Mémoire de fille, Annie Ernaux

        Mémoire de fille est le 19e roman autofictif d’Annie Ernaux publié en 2016 et suivi comme d’habitude d’une abondante critique élogieuse. Avec un double regard rétrospectif et d’époque « de l’intérieur », elle choisit ici d’ausculter et de « déconstruire » l’âge sensible et complexe de l’adolescence elle raconte l’adolescente de 1958 qu’elle a été dans une colonie de vacances de Normandie, première expérience d’émancipation à la fois de ses parents, professionnelle, sociale mais aussi et surtout charnelle. Dans cet extrait, l’autrice nous parle de son retour après la colonie où la fille de 58 n’a plus ses règles.

Quels facteurs ont  plongé la fille de 58 dans un mal-être profond ?

Nous allons voir en quoi l’autrice, lors de son adolescence est endoctrinée par une société machiste et découvre ce qu’est une femme a cette époque  puis nous démontreront que la religion a déchiré de fille 58.

        Suite a un arrêt subit de ses règles la fille de 58 se retrouve a douter. Elle doute, elle a peur de la réalité qu’elle vit : « mettre en doute la fiabilité de la mémoire » L1. La situation fait que l’autrice a ce moment de sa vie doute mais se raccroche à un fait en espérant ne pas être enceinte. Après la colonie où s’est passé une nuit érotique avec un de ces collègues moniteurs. La fille de 58 décrite par l’autrice qui fait une distinction entre elle de maintenant et l’adolescente découvrant la vie. Elle décrit cette fille en disant qu’elle doute car ces menstruation, or elle dit « malgré sa méconnaissance générale de la reproduction, la fille de 58 en sait assez pour savoir qu’il est impossible qu’elle soit enceinte » L7-8-9

Ça raccroche cette idée étant de penser au pire c’est-à-dire tomber enceinte l’autrice nous plonge dans un de ses souvenirs « c’est un samedi, fin octobre »L12, avec « je la vois allongé »L12, à la troisième personne du singulier  pour mettre une distance entre la fille qu’elle était et la femme qu’elle est aujourd’hui. Suite à la colonie S de l’été 1958 la fille et et arrivé à la frontière de l’age adulte devenant une femme. Tout cela implique beaucoup de chose à cette époque.

        La fille de 58 est retranscrit par l’autrice sur un lit ausculté par le docteur « B » de la famille avec une gradation « palpe, écoute »L15, sous le regard de sa mère qui est dans une atmosphère pesant. La scène est dans un silence lourds avec « les acteurs de la scène sont muets, concentrés » et l’hyperbole « un silence de mort précédant le verdict »L18, elle utilise aussi une métaphore avec le tableau de l’angélus de MILLET où elle compare la scène et les acteurs donc sa mère et le docteur. Elle dit aussi « Cette  scène, qui s’est jouée durant des décennies »L19. Pour dire qu’il s’agit d’une normalité que la femme apprenne qu’elle est enceinte sans la présence que son futur père. On peut noté aussi l’absence du père de la fille, la mère s’occupe de sa fille et reste a la maison. La mère dis implicitement avec son regard pesant que supporter un enfant sans un père qui travaille est impossible a cette époque. L’égalité des sexes ne permet pas qu’une fille comme Annie puisse assumer son enfant sans travaille car la femme doit rester au foyer pour l’éduquer et le mari travail pour toucher de l’argent. Voici le principe en 1958 d’où l’énervement de la mère et la tentative du médecin de rassurer la mère « il tenait à convaincre la mère de l’innocence de sa fille »L27. Cette scène est une métaphore d’un jugement avec le médecin représentant le magistrat Annie l’accuse. La société dont évolue la fille de 58 ne lui permet pas d’avoir un enfant sans son père et il s’agit de la crainte de la mère car il manque d’égalité entre les hommes et les femmes. La religion a une place très importante dans la scène et dans la vie de la fille.

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