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Les Fées, Charles Perrault, un apologue

Commentaire de texte : Les Fées, Charles Perrault, un apologue. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Novembre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 440 Mots (6 Pages)  •  2 502 Vues

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Sujet :

                          = C’est un apologue, on ne discute pas cette idée.

Le plan est donné : §1 : Un récit plaisant / §2 : Un récit instructif

Comment ce texte parvient-il à respecter les fonctions de l’apologue : plaire et instruire ? Vous rédigerez deux paragraphes constitués chacun de trois arguments illustrés. (10 points)

                                                                 

                                                                                                                        = chaque paragraphe sera

           = 2 « blocs »                  constitué de 3 arguments et chaque argument sera illustré d’au moins

   de texte, sans retour        1 exemple précis extrait du texte (mots cités entre «  » + n° des lignes),

   à la ligne au milieu,          commenté à son tour (il faut exploiter chaque exemple pour montrer en quoi

       sans alinéa.                         il est pertinent au regard de l’argument développé.)

        « Les Fées », extrait des Contes du temps passé écrits par Charles Perrault à la fin du XVIIème siècle, appartient à ce type de récit que l’on appelle apologue. En effet, tout en divertissant ses lecteurs à travers une fiction pleine d’attraits, le conte a une visée didactique, il transmet l’enseignement de son auteur.

Pour être un apologue efficace, faire en sorte que la moralité parvienne jusqu’à la compréhension du lecteur, le texte doit être attrayant, il doit retenir l’attention de son public. A cette fin, Perrault a tout d’abord rédigé un récit bref et plutôt simple à comprendre. Quelques pages suffisent à l’élaboration d’un schéma narratif convaincant, à la mise en place d’une intrigue visant à illustrer son propos. Le vocabulaire utilisé, même s’il est celui du XVIIème siècle et que certains termes comme « oui-da » (l. 11) ou « pistoles » (l.56) apparaissent un peu désuets aujourd’hui, reste courant, simple, et agencé en une syntaxe fluide et bien rythmée. « Un jour qu[e la cadette] était à cette fontaine, il vint à elle une pauvre femme qui la pria de lui donner à boire » (l.9-10) : la péripétie est facilement identifiable, les personnages et les lieux clairement spécifiés, le tout en des termes aisément compréhensibles.  Ensuite, le texte de Perrault, en plus d’être accessible, est construit de manière très vivante. Le récit, même s’il est court, est riche en rebondissements, en nouvelles péripéties. Celles-ci donnent de l’épaisseur aux personnages et leur permettent d’avoir une « histoire » en tissant de façon habile les relations qu’ils entretiennent les uns avec les autres. En effet, lorsque l’on dresse le schéma narratif du conte, l’on se rend vite compte que de multiples aventures découlent de l’élément perturbateur annoncé dès le second paragraphe : « Il fallait […] que cette pauvre enfant allât […] puiser de l’eau à une grande demie-lieue du logis […] » (lignes 8-9). La rencontre avec la fée, la mésaventure de la fille aînée et la rencontre opportune avec le fils du roi sont autant d’événements qui retiennent l’attention du lecteur et renouvellent son intérêt pour la suite du récit. Enfin, tous les éléments constitutifs du conte merveilleux sont présents. En effet, le lecteur retrouve les personnages qu’il connaît : « la fée » (l.15) magicienne et polymorphe qui bouleverse la vie de l’héroïne rejetée, le « fils du roi » (l.46) riche et amoureux de la belle « cadette ». Les lieux où ils évoluent sont également traditionnels : « le logis » (l.9), « la forêt » (l.45) ou « le palais du roi » (l.52). Tous les constituants du conte merveilleux sont donc présents et rendent le texte attrayant. Il plaît aux plus jeunes que l’aspect féérique fascine, mais aussi aux adultes qui s’identifient à ces personnages d’un monde magique. La fonction divertissante de cet apologue est cependant associée à une dimension morale, didactique : il faut plaire pour instruire.[pic 1][pic 2][pic 3][pic 4][pic 5][pic 6][pic 7]

A cet égard, Charles Perrault conte un récit dont les principaux acteurs font écho en chacun de nous. Les personnages sont, la plupart du temps, anonymes. Ce procédé favorise leur universalisation puisque chaque lecteur ou lectrice peut être une « veuve qui avait deux filles » ou être « l’aînée […] la cadette » (l.1-3) d’une fratrie, une « pauvre femme » (l.10) ou même se croire « le fils du roi » (l.46) ! Bien sûr, l’identification est plus valorisante lorsqu’elle a lieu avec les personnages positifs, mais, quoi qu’il en soit, elle permet de faire réfléchir le lecteur à propos de ses actes, du sens qu’il donne à sa vie, des relations qu’il entretient avec son entourage. Le cadre spatio-temporel est volontairement très vague : le conte commence par le traditionnel « il était une fois » (l.1) qui situe le récit dans un temps passé mais indéterminé. Les différents actants vivent dans un « logis » (l.9), se « sauve[nt] dans la forêt prochaine » (l.45-46) ou terminent leur existence « au palais du roi » (l.52). Les lieux évoqués sont donc anonymes, seulement porteurs de symboles : pauvreté, mystère ou ascension sociale. En plus de cette universalisation de l’univers du conte qui implique fortement le lecteur, l’on se rend compte que chacun des constituants du récit est porteur de sens. Les personnages, par exemple, incarnent des valeurs stéréotypées : le bien, le mal, l’honnêteté, l’altruisme mais aussi la méchanceté et la cupidité. Les lieux reflètent également l’ascension sociale du héros rendue possible grâce aux valeurs positives qu’il véhicule. Le message est clair : pour réussir sa vie (« épouser » le fils du roi) il vaut mieux être plein de « douceur et [d]’honnêteté » (l.4), sinon, l’on risque de « mourir [seule] au coin d’un bois » (l.54) ! Enfin, de façon à ce que ce soit limpide pour tous, Charles Perrault traduit son message de façon très explicite à la fin du récit. Deux moralités y sont donc formulées, mises en évidence par une écriture versifiée. Si la symbolique des lieux et des personnages installée dans le récit n’a pas réussi à interpeler la réflexion du lecteur, la rédaction de ces deux morales insiste clairement sur les aspects moraux du conte.[pic 8][pic 9]

Ainsi, grâce à une forme très étudiée qui séduit par sa structure et les éléments qu’elle fait intervenir, le conte « Les fées » de Charles Perrault donne au lecteur attentif un enseignement moral. Ce texte répond donc de façon évidente aux deux fonctions de l’apologue : plaire et instruire.[pic 10]

Phrases d’introduction présentant le texte, le sujet, le plan adopté.

I – Un conte plaisant

  1. Argument 1[pic 11]

Un récit court et simple

  1. Argument 2

Une fiction riche

  1. Argument 3

Un conte merveilleux

[pic 12]

 

  Phrase de transition

I – Un conte instructif

  1. Argument 1[pic 13]

Personnages universels / Cadre S/T flou

  1. Argument 2[pic 14]

Personnages stéréotypés porteurs de valeurs morales

  1. Argument 3[pic 15]

Deux morales explicites

Phrases de conclusion

...

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