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COMMENTAIRE DE TEXTE: EXTRAIT DE LA FEMME GELEE, ANNIE ERNAUX, 1981

Commentaire de texte : COMMENTAIRE DE TEXTE: EXTRAIT DE LA FEMME GELEE, ANNIE ERNAUX, 1981. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Février 2021  •  Commentaire de texte  •  1 814 Mots (8 Pages)  •  3 561 Vues

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COMMENTAIRE DE TEXTE:

EXTRAIT DE LA FEMME GELEE,

ANNIE ERNAUX, 1981

Introduction:

L’auteure de cet extrait de texte, Annie Ernaux, est née le 1er septembre 1940 à Lillebonne. Professeure de lettres ainsi que romancière, son troisième roman La femme gelée paru en 1981, se plie dans un domaine autobiographique et se glisse dans la tentative de compréhension de la société. La narratrice de ce texte est une femme mariée à un étudiant et elle, étant convaincue lors de son mariage et lors de la connaissance de cet homme qu’ils avaient les exacts mêmes points de vue sur la question de l’égalité entre les hommes et les femmes, se rend vite compte durant sa vie de couple marié que cet homme à qui elle avait donné sa main, rejette totalement ses idées féministes à travers ses gestes quotidiens, qui traduisent complètement le contraire. Ainsi, pour comprendre la construction et le sens profond de ce texte, nous pouvons nous demander: Comment cette femme narratrice montre t’elle que dans son mariage, l’inégalité entre l’homme et la femme se fait ressentir à travers certaines corvées quotidiennes ? Nous expliquerons cela en plusieurs parties, la première se concentrera principalement sur l’image que renvoie ce couple marié, qui passe d’un couple idéalisé à un couple de ce qu’il y a de plus banal. La seconde partie portera sur comment la narratrice voit en son couple celui de ses parents, et enfin la troisième et dernière partie portera sur les émotions et sentiments de la narratrice qui, avec une certaine réflexion nous pouvons interpréter comme un reflet de l’auteure, visant à raconter son expérience à travers un personnage, d’où l’aspect autobiographique de ce roman.

Partie I: Transition imagée d’un couple

Nous pouvons apercevoir en avançant de plus en plus loin dans la lecture de l’extrait du texte une différence notée par une transition au sein du couple. Au début, le couple est idéalisé, puis en progressant dans la lecture, il devient comme fade et devenu tout à fait banal, traditionnel du moins pour l’époque où les droits de la femme étaient encore limités. Ligne 3, la phrase «  L’image attendrissante sur jeune couple moderne-intellectuel  » nous annonce d’entrée la première ‘phase’ d’idéalisation du couple dont fait part la narratrice avec l’adjectif ‘attendrissant’, qui souligne une certaine affection et un sentiment de confort dans le couple. Les premières phrases du texte résument à peu près leurs vies à deux, la routine qui s’installe peu à peu, et l’emploi de l’adverbe ‘ensemble’ ligne 2 ainsi que du pronom ‘nous’ durant les 4 premières lignes du texte soulignent leur bonheur dans la routine à deux, le plaisir de faire des choses ensemble en complicité. Mais malgré cela, nous pouvons progressivement noter une différence s’installer entre la narratrice et son homme et au sein du couple en globalité: malgré que son mari ait des idées féministes, étant une femme, la narratrice ressent doucement mais sûrement la malheureuse place de la femme que lui offre son mari au fil du temps. Nous pouvons savoir qu’elle en est parfaitement consciente mais refuse tout commentaire à propos de la situation, ligne 4 et 5: «  (…) on s’enlise, doucettement.  », cette phrase souligne la transition entre la phase d’idéalisation et la phase de réalisation à propos de la vraie nature du couple. La narratrice regarde la situation évoluer dans le négatif mais s’y laisse porter par peur d’agir ou d’en parler. Son choix est malgré tout consenti, comme nous pouvons voir ligne 5: «  En y consentant lâchement.  », elle y consent mais avec une certaine honte, comme si elle était déçue mais qu’elle s’y attendait d’un certain côté. Enfin, nous pouvons voir que l’image de la cocotte-minute évoquée à partir de la ligne 6, est en réalité une métaphore entre celle-ci et les sentiments de la narratrice, plus précisément sa capacité à garder tout ses sentiments en elle: jusqu’à quand pourra t’elle supporter cette situation en dégradation continuelle sous ses yeux avant qu’elle n’explose émotionnellement ? Ligne 7, la ‘sonnerie stridente’ de cette cocotte-minute oblige la narratrice à laisser son travail de côté pour aller s’occuper de la cuisine à contrecoeur. Ce passage nous fait réaliser à nous ainsi qu’à la narratrice, que malgré l’égalité qu’avaient les deux membres du couple en tant qu’étudiants, le sexe de la femme est malgré tout rappelé à servir les stéréotypes misogynes mis en place par la société.

Partie II: Vision du couple parental dans le reflet du sien

Ligne 12, début du second paragraphe, le mot ‘dînette’ est évoqué. Ce mot utilisé comme métaphore pour exprimer en réalité la vaisselle, rappelle et projette une image venant de l’enfance: un jouet, qui durant l’enfance représentait un plaisir et un amusement pour l’enfant, mais une fois devenu adulte est devenu une corvée. Nous apprenons durant la suite du texte que c’est la narratrice qui est en charge de préparer les repas à son mari ligne 12: «  Je ne savais pas plus que de lui préparer un repas (…)  ». L’ensemble des mots ‘je ne savais pas plus que’ forment une exagération qui signifie que la femme ne sait pas faire grand chose de plus que de préparer à manger à son mari: le contraste

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