Le parti pris des choses de Francis Ponge

Le Parti pris des choses

Introduction :

Francis Ponge naît en 1899 à Montpellier. Issu d'un milieu cultivé et littéraire, Francis Ponge se rapproche du mouvement surréaliste, de l'existentialisme et du communisme.

Lauréat du Prix international de poésie (1959) ou encore du Grand Prix de poésie de l'Académie française (1984), Ponge, porte un regard neuf et inconnu sur les choses banales du quotidien (ex : l'huître). Il souhaite que le lecteur pénètre aisément dans ses recueils et que les textes lui donnent l'impression d'un nouveau regard sur le monde et sur les « choses».

Ses œuvres les plus connues sont Proêmes (1949-1950), La Rage de l’expression (1952), Pour un Malherbe (1965) et bien évidemment le Parti pris des choses (1942).

Il meurt en 1988 à Bar-sur-Loup.

Francis Ponge

Le parti pris des choses, publié en 1942, a été écrit avant la seconde guerre mondiale.

C’est un recueil de poésies et les thèmes principaux abordés sont les objets, la nature, la description ou encore les jeux de langage. Second recueil poétique de Ponge, Le Parti pris des choses est composé de trente deux poèmes en prose de longueur variable dans lesquels la présence du poète est relativement discrète.

Le parti pris des choses emploie un style qui cherche à s'approcher le plus possible des caractéristiques physiques et linguistiques des objets décrits. Si cette quête mène parfois au mutisme, parfois au rire, le poète décrit la nature authentique de choses ordinaires.

Le Parti pris des choses « est toujours considéré comme le livre majeur de l'auteur, comme son recueil clé, indispensable à une véritable découverte de l'écrivain » pense Danièle Leclair, une chercheuse universitaire.

Nuage de 5 mots :

Le dictionnaire :

Francis Ponge utilise son recueil de poèmes pour expliquer des choses que l’on doit découvrir. Chaque titre de poème porte sur un objet, une chose, a la forme d’une définition de dictionnaire. Le poème est donc là pour définir la chose de manière linguistique (il cherche des synonymes des mots pour mieux comprendre sa fonction) et de manière utile (il trouve de nouvelles fonctions à une chose bien connue, bien simple, bien définie).

L’alchimie :

Francis Ponge utilise l’alchimie pour transformer des sujets dans le monde qui l’entoure mais les regarde d’un œil nouveau. Il transforme le monde en deux étapes : il cherche une autre fonction à la chose, il modernise l’objet pour le transformer. Il modifie aussi l’objet d’une façon poétique pour présenter différemment le monde, pour transformer le laid en beau, la boue en or.

Joseph Wright, « Alchimiste découvrant le phosphore »

Les objets :

Francis Ponge redonne de la valeur à des objets banals, parfois désuets. Il leur donne des attributs et des sentiments nouveaux.Ainsi, le cageot est considéré comme “sympathique” par le poète.

Cependant, il serait faux de penser que Francis Ponge a limité sa poésie à des descriptions d'objets inanimés. Le recueil contient également des portraits caricaturaux de ses opinions sur la nature humaine.

Le portrait :

Le portrait de chaque objet est celui d’une personne. Cependant, certaines personnes vivantes ont aussi le droit à des portraits, comme par exemple “le gymnaste” qui semble être un séducteur. Il dresse le portrait d’une façon inédite, ce qui permet au lecteur d’avoir un avis nouveau sur le personnage. Le poète cherche donc des détails partout, tantôt chez les Hommes, tantôt chez les objets.

Le détail :

Francis Ponge accorde une grande importance aux détails. Pour lui, les choses ne sont pas étudiées à leur juste valeur et méritent d’être analysées en profondeur. Ponge peut ainsi avoir le rôle d’une “loupe”, voire d’un “microscope”.Bien. Le détail est même parfois plus important que la fonction initiale et principale. Il attire donc l’attention du lecteur vers tous ces détails quasiment invisibles s'ils ne sont pas étudiés.

Mes coups de coeur / colère :

Après avoir lu les Fleurs du Mal, je pensais que Le parti pris des choses serait une simple version plus moderne de l'œuvre de Baudelaire. Cependant, après seulement quelques poèmes, je me suis rendu compte que j’avais eu complètement tort.

Premièrement, le recueil de Francis Ponge est d’un style bien différent. Les poèmes sont écrits en prose, ce qui m’a au début énormément perturbé car c’est un style de poésie bien à part. Après quelques poèmes, je m’y suis habitué et cela m’a même amusé car je découvrais un nouveau type de poèmes, biens différents de ceux que j’avais étudiés auparavant. Le rôle du poète diffère aussi drastiquement. Ponge n’est dans ce recueil qu’un intermédiaire entre les choses et le lecteur, ses sentiments sont très peu exprimés. A mi-chemin entre l'existentialisme et le surréalisme, ce poème adopte un style unique, qui caractérise les influences de l’auteur.

Cependant,

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