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Le Classicisme

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Par   •  1 Mai 2014  •  1 767 Mots (8 Pages)  •  917 Vues

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Le Classicisme

e mot latin «classicus» désigne un individu "de la première classe des citoyens". L'adjectif «classique» apparaît au XVIème siècle avec le sens d'«écrivain de premier ordre», mais ce sont les Romantiques qui, en définissant leur esthétique, imposeronta posteriorile sens que nous donnons aujourd'hui au mot «classicisme» : nous englobons par cette notion l'ensemble de la production littéraire et artistique qui coïncide avec le XVIIème siècle - et surtout avec le règne de Louis XIV -, dans laquelle nous reconnaissons des caractères d'ordre et d'équilibre alliés au goût des codifications esthétiques et morales.

  On a pu voir dans ces caractères l'expression privilégiée du « génie français », et il est vrai qu'avec les écrivains classiques, la langue française parvient à la clarté et à l'élégance qui assureront son rayonnement. Cependant on aurait tort de voir dans ce corpus de règles qui constitue le classicisme une conquête de la perfection gagnée sur le naturel et sur le cœur. Ce mouvement est toujours guidé par une volonté de conciliation de la sincérité et de la politesse, qui font plutôt du classicisme une école de la maîtrise de soi bâtie sur une recherche de l'harmonie.

Le classicisme en littérature

1.1. Définition de la notion

Comme tous les termes généraux qui sont d'autant plus vagues qu'ils nous sont familiers, il est malaisé d'élucider ce que recouvre la notion de classicisme. Pour l'opinion commune, serait « classique » toute œuvre grande et belle qui aurait passé l'épreuve des ans, toute œuvre qui présenterait un caractère esthétique manifeste et confirmé par le jugement des siècles.

Mais, à ce compte, n'importe laquelle des plus admirables productions de l'esprit humain serait classique : à divers titres, les œuvres de Shakespeare, de Dante, de Dostoïevski en seraient les exemples les plus probants, tout comme celles des meilleurs écrivains dits « romantiques » (→ romantisme).

Si l'on cherche à cerner la notion de plus près, on s'aperçoit que, pour nombre d'œuvres, il vaut mieux parler de « tradition classique ». Cela induit que ces œuvres sont belles en soi, que l'histoire a approuvé le jugement des contemporains, mais qu'elles offrent aussi les signes évidents de la mesure, de la discrétion – toutes qualités appuyées par la pureté de l'expression.

En ce sens, le classicisme serait alors la traduction fine et nuancée de sentiments éternels transposés par la perfection d'un art.

À cela, il faut ajouter le sens de la rigueur et de l'ordonnance, ce qui implique un réflexe de méfiance à l'égard de tout ce qui est instinctif, primaire et non contrôlé.

1.2. L'expression d'une civilisation forte

Si l'on part de la signification première du mot, est « classique » l'auteur lu dans les classes, c'est-à-dire l'écrivain commenté dans les collèges et dans les lycées. C'est ainsi que, pour le xviiie siècle français, les auteurs classiques sont ceux qui apparaissent aux nouvelles générations littéraires comme des modèles à suivre : Voltaire sera le premier à affirmer son attachement à l'idéal du siècle de Louis XIV.

Le siècle de Louis XIV

Ni les écrivains du XVIIIe ni ceux du XIXe siècle ne se trompent quand ils situent le classicisme sous Louis XIV. Au sens strict, le classicisme représente bien la période de la littérature et de l'art français qui s'étend de 1661 à 1685, ce qui correspond à la toute-puissance de la monarchie absolue. Il n'est pas indifférent de remarquer que ce phénomène est simultané à un moment de l'histoire où le gouvernement est à l'apogée de sa puissance. De même que la gloire de Louis XIV est l'aboutissement de la lente évolution de la monarchie sous Henri IV, puis sous Louis XIII, le classicisme est le point de confluence de réflexions d'écrivains occupés par des convictions morales et esthétiques communes.

Et ailleurs ?

Mais le classicisme est-il un phénomène uniquement français ? Concrètement, ses incidences étrangères sont peu nombreuses. Il n'est guère possible de parler d'un classicisme européen, mais plutôt d'un ajustement de l'idéal de la France aux aspirations nationales de quelques pays.

L'influence française n'est pas négligeable en Italie et en Espagne, mais rares sont les chefs-d'œuvre qu'elle y a suscités. Certes l'Angleterre a vu Dryden, puis Addison et Pope, certes l'Allemagne a donné Wieland, mais il s'agit là d'auteurs originaux qui ont plus ou moins assimilé les canons de l'esthétique française en fonction des exigences de leur sol natal. L'éclat de ces auteurs isolés est bien moins vif que celui des écrivains qui vécurent en France sous le règne de Louis XIV.

1.3. Les précurseurs et la recherche de règles

De cette première moitié du XVIIe siècle date en effet la règle de se référer à l'usage pour fixer les points de grammaire, cet usage étant d'ailleurs celui d'une certaine élite.

En 1635, Richelieu fonde l'Académie française, dont les quarante membres sont chargés d'introduire l'ordre dans la langue et dans la littérature par le moyen d'un dictionnaire, d'une grammaire et d'une poétique. En 1647, les Remarques sur la langue française de Vaugelas codifient le bon langage. De leur côté, Chapelain, Guez de Balzac et Voiture  prônent la clarté fondée sur la raison.

Honoré d'Urfé (1568-1625) => roman l'Astrée (1607-1619), prose élégante et discrète est déjà classique.

Guez de Balzac => Lettres et ses essais critiques et politiques => joue un rôle capital dans la constitution de la prose

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