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Voyage au bout de la nuit - Louis-Ferdinand Céline

Commentaire de texte : Voyage au bout de la nuit - Louis-Ferdinand Céline. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Mars 2016  •  Commentaire de texte  •  1 695 Mots (7 Pages)  •  1 964 Vues

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Naia                                                                                          Vendredi 18 décembre

Changala

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                                        Commentaire

        Louis-Ferdinand Céline est un auteur majeur du XXème siècle. Son écriture particulière, son réalisme et son style en ont fait un écrivain très important. Céline est issu d'une famille de petits commerçants et d'artisans vivant à Paris. Sa formation est sommaire, adolescent, il occupe quelques petits emplois avant de s'engager en 1912 dans l'armée française à l'âge de 18 ans. Cette guerre le marque et il développe son penchant pacifiste et pessimiste. Après la guerre, il épouse Edith Follet, passe son baccalauréat en 1919, puis fait des études de médecine jusqu'en 1924. En tant que médecin, il voyage à plusieurs reprises en Afrique et en Amérique. En 1926, il rencontre la danseuse américaine Elizabeth Craig, l'amour de sa vie. Il lui dédie son roman Voyage au bout de la nuit qui est publié en 1932. Pour son roman Céline s'inspire de la guerre qu'il a vécue et dont il a tiré une expérience. Voyage au bout de la nuit nous raconte les années d'errances de Ferdinand Bardamu et l'extrait étudié nous décris son bilan de vie peu glorieux. Comment Louis-Ferdinand Céline arrive-t-il à écrire un roman qui a pour personnage principal un héros médiocre ? C'est ainsi que nous étudierons ce personnage triste qui a un passé peu glorieux, mais nous verrons tout de même que Bardamu a une dernière lueur d'espoir.

        Dans la fin du roman Voyage au bout de la nuit, nous pouvons dire que Louis-Ferdinand Céline met en évidence un personnage triste.

        Il utilise un registre lyrique, marqué par le pronom personnel « je » (l.1) et par les déterminants possessifs « me » (l.1), « mon » (l.2) et « moi » (l.2).  De plus de nombreuse marquent d'oralité arment le texte, « à d'autres !... » (l.3), « mais à d'autres !... » (l.5) et «  pas gênés !... » (l.6). Nous constatons que ces marques d'oralités sont suivies d'une ponctuation expressive comme des points d'exclamations « ! » (l.3) ainsi que des points de suspensions « ... » (l.3).  Les points d'exclamations accentuent l'expression de sentiments violents qui agitent le personnage, ils renforcent l'expression affective de son découragement, de sa lassitude et de sa honte. D'autre part, les points de suspensions expriment des sous-entendus, des pensées qui n'osent aller trop loin. De plus, cet extrait contient énormément d'expression imagée qui pourrait se rapporter à la guerre, « Au bout qu'on était arrivés nous autres !... » (l.3) cette phrase peut représenter le fait que Bardamu et ses compagnons de guerres sont arrivé au bout de la guerre. «Comme à la fête!… Avoir du chagrin c'est pas tout, faudrait pouvoir recommencer la musique, aller en chercher davantage du chagrin... » (l.4 et 5), cette phrase pourrait faire référence à la guerre symbolisée ici par « la fête » (l.4), « la musique » (l.4) désignerait le bruit des tirs et des obus, puis le « chagrin » (l.4 et 5) répété deux fois refléterait la tristesse et la peine de tuer des personnes. Nous constatons donc que cette phrase signifie que la guerre est dure et que la tristesse due aux personnes tuées ne suffit pas car il faut recommencer à tirer et tuer davantage de personnes. De même, la phrase suivante « C'est la jeunesse qu'on redemande comme ça sans avoir l'air... » (l.5 et 6) pourrait refléter une autre partie de la guerre, en effet à l'époque les jeunes étaient appelés à la guerre représentée ici par le mot « jeunesse » (l.5).

        De plus, nous pouvons dire que Bardamu est un personnage triste car il se compare sans arrêt à Robinson, son double maudit, « j'avais même pas été aussi loin que Robinson moi dans la vie!... » (l.7), «  j'en avais pas acquis moi une idée bien solide comme celle qu'il avait eue pour se faire dérouiller. » (l.8 et 9) «  […] c'était pas à envisager que je parvienne jamais moi, comme Robinson à me remplir la tête avec une seule idée, [...] » (l. 17 et 18). Ces comparaisons montrent que Bardamu veut être comme Robinson car il lui semble meilleur que lui.

        En conclusion, nous pouvons dire que Ferdinand Bardamu est un personnage triste, avec de graves séquelles dues à la guerre et qui se compare souvent à son ami Robinson. Nous verrons maintenant qu'il a eu un passé peu glorieux.

        C'est ainsi que nous allons voir comment Céline met en évidence l'échec du passé de Bardamu.  

        Premièrement, le champs lexical de la déception qui parcours le texte, « chagrin » (l.4), « pas réussi » (l.8), « pas acquis » (l.8), « peur » (l.10), « impossible » (l.12), « raté » (l.12), « pas fières » (l.14), « trembler » (l.14), « abominable » (l.15), « horrible » (l.15) et « mort » (l.19), nous dévoile son passé douloureux.

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