Convaincre, persuader, délibérer à travers le texte Aventure du pèlerin de Cazotte: En quoi ce texte est-il un apologue ?

Convaincre, persuader, délibérer

Texte : Jacques CAZOTTE, « Aventure du pèlerin », Ollivier, 1763

Question : En quoi ce texte est-il un apologue ?

Un apologue est un court récit avec une visée argumentative couramment utilisée par de nombreux écrivains et sous différentes formes tels que La Fontaine à travers ses fables ou bien Voltaire comme dans son conte philosophique, Candide. Son but est d'argumenter une thèse, illustrer une morale.

Nous allons montrer que le texte de Jacques Cazotte, « Aventure du pèlerin » est un apologue.

On peut dire que le texte de Cazotte est un apologue puisque tout d'abord, il s'agit d'un court récit qui met en scène un pèlerin et le roi de Naples avec une narration descriptive et narrative. En effet, l'histoire complète est raconté en 145 lignes ce qui est très peu. Également, tout le texte est écrit en prose, c'est-à-dire une forme normale du discourt sans aucune rimes ou autres attributs de la poésie.

On peut remarquer comme temps dominant l'imparfait et le passé simple qui correspondent aux temps du récit.

Aussi, on peut observer un schéma narratif bien distinct avec une situation initiale (rencontre entre le roi et le pèlerin), un élément perturbateur (quand le pèlerin dit au roi que dans la Cour Royale règne l'hypocrisie), un dénouement (création du stratagème avec le miroir) et une situation finale (quand le roi dit au pèlerin qu'il avait raison).

Ce texte est destiné à illustrer une morale, un enseignement, ce qui correspond à une des caractéristiques principales de l'apologue. Jacques Cazotte à travers ce texte à voulut montrer que certaines personnes qui nous entourent ne sont pas vraiment honnêtes avec nous. En effet, quelques personnes de notre entourage ont tendance à nous flatter devant nous mais une fois qu'on a le dos tourné ces mêmes personnes n'hésitent pas à nous critiquer. C'est ce qui arrive au roi Roger et il a pu le remarqué que la Cour Royale était hypocrite grâce au stratagème avec le miroir monté par le pèlerin. A travers ce texte, l'auteur a voulu montrer indirectement la fausseté et l’hypocrisie qui règnent dans les Cours Royales donc dans la monarchie.

On y trouve également des allégories. Une allégorie c'est la représentation de quelque chose d'abstrait en une chose réelle (exemple : la colombe = la paix). Alors le roi représente la naïveté, en effet il porte un regard naïf, d'enfant sur ceux qui l'entourent. Il pense que tout le monde est honnête avec lui et que tout le monde l'adore mais ce n'est pas le cas. Aussi, le pèlerin est l'allégorie de la sagesse et de la bonté puisque il voyage à travers le monde afin de pouvoir trouver la sincérité. Également, le pèlerin connait les caractéristiques de la Cour Royale et l'hypocrisie qui y règne. Il a en sa possession deux amis qui ne le laisseront jamais tombé : sa besace et son bourdon. Pour finir, le miroir est l'allégorie de la vérité de la véritable apparence car on peut voir la vérité à travers lui.

On peut dire que ce texte est donc effectivement un apologue puisque il regroupe de nombreuses caractéristiques propres à l'apologue comme le fait d'être un bref récit et d'être destiné à illustrer une vérité morale, une critique. Également, le texte est écrit en prose, on y trouve un schéma narratif et des allégories. L'apologue permet de passer outre la censure et de faciliter la compréhension.

Dissertation : Peut-on dire que le conte et l'apologue sont, comme le miroir du pèlerin dans le texte de J. Cazotte, des “invention(s)” (l.128 et 131) qui permet de voir le monde “tel qu'il est” (l. 143).

L'apologue et le conte sont tous deux une forme argumentative qui a pour but de persuader, critiquer ou bien d'exprimer une morale. Dans « Aventure du pèlerin », Jacques Cazotte tient à montrer au roi à travers le miroir que l'hypocrisie règne au sein de la Cour Royale. Donc l'auteur tient à montrer au lecteur la réalité du monde. Mais est-ce vraiment la réalité ? Donc l'apologue et le conte sont-ils vraiment comme le miroir du pèlerin, des "inventions" qui permettent de voir le monde "tel qu'il est" ?

Pour démontrer ceci, nous allons nous baser sur le plan suivant. Le plan sera composé de deux parties : la première partie traitera du réalisme de la réalité à travers des éléments de la vie quotidienne donnée par les auteurs, du réalisme des scènes et la description et le symbolisme des personnages. La deuxième tentera de montrer une réalité décrite par les auteurs différente de la réalité réelle à travers une réalité simplifiée, fictif, imaginaire et utopique et pour finir une vision manichéenne.

Nous allons nous aidé de différents textes :

- Les fables de la Fontaine

- Jarry, Ubu Roi, Acte III (1896)

- Voltaire, Candide

- Diderot, « Les Adieux du vieillard », Supplément au voyage de Bougainville, Chapitre II, 1772

- Jacques Cazotte, « Aventure du pèlerin » ; Ollivier, 1763

L'apologue et le compte sont bien comme le miroir du pèlerin, des inventions capables de voir le monde tel qu'il est. On peut remarquer que dans les apologues et les contes, les auteurs font beaucoup référence aux éléments et situations de la vie quotidienne qui sont très réalistes. Dans « Aventure du pèlerin » de Jacques Cazotte, on voit que le Roi chasse ce qui est très commun pour un noble et l’époque ainsi qu’un pèlerin qui voyage. Le roi chasse pour le plaisir et le pèlerin voyage pour trouver la sincérité (« je m’éloignais bien vite pour aller chercher ailleurs du naturel, des sentiments, de la franchise, de la liberté. Depuis ce temps je cour le monde » l.89-91). Dans La cour du Lion de Jean de La Fontaine et le texte de Cazotte, on évoque des éléments de la Cour Royale comme l’hypocrisie qui y règne ainsi que les festins, les audiences. Dans Candide de Voltaire, l’auteur fait par aux lecteurs de la vie au château, ainsi que de sa description ironique. En effet, il ne s’agit pas vraiment d’un château puisqu’il n’y a qu’une porte, quelques fenêtres,

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