

Les Hommes dans les steppes, qu’ils soient locaux ou étrangers, ont plusieurs points communs : ils sont cavaliers et ne sont jamais refusés dans les yourtes, car les nuits sont hostiles. Le cheval est historiquement lié à ces endroits : en effet, les conquêtes se firent à cheval depuis le début. Il ne semble pas possible de se déplacer autrement qu’avec une monture   dans les steppes.

L’exploration de l’Asie centrale

« L’Asie centrale fut le trait d’union entre les deux extrémités du continent. »

Les premiers étrangers à traverser les steppes sont les Chinois, qui vont vendre leur soie aux marchands parthes (qui à leur tour, vont la porter aux Romains). Alexandre le Grand lance des raids exploratoires brefs qui laissent inconnue une grande part de l’Asie centrale. Des moines, partant de Syrie ou de Chine, sillonnent ensuite ces espaces pour « porter la parole du Christ jusqu’aux confins de l’Empire céleste ». Mais c’est au XIIIe siècle que l’Asie centrale réunisse les deux versants du continent eurasiatique, grâce à l’ouverture, par les Mongols, des portes du bastion touranien. La pax mongolica favorise les passages après des affrontements meurtriers. Les auteurs font ensuite une chronologie des passages d’Occidentaux dans la région, qui ont contribué à la découverte progressive des différentes zones. La redéfinition des frontières de l’URSS le long de l’Amou-Daria, fleuve d’Asie centrale, provoque la fermeture des steppes du Turkestan occidental aux voyageurs.

Le voyage au long cours

 « Le voyage, inscrit dans la longue durée, est un moyen de lutter contre la laideur d’un siècle qui, lui, va vite. Est-on conscient du luxe suprême que représente le retour à ces préoccupations élémentaires qui régissaient la vie de nos ancêtres : se déplacer, se nourrir, s’orienter, fabriquer de la chaleur, mener sa bête ? Enfin un vrai sens donné à sa vie ! Le drame des sociétés modernes réside dans l’agitation des êtres. »

Le voyage permet de mesurer, « tenir la bride » du temps, qui se transforme et devient plus intense. À cheval, le voyage devient une recherche de cadence que la monture décide de donner : l’Homme ne peut plus tenter de plier à sa volonté les éléments et le rythme des choses.

        Une journée cavalière

Les auteurs décrivent leur quotidien passer auprès des chevaux grâce à des accumulations de verbes à l’infinitif et des descriptions de leur environnement.

« Le temps alors n’est plus ce décompte à rebours fatal, prononcé par la marche du monde extérieur, comme une condamnation à mort, puisque c’est vous qui en battez la mesure. Le sabot des chevaux est le seul métronome auquel nous voulons bien nous soumettre. »

        Petites biographies

Les auteurs constituent un ensemble de biographies de personnages historiques importants comme Alexandre le Grand ou encore Ella Maillard.

        Le colosse aux pieds d’argile

La description du boulet, articulation du pied du cheval « qui semble comme une brindille sur laquelle reposerait une tonne de chair », s’élargit pour laisser place à une réflexion sur la puissance des jambes du cheval, qui le portent lui et son cavalier. Les chevaux des auteurs doivent en effet le long du voyage traverser fonds de vallées marécageux, gués glaciaires torrentueux, chaos de troncs abattus… mais ne faiblissent jamais.

« Le cheval, plus belle conquête de l’homme, est aussi un miracle permanent… »

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