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Lecture analytique, chapitre 3 de Candide de Voltaire

Commentaire de texte : Lecture analytique, chapitre 3 de Candide de Voltaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Mai 2017  •  Commentaire de texte  •  1 445 Mots (6 Pages)  •  1 750 Vues

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Lecture analytique :

Chapitre 3 de Candide, du début jusqu'à « n’oubliant jamais Mlle Cunégonde »

Introduction

  1. L’auteur (Cf. Texte Bac 1)
  2. L’œuvre Candide (Cf. Texte Bac 1)
  3. Le texte – Situation

Après avoir été chassé du paradis de Thunder-Ten-Tronckh, Candide est enrôlé de force dans l’armée bulgare. Il se trouve confronté, de manière inévitable à l’expérience de la guerre. C’est l’occasion pour voltaire de concilier les impératifs narratifs du comte (une succession d’épisodes auxquels est mêlé le héros) et les objectifs philosophiques (montrer que rien n’est pour le mieux).

  1. Problématique

Voltaire est confronté à deux visions de la guerre :

Le spectacle des armées rangées est l’occasion d’un tableau esthétique où la violence est valorisée. L’envers du tableau donne la réalité de la guerre et l’horreur du sort des populations civiles.

Comment Voltaire dénonce t’il la guerre de manière particulièrement efficace en jouant sur les points de vue et les oppositions ?

Ce passage fait allusion à l’histoire contemporaine, de 1756 à 1763, la guerre des  7 ans fait rage (GB et Prusse contre France et Autriche), les massacres sont fréquents, les enrôlements forcés, tout comme la désertions avec les châtiments.

  1. Lecture (Lire le texte)
  2. Annonce du plan (à la question posée…)

  1. La valorisation de la guerre : une vision esthétique et philosophique

Le texte commence par une vision esthétique et l’accent est mis sur l’aspect héroïque (mise en scène de héros).

  1. L’aspect esthétique

1ére phrase, on a une énumération de 4 adjectifs très élogieux et termes valorisants intensifiés par « si ». Elles mettent en valeur 4 catégories. La beauté, l’élégance, la lumière et l’ordre. Ces qualités sont des qualités esthétiques qui font penser à un spectacle. Derrière cette hyperbole, on peut voir le regard émerveillé de Candide.

Harmonie visuelle et auditive. On peut dire que le théâtre de la guerre est un spectacle total. On a une énumération des instruments de musique. C’est hyperbolique car il n’y a pas autant d’instruments de musiques sur un champ de bataille mais réaliste car les musiciens précédaient les troupes dans la guerre réellement. Le mot « harmonie » renvoie explicitement à Leibniz et à son harmonie préétablie. Dans cette perspective, la guerre s’inscrit dans une logique d’une volonté providentielle.

  1. Le point de vue

Voltaire adopte le point de vue naïf du jeune Candide qui considère la guerre avec ses préjugés philosophique. La guerre est un jeu séduisant pour Candide : « Les canons renversèrent d’abord à peu près six milles hommes ». Le mot « renverser » fait penser à des soldats de plomb qui tombent. Cela déréalise la scène de la guerre.

  1. L’aspect moral

La guerre est moralement et socialement valorisée et justifiée. On le voit au choix des termes « coquins » et « infectés » qui présentent les victimes comme des parasites dont la disparition est anodine voir bénéfique. La guerre est présentée comme une œuvre utile et équitable.

On a une comptabilité abstraite et globale, une énumération de chiffres qui s’intègrent dans un total donné à la fin.

L’importance des chiffres semble valoriser la guerre dans la mesure où plus il y a de mort, plus le succès est grand.

Il y a une absence totale  d’émotion qui justifie cette interprétation. Mort n’est qu’une abstraction.

  1. L’aspect philosophique

Tout le passage est une illustration des leçons de Pangloss. La guerre est débarrassée de son horreur par le langage. La manière dont on nomme les choses fait que c’est valorisé.

Ce vocabulaire philosophique dans un ordre naturel.

Conclusion au I.

Ainsi Candide demeure attaché à sa référence idéologique, les enseignements de Pangloss.

Il est incapable d’analyser correctement une situation parce qu’il est prisonnier de ses dogmes stériles. L’absurdité des idées de Leibniz n’en apparaît que mieux au lecteur.

  1. La boucherie : Un tableau pathétique

Dans la deuxième partie du texte, on a un deuxième point de vue. L’éloignement volontaire du champ de bataille conduit Candide à l’arrière où il va découvrir les effets de cette boucherie héroïque sur les populations civiles. La dénonciation prend dans la deuxième partie du texte la forme d’une vision réaliste de l’horreur.

  1. Les victimes

A l’ordre et l’élégance du début succède une impression de chaos.

La mort est omniprésente : « mort », « mourir », « donner la mort »…

Ce n’est pas une mort abstraite.

Les exactions commises sur les civiles sont présentées sous la forme d’une série de participe passé qui montre que les actions sont subies.

L’assonance en « é » (« criblé, éventré, à demi brûlé ») crée un effet de rime et accentue l’horreur par cette reprise obsessionnelle.

Selon le même procédé d’accumulation, il y a des détails anatomiques macabres : cervelles répandus, mamelles sanglantes…

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