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Pensez-vous que la Princesse de Clèves soit maîtresse de son destin ?

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Par   •  3 Octobre 2023  •  Dissertation  •  2 134 Mots (9 Pages)  •  102 Vues

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Dissertation 1                                        Devoir Maison Français

Pensez-vous que la princesse de Clèves soit maîtresse de son destin ?

  1. Une femme soumise aux règles sociales et morales de son temps
  1.  Portrait moral en conflit avec celui de la société mondaine
  2.  Une société qui déteste les écarts et les excès ou chacun cache sa vie intérieure
  3. La cour un espace dangereux où chacun s’expose aux yeux des autres (CLex du regard et de la fascination)
  4. Un monde où règne apparence, beauté, complexité, double jeu, dissimulation. « Ce qui parait n’est presque jamais la réalité »
  5. La cour un espace anti-religieux.
  1. Une héroïne qui tente de prendre son destin en main
  1. Parvient à cacher ses sentiments envers le Duc de Nemours.
  2. Ne cède pas à la passion amoureuse en se retirant dans sa maison de coulommiers.
  3. Elle avoue qu’elle aime un autre homme à son mari.
  4. Elle essaie de s’extirper de l’espace anti-religieux de la cour.
  5. Elle renonce au plaisir et à s’abandonner à sa passion pour le Duc pour rester vertueuse (transition part suivante III c)
  1. Des choix conditionnés par une vision pessimiste de l'amour 
  1. Influence de la doctrine religieuse janséniste
  2. (A opposer avec une société pêcheresse)
  3. Renonce à l’amour pour choisir une vie dédiée à son mari défunt

                Le classicisme est l’un des deux grands mouvements littéraires du XVIIe siècle, visant à atteindre un idéal artistique à l’aide de règles très figées. L’équilibre, la simplicité et la rigueur en sont les styles principaux. Notre sujet de dissertation porte aujourd’hui sur La Princesse de Clèves écrit par Madame de La Fayette et publié en 1678. L’auteure pose, dans ce roman, le problème complexe de la confrontation entre l’individu, la morale et la société.  Aussi, la question posée : « Pensez-vous que la princesse de Clèves soit maîtresse de son destin ? » nous amène à étudier les valeurs contradictoires qu’incarne l’héroïne, la Princesse de Clèves. Dans un premier temps, nous verrons comment la Princesse de Clèves doit se dissimuler au regard de la société, et se soumettre aux règles sociales et morales du XVIe siècle. Pourtant nous démontrerons dans un deuxième temps qu’elle a tenté de prendre son destin en main. Pour finir, nous étudierons comment elle se soumet finalement à des choix qui lui sont conditionnés par une vision pessimiste de l’amour.



                 Dans un premier temps, on peut affirmer que la Princesse de Clèves est une femme soumise aux règles sociales et morales du XVIe siècle.

        En effet, le récit s’inscrit dans un cadre historique précis, la cour des Valois apparait comme un miroir reflétant le pouvoir charismatique du roi Henri II et comme un modèle proposant un système de valeur à la société aristocratique. C’est dans ce contexte que Madame de Chartres introduit sa fille à la cour afin de lui trouver un époux digne de son rang, ce qui présage un mariage de convention pour sa fille. Elle a élevé seule sa fille dans le culte de la vertu et de la sincérité. Il faut rappeler qu’à l’époque les jeunes filles avaient une éducation donnée par des précepteurs ou par des membres ecclésiastiques. Mademoiselle de Chartes se distingue à la cour, non seulement par sa beauté, mais également par son esprit façonné par l’éducation que lui a donné sa mère, comme il est dit dans l’extrait faisant le portrait de la Princesse : « Elle avait donné ses soins à l’éducation de sa fille ; mais elle ne travailla pas seulement à cultiver son esprit et sa beauté, elle songea aussi à lui donner de la vertu et à la lui rendre aimable. ».

        C’est pour cela que la jeune fille intrigue les courtisans de ce lieu d’exception pourtant dangereux où elle s’expose aux yeux des autres. A la cour d’Henri II il règne un monde d’apparences, de beauté, mais également de complexité, de double jeu ou de dissimulations. Comme dit Madame de Chartes à sa fille à propos de la cour, « Si vous jugez sur les apparences… vous serez souvent trompés : ce qui parait n’est presque jamais la réalité. ». La princesse de Clèves, ainsi, expose à des dangers majeurs, ses qualités exceptionnelles. Dans les intrigues liées à la lettre égarée, elle put apprendre les dangers de la cour. Madame de La Fayette met en avant, comme Alexandre Dumas dans Le collier de la Reine, les atteintes du monde en inscrivant sa fiction dans l’histoire.

        C’est ainsi que la Princesse de Clèves évolue dans une réalité historique dans laquelle la cour est un espace anti-religieux. En effet, Henri II doit faire face aux tensions religieuses entre le protestantisme, qu’il souhaite réformer, et son attachement à la religion catholique. Surtout qu’à cela s’ajoute une querelle morale entre jansénistes et jésuites. Ces derniers sont des courants catholiques qui se divisent de façon complexe. Madame de La Fayette est ainsi influencée par la doctrine janséniste selon laquelle tout est écrit à l’avance et qu’ils doivent se référer à ce qui a été écrit dans La Bible. La Princesse de Clèves essaie tout au long du roman de sortir de cet espace anti-religieux, sa mère elle-même, lui conseillera avant de s’éteindre de « se retirer de la cour ».


                Malgré cela, Mademoiselle de Chartres tente de prendre son destin en main.

        Elle dissimule sa passion amoureuse aux membres de cette société qui déteste les écarts et les excès. Afin de rester fidèle à sa morale, elle cache même son amour pour le Duc de Nemours à son époux. Elle lutte contre sa passion en fuyant la cour et en se retirant dans sa maison de Coulommiers. Sa loyauté envers le Prince de Clèves est tel qu’elle ne peut renoncer à lui avouer son amour pour un autre homme. Contrairement à l’œuvre de Corneille, Le Cid où l’héroïne aimait d’un amour égal ses deux prétendants, ici, Madame de La Fayette peint le portrait d’une femme qui aime un homme alors qu’elle en a épousé un autre par raison. Cependant, dans les deux œuvres il existe un débat : comme Rodrigue du Cid était confronté au dilemme cornélien, de venger ou non son père, la Princesse de Clèves est dans une situation à l’identique, choisir ou non d’écouter sa passion.

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