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Les boulevards de Jules Laforgue

Commentaire d'oeuvre : Les boulevards de Jules Laforgue. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Janvier 2021  •  Commentaire d'oeuvre  •  545 Mots (3 Pages)  •  1 179 Vues

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Devoir maison n°1

Analyse linéaire

   Jules Laforgue, poète français symboliste, écrit Les sanglots de la terre en 1880-1882 dont est extrait « Les boulevards ». Connu pour être un des inventeur du vers libre, il mêle, en une vision pessimiste du monde, humour et familiarité du style parlé . La mélancolie est omniprésente dans son poème. Ce sonnet, composé de deux quatrains et deux tercets, est écrit en alexandrins.

Le premier quatrain : Pessimisme ironique

Le deuxième quatrain et le premier tercet : Le spleen du poète

Le dernier tercet : Adieu…

Comment l’auteur nous décrit-il sa mélancolie avec ironie ?

   

   Dans la première strophe, Jules Laforgue nous raconte une scène sur les boulevards. On note l’ironie de l’auteur qui compare les femmes ouvrières à des abeilles – vers 1 et 2 : «  l’essaim des pâles ouvrières ». L’emploie de cette métaphore ne donne pas une image très positive de la femme. Il accentue le trait en disant « trottaient, en bandes familières ». Il insiste également en les décrivant peu soignées «  en cheveux » mais qui pourtant essaient de séduire « les messieurs » - vers 4 et 5. Tout cela montre qu’il a une vision pessimiste qu’il tourne en dérision.

   La seconde partie révèle la mélancolie et les peurs de l’auteur – vers 5 et 6 « J’allais, au spleen lointain… langueurs printanières ». Il énonce ses angoisses par le chant lexical de la mort qui renforce ses idées sombres : « orgue pleurard, bières, corbillard, je meurs, cercueil » et le paradoxe « langueurs printanières ». L’emploi du mot familier « pleurard » montre, dans son style parlé, l’intensité de son mal être et les personnifications également « des arbres nus, des bières causaient». Il utilise dans un même temps des rimes suffisantes, répétitions des sons /a/+/r/ et /é/+/r/ qui amplifie la dureté de son état. On retrouve ce qui le caractérise dans le premier tercet, il mêle l’humour à sa déprime – vers 9 et 10 « Certes, j’ai du génie… l’angoisse de la vie ! ».  

   Le dernier tercet est funeste puisque il met en scène sa propre mort. Malgré le contexte, il fait preuve encore d’ironie en mettant en opposition des évènements et des émotions contraires : le respect et la moquerie - vers 12 et 13 « Des passants salueront mon cercueil … bon voyage ! ».  Le côté morbide est accentué par les allitérations du son /s/ dans les deux premiers vers des deux premiers tercets – vers 9 et 12 « frisson, secoua, certes » et « passants salueront, cercueil ». En opposition aux rimes riches des sons a+g+e « usage»/ « voyage ».

Même si le thème principal est la mélancolie et la mort il finit par une vision plus optimiste en évoquant le cycle de la vie – vers 14 « Et tout, ici-bas comme aux cieux, continuera».

 

     Le mélange d’humour et de mélancolie rend ce poème vivant. La manière dont l’auteur décrit les différentes scènes dans le sonnet, montre le regard qu’il porte sur la vie. Il cherche à faire passer des émotions et provoquer le lecteur pour peut-être lui faire partager ses états d’âme.

 

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