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Quelle vision de l’amour nous donne Meursault ?

Commentaire de texte : Quelle vision de l’amour nous donne Meursault ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Novembre 2012  •  Commentaire de texte  •  1 181 Mots (5 Pages)  •  4 627 Vues

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S2s Lecture analytique 2

Support : Etude du dialogue avec Marie : « Le soir, Marie ... dès qu’elle le voudrait. »

Problématique : Quelle vision de l’amour nous donne Meursault ?

Intro :

Albert Camus (1913 en Algérie-1960 accident de la route ds l’Yonne) Journaliste, romancier (La Peste 1947), dramaturge (Les Justes 1949 ) (), essayiste (Le Mythe de Sisyphe 1942), Prix Nobel de Littérature en 1957.

Comme tous les Français d'Algérie, il est traumatisé par la guerre d'Algérie dont il ne verra pas le dénouement tragique. Le 4 Janvier 1960, il trouve la mort dans un accident de voiture.

L’Etranger publié en 1942 en mm tps que Le Mythe de Sisyphe forme avec Caligula (1938)la trilogie de l’absurde, ds laquelle Camus exprime sa théorie philosophique selon laquelle psq la vie est absurde, le seul moyen de conjurer cette absurdité est la prise de conscience et la révolte.

· Dans l’extrait étudié, on se situe une bonne semaine après l'enterrement de sa mère et durant la semaine qui suit son week-end avec Marie. Marie qui est depuis peu la maîtresse de Meursault, exprime dans ce passage le désir de l'épouser. C'est l'occasion d'une confrontation de deux conceptions de la vie.

Nous verrons quelle vision de l’amour nous donne Meursault

Pour cela, nous étudierons d’abord l’étrangeté de ce dialogue (I) avant de nous intéresser au personnage lui-même (II)

I. Un étrange dialogue amoureux

A) Une demande en mariage originale

à faite par Marie, c'est-à-dire la femme

à rapportée par Meursault, majoritairement au style indirect

Ce dialogue multiplie les verbes qui évoquent la parole : « a demandé » (l. 1), « ai dit » (l. 2), « ai répondu » (l. 3), « a-t-elle dit » (l. 6), « ai expliqué » (l. 6), « demandais », « dire », (l. 8), « a observé » (l. 8), « ai répondu », (l. 9), « a parlé » (l. 10), « ai dit » (l. 13), « s’est demandé » (l. 13), « a murmuré » (l. 15), « a déclaré » (l. 18), « ai répondu » (l. 19).

B) Une réponse paradoxale

Seules trois brèves répliques sont rapportées directement et se détachent ainsi du flux dialogué, mettant ainsi en valeur l’étrangeté du personnage principal.:

« Pourquoi m’épouser alors ? » (l. 5), « Non » (l. 9), « Naturellement » (l. 13). La première question souligne ce que l’attitude de Meursault a de paradoxal tandis que les deux réponses de Meursault remettent en cause la valeur traditionnellement accordée au mariage. Meursault se montre parfaitement cohérent : c’est parce que le mariage n’est pas « une chose grave » qu’on peut « naturellement » se marier avec l’une ou l’autre

C) La valeur des silences

Le dialogue est ponctué par trois silences de valeur différente. Le premier marque la surprise de Marie devant le « non » par lequel Meursault refuse d’accorder la moindre valeur au mariage. Le second silence de Marie accuse une incertitude plus inquiétante : Meursault par son « non » refuse l’institution du mariage mais en acceptant d’épouser « naturellement » quelqu’un qui jouerait dans sa vie le même rôle que Marie, il remet en cause la singularité du lien amoureux. Le silence est le temps par lequel Marie prend la mesure de la singularité de Meursault : est-ce le mariage, est-ce l’amour même auquel il resterait étranger ? Le dernier silence, celui de Meursault, diffère

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