Les lettres persanes

Littérature comparée

Séance 11 du 26 novembre 2018

 (Rappels : mythes ethno-religieux) Des états du monde anciens ou actuels, par les peuples premiers, eux même dans une culture pré scientifique : univers mental, culturel, qui n’intègre pas les sciences, explications qui résultent du mythe de fait.)

Les mythes littéraires

Le passage aux mythes ethno-religieux au mythe littéraire. Les mythes littéraires sont par exemple Robinson Crusoé (1719 en Angleterre il a un auteur).

Mythe Tristan et Iseult, un des plus anciens mythes littéraires, ou encore Œdipe Roi qui relève du monde gréco-latin, mit en mots écrit par Sophocle puis réécrit plusieurs fois ensuite.

Le mythe littéraire on en connait l’auteur et la date d’apparition.

Il y a deux grands réservoirs des mythes littéraires, d’une part les mythes très modernes inventés depuis le moyen-âge (Tristan Iseult, Robinson, Dracula, Dom Juan etc.) et puis d’autre part les mythes littéraires vont puisés aussi dans les mythes ethno-religieux gréco-latins.

Les écrivains modernes depuis le moyen-âge vont des fois puisés dans le réservoir des mythes gréco-latins.

Il y a donc un passage dans l’écriture entre les mythes qui nous renseigne sur l’évolution des sociétés. Le mythe ethno-religieux relève d’une société pré scientifique à des sociétés fondant l’explication du monde sur la science : des sociétés scientifiques (mythes littéraires).

Explication du vent, mythe ethno-religieux : un dieu, mythe littéraire : pression, explication scientifique.

Ce passage au mythe  littéraire montre les transformations des sociétés entre pré scientifique et scientifique mais aussi une société religieuse à une société profane.

Divinité base de la création du  monde et des phénomènes naturels, alors que dans une société scientifique on a plus recourt aux dieux pour expliquer ces phénomènes.

Différence entre le sacré et le profane (système fondé sur la religion et système fondé sur la science).

Nous avons accès aux mythes car ils ont été écrit : Œdipe écrit par Sophocle. Si cela n’était pas écrit (ou réécrit) on n’en aurait pas connaissance. Même les mythes ethno-religieux nous sont parvenus à travers l’écrit. La différence, c’est que Sophocle n’invente pas Œdipe mais donne une forme littéraire à un mythe déjà écrit. Les mythes littéraires sont inventés, créés par l’auteur qui les publie.

Le mythe littéraire perd trois grandes caractéristiques du mythe ethno-religieux :

Son caractère fondateur : certains mythes sont ensuite étudié de manière psychanalytique, utiliser le mythe pour dire quelque chose sur l’âme humaine : narcisse l’amour de soi, Œdipe et le complexe d’œdipe. Les mythes littéraires ne racontent pas un mythe d’origine : met en scène un personnage de son siècle, il n’est plus question d’origine, mais d’Histoire. Ex : Dracula est tout à fait situé dans le temps. Le caractère fondateur se perd lorsqu’on passe au mythe littéraire.

Croyance en la véridicité du mythe : dans la Grèce antique on croit que les mythes sont vrais. Personne ne pense que Dracula ou Robinson Crusoé est un mythe vrai, on sait que ce sont des textes littéraires grâce à l’Auteur et à la date d’apparition notamment, il ne s’agit en rien d’histoires vraies.

Le caractère collectif du mythe : le mythe ethno-religieux est raconté de manière collective, chacun transporte le mythe, des centaines de milliers de personnes. Un mythe littéraire n’est pas une œuvre collective, c’est l’auteur qui l’a inventé c’est tout.

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