Quelles Visions Des Acteurs Est Donnée ?

Nous sommes ici en présence d'un corpus de trois textes portant sur le théâtre. Le premier texte est un extrait de la pièce de théâtre Kean, écrite en 1836 par Alexandre Dumas. Le second texte est une poésie s'appelant Les Vocations, faisant partie du recueil Le Spleen de Paris écrit en 1869 par Charles Baudelaire. Le troisième texte est un extrait du livre A l'ombre des jeunes filles en fleurs écrit en 1918 par Marcel Proust. Nous allons voir par l'étude de ces trois textes, quelle visions des comédiens est donnée.

Le texte A est un extrait de la scène 12 de l'acte III, de Kean, pièce de théâtre écrite en 1836 par l'auteur Alexandre DUMAS (1802-1870). Dans ce texte, on parle de plusieurs comédiens dont un seul nom est donné : Kean, en référence à Edmund KEAN, acteur britannique de la fin du XVIII ème siècle et du début du XIX ème siècle. Cependant, de nombreux personnages sont évoqués dans la pièce tels que Roméo, Othello et Hamlet, tous des personnages de pièces de Shakespeare, comme on peut le voir aux lignes 26 :"Romeo", 39 "Othello", et 50 "Hamlet". La narratrice, une adolescente anglaise, dit souffrir d'un mal incurable, même après avoir consulté de nombreux médecins comme nous le montre la ligne 2 "les médecins les plus habiles de Londres" ou encore à la ligne 3 "le mal était sans remède". Seulement, en voyant le spectacle qui s'offre à elle, Anna, la narratrice, semble complètement métamorphosée. Effectivement, à la ligne 20, elle a du mal à respirer mais d'un seul coup elle entend la voix de Romeo comme on le voit à la ligne 21 "j'entendis une voix…oh…qui vibra jusqu'au fond de mon cœur". Au fur et à mesure, cela semble comme la "guérir". En effet, à la fin de l'extrait, la narratrice nous informe qu'elle se sent revivre comme nous le suggère la phrase "je commençais seulement de ce jour à respirer, à sentir, à vivre !" (l.56)

Le texte B est quant à lui un poème s'appelant Les Vocations. Il est extrait d'un recueil appelé Le spleen de Paris écrit en 1869 par le poète Charles Baudelaire (1821-1867). Dans ce texte, aucun comédien, ou personnage n'est cité, cependant le narrateur, un jeune garçon, nous informe que se sont des hommes et des femmes ce qui permet donc de généraliser son impression. Le narrateur nous indique que les comédiens ont de beaux costumes comme on le voit aux vers 7-8 "plus beaux et bien mieux habillés". De plus, il utilise des comparatifs pour insister sur la splendeur des femmes, la phrase "Ah ! C'est bien beau ! Les femmes sont bien plus belles et bien plus grandes que celles qui viennent nous voir à la maison" (l.9-11) en est un bon exemple. Enfin, il nous informe à la fin de son extrait qu'ils les envies et qu'il veut devenir comme eux comme nous le montre les vers 16-17-18 "cela donne envie d'être habillé de même, de dire et de faire les même choses, et de parler avec la même voix".

En ce qui concerne le texte C, il est extrait de l'œuvre intitulée A l'ombre des jeunes filles en fleur écrit en 1918 par l'écrivain Marcel Proust (1871-1922). Dans ce texte, le chapeau précise que le narrateur, un adolescent, va au théatre pour voir jouer une comédienne fictive

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