Louis-Ferdinand Destouches, écrivain et romancier

Louis-Ferdinand Destouches prend en tant qu'écrivain le pseudonyme de "Céline", le prénom de sa grand-mère maternelle. Née en 1894 et mort en 1961, c'est un romancier reconnu mais un homme controversé. En effet ses prises de positions antisémites et favorables au gouvernement de Vichy dérangent encore de nos jours. On n'a d'ailleurs pas célébré en 2011 le cinquantième anniversaire de sa mort, des pressions ayant été faites à l'encontre du ministère de la culture. Cependant il n'est pas à nier que Voyage au bout de la nuit, paru en 1932, est un roman qui fascine. Le lecteur suit Ferdinand Bardamu, qui ressemble étrangement à Céline, dans des aventures picaresques qui le mène de la guerre 14/18, à la brousse coloniale, puis des entreprises américaines à la misère de la banlieue parisienne. Le roman propose une réflexion sur la misère de la condition humaine et pour ce faire met en scène un antihéros et révolutionne l'écriture romanesque par l'intrusion du langage parlé. L'extrait à étudier se situe dans la seconde moitié du roman. Bardamu a quitté l'Amérique pour revenir en France y reprendre ses études de médecine.

Comment la parole et le regard du personnage/narrateur imposent-ils au lecteur une vision fermée et pessimiste du monde ?

Il sera tout d'abord intéressant de s'intéresser à la passivité de Bardamu puis au décor et enfin au style de Céline.

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