LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Commentaire de texte: La Femme gelée, Annie Ernaux

Commentaire de texte : Commentaire de texte: La Femme gelée, Annie Ernaux. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  24 Février 2019  •  Commentaire de texte  •  964 Mots (4 Pages)  •  11 604 Vues

Page 1 sur 4

Problématique: Que nous révèle ce texte sur les rapports hommes-femmes au XXe siècle ?

introduction: Le texte étudié ici est un extrait de La Femme gelée, un roman à caractère autobiographique. Cette oeuvre d'Annie Ernaux une écrivaine et professeur de lettre n'appartient à aucun mouvement littéraire étant publiée en 1987. On peut remarquer que l'auteur produit de multiples ouvrages abordant le domaine de la sociologie et en particulier la place de la femme dans la société. Elle a d'ailleurs déjà été récompensée du prix Renaudot avec son livre La Place. Dans ce passage de La Femme gelée, on peut observer le quotidien d'un couple à l'intérieur duquel la femme, en raison de son sexe, se voit affublé des tâches ménagères (en l'occurrence la cuisine) comme

me si cette situation était parfaitement acceptable. Elle en vient même à se demander s'il est normal qu'elle soit révoltée ou en colère et si elle ne serait pas finalement plus incapable qu'une autre. On peut alors se demander ce que ce texte nous révèle des rapports entre hommes et femmes au XXe siècle. Nous allons voir dans un premier temps la façon dont l'auteur critique la position imposée aux femmes, dans un second temps l'absence de réaction de la part de ces dernières et enfin les désillusions auxquelles elles font face.

1.1 On remarque dans un premier temps que la protagoniste dénonce la condition de la femme avec une utilisation abondante de questions rhétoriques: elle se demande "pourquoi [d'eux] deux [elle est] la seule à [se] plonger dans un livre de cuisine", et "au nom de quelle superorité". Elle met en avant les injustices qui se forment entre deux êtres humains partant pourtant du même pied d'égalité; "[elle] ne savait pas plus que lui préparer un repas".

1.2 Pire encore, le sexe perçu comme oppresseur, les hommes donc, ne semble pas se rendre compte du rôle auquel il condamne les femmes. On retrouve cette idée dans une phrase plutôt sarcastique, lorsque le mari affirme qu'il "préfère manger à la maison plutôt qu'au restau U car c'est bien meilleur" en croyant lui "faire un plaisir fou".

Les femmes dénonce mais demeure à leur place de victimes ne sachant pas forcément comment s'émanciper.

2.1 On peut observer que la femme contient son mal être, complètement dépassée, n'exprimant pas clairement ce qu'elle ressent ; elle n'a "pas regimbé hurlé ou annoncé froidement [qu'] aujourd'hui c'était son tour, [elle] travaille La Bruyère". Annie Ernaux utilise des énumérations pour démontrer une colère "froide", presque un désespoir. Elle lui fait seulement "des allusions, des remarques acides ]envahi par] l'écume d'un sentiment mal éclairci". On comprend quel temps de préserver leur couple en refusant d'" être une emmerdeuse" en se demandant si "c'est vraiment important" de risquer "de tout faire capoter, le rire, l'entente, pour des histoires de patates à éplucher", si "ces bagatelles [relèvent] du problème de la liberté" avec, notamment l'emploi de deux questions rhétoriques. Elle finira par se résigner en s'écrivant "à toi d'apprendre ma vieille". La

...

Télécharger au format  txt (6.1 Kb)   pdf (37.1 Kb)   docx (9.7 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com