Louis Ferdinand Céline - Scène médecin afrique

Comment Céline crée une répulsion au lecteur (et au narrateur)du rêve colonial

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1 le point de vu interne

Le texte est écrit à la première personne. Le lecteur ressent ainsi les sentiments et les sensations du personnage narrateur. Le lecteur peut avoir l’impression d’entendre le médecin lui parlait directement. Il vit la scène à la place du héros, et ressent les horreurs décrites. Effet de proximité et de réel avec la scène

De son côté le héros lui ne ressent pas les horreurs décrites :

L12 « c’est drôle ici… » Total décalage avec la description de peur décrite au préalable

2- Description terrible du cadre

• Dans la première partie, description à l’aide d’un lexique bestiaire agressif : hyène, bestioles, grosses mouches, bêtes
• Le bruit est plus insupportable que la chaleur…

• Dans la seconde partie, il décrit le village, les villageois. Il les décrit comme étant limite animal, moins que rien et conspirateurs contre eux. L’auteur utilise un langage grossier et insultant.

• Tout au long du texte l’auteur utilise des hyperboles. C’est à dire qu’il exagère la description pour permettre d'exprimer un sentiment extrême, de manière à frapper les esprits.

• négres, ils jouent du tam-tam sans raison (L16)
• Ils s’entendent avec les bêtes pour vous emmerder (19) .
• Il les traite de charogne (L19)
• Je les bousillerai tous(l20)
• Peaux de boudin (J24
• Des degueulasses, des dégénerés (L30)

La description permet au lecteur d’avoir son point de vue, même si ce n’est pas le point de vue du narrateur mais le sien. Cela fait un électrochoc au lecteur et lui permet de s’exposé contre le personnage.  

3- discours choquant – une syntaxe orale

-Dans une langue écrite soutenue, l’auteur glisse des phrases qui imitent la construction orale

L3 « j’en sais rien mais c’est ce qu’on m’a dit… »

L14 : y a encore le village qu’il ajouta…

• Langage familier, limite grossier
• L9 c’est pressé de vous voir crever …
• (l19 : pour vous emmerder, les charognes… A crever…)
• L20, je les bousillerai
• L24 les peaux de boudin
• L25 les nègres

• Utilisation d’un vocabulaire hystérique dans le but de décrire l’horreur de la vie vécue par le médecin : bestioles (l3), hyènes (l5) grosses mouches (l8) elles aiment la charogne ((l10)

• Champs lexical de la violence :

• L14 : ils font du douzin comme mille
• L20 : je les bousillerai
• L24 : peau de boudin
• Vol (dernier paragraphe)

• Utilisation des points d’exclamation tout au long du texte pour rendre la description encore plus terrible .

Conclusion :

Description très négative dans ce récit du rêve colonial. Céline décrit avec précision le racisme du médecin. Ce dernier se sent seul au milieu de tant de violence. Peut-être en vue d’en faire un électrochoc au lecteur.

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