Carnet de lecteur les Essais de Montaigne

Journal de lecteur d’Antoine Morel

Biographie de Montaigne : Montaigne a vu le jour dans une famille noble en 1533. Son père lui donne une éducation sur les principes humanistes et lui fait apprendre le latin très jeune. Il étudie le droit et devient, en 1554, conseiller à la Cour des Aides de Périgueux, puis siège pendant 15 ans au Parlement de Bordeaux. Pendant cette période, il se lie d’amitié avec Etienne de la Boétie, un humaniste et poète qui décédera en 1563. Après le décès de son père en 1568, il hérite d’une grosse fortune et du domaine Montaigne où il se retirera deux ans plus tard pour la rédaction des deux premiers tomes des Essais qui furent publiés en 1580. Il quitte sa retraite pour voyager à travers l’Europe (Suisse, Allemagne et Italie) afin de soigner sa maladie, la gravelle (dont est déjà mort son père). Durant ce périple, il rédige son Journal de voyage qui sera découvert 1770, soit près de 200 ans après sa rédaction et sera publié quatre ans plus tard. Il fut élu maire de Bordeaux de 1581 à 1585. Pendant ses 2 mandats à la mairie de Bordeaux, il continue la rédaction des Essais. Il décède des suites de sa maladie en 1792 à 59 ans.

Humanisme : L’Humanisme est un mouvement culturel et philosophique européen du XVIème siècle, soit à la fin de la Renaissance. Ce mouvement se singularise par sa foi en l’Homme, sa réappropriation de la littérature de la période antique. Plusieurs thèmes sont souvent abordés par les auteurs de ce mouvement comme la recherche de la société idéale, le renouveau spirituel avec le retour au texte biblique, la foi en l’être humain avec la recherche de la sagesse et le renouement avec les valeurs, telles que la philosophie et la littérature de l’antiquité. De plus l’arrivée de l’imprimerie par Gutenberg (vers 1450) facilite la diffusion de ces textes et du savoir qu’ils transportent à travers l’Europe.

Le mouvement humaniste est très présent dans les Essais. On peut le trouver avec les multiples extraits de textes antiques tels que l’Eneide de Virgile, Art poétique de Horace, De la providence de Sénèque et bien d’autres. Ces textes antiques sont écrits dans leur langue originelle, soit le latin. On peut également trouver un vers en grec de la poétesse Corinne. Entre outre, Montaigne fait de nombreuses références à des textes issus de l’antiquité pendant les deux chapitres que j’ai lu. En comparant les deux sociétés qui existent, Montaigne montre les défauts et les vertus de chacune. Il cherche donc à essayer de créer une société parfaite se composant des qualités des deux mondes. Dans les Essais, on retrouve aussi la notion de l’âge d’or qui est ici assimiler aux peuples indigènes et à leur pureté si proche de celle originelle.

Ce chapitre des Essais m’a vraiment plu pour plusieurs raisons. D’une part j’ai rapidement et facilement réussi à m’imaginer les scènes décrites par Montaigne. D’autre part, j’ai réellement apprécié la richesse et la grandeur de l’écriture de Montaigne. Toutes ces allusions à différents passages de l’histoire de l’humanité permettent une réelle connaissance de l’ensemble.

Des cannibales : Dans ce chapitre, Montaigne a voulu représenter la cruauté de l’Homme, ou comme il le dit, le fait d’être un sauvage. Il a également fait l’éloge de la culture indigène. Il a voulu montrer que la culture et la façon de vivre des Européens, qui se sont tant éloignés de la pureté de base que mère Nature nous avait donnée, sont certainement bien plus sauvages que celles des indigènes. Il s’indigne devant le contraste entre ces deux mondes. On retrouve donc cette pureté tirée de l’âge d’or chez les Hommes du nouveau monde. Montaigne glorifie la façon de vivre de

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