Fiche de lecture : Le Meilleur des mondes, Aldous Huxley

FICHE DE LECTURE : L’extraordinaire

Le Meilleur des mondes

Aldous Huxley

Sommaire

I. Présentation de l’œuvre et contexte

II. Résumé du livre

III. Décor

IV. Thèmes abordés

V. Personnages du récit

VI. Style de l’auteur

VII. Message donné par ce livre

VIII. Bilan et rapport au thème de l’extraordinaire

I. Présentation de l’œuvre

Le Meilleur des mondes est écrit en 1931 par Aldous Huxley et publié l’an suivant. Naturellement, il s’agit donc d’un roman d’anticipation et de science-fiction. L’auteur s’amuse donc à peindre un monde totalement différent de celui que nous pouvons connaître mais qui toute fois à quelques rapports qui sont étroits avec notre société.

L’œuvre de l’écrivain anglais a été écrite pendant l’émergence du NSDAP (Parti nationaliste-socialiste des travailleurs allemands) ainsi que de son idéologie nazisme étroitement liée à l’eugénisme (méthodes et pratiques visant à améliorer le patrimoine génétique de l’espèce humaine. Ici, la « race aryenne » doit détenir la suprématie). La montée du bloc communiste-soviétique en Eurasie et aussi le fordisme aux États-Unis représentent tout aussi bien le cadre dans lequel Huxley a écrit son œuvre.

Dès lors, nous pouvons penser que le roman d’anticipation de 1931 a permis à son auteur de projeter l’image de la société qui est sur le point de voir le jour.

II. Résumé du livre

Dans le meilleur des mondes, les embryons sont tous conçus in-vitro. Après fécondation, ils sont tous placés dans des tubes de verre puis traités par des produits chimiques pour être préparés au rôle qu’ils joueront une fois intégrer à la société. Après « décantation » ( = naissance), les enfants sont traités dans des unités d’éducation et de bourrage de crâne ; on leur apprend à aimer leur existence pour optimiser leur future productivité.

Mais un jour, Bernard Marx qui est un Alpha mais toutefois rejeté des siens s’éprend de liberté et invite alors son amie Lénina Crowne en voyage : dans une réserve de sauvage (territoire en Amérique où des hommes vivant à l’état naturel sont enfermés dans un énorme enclos ; ils ne sont pas soumis aux règles de l’état mondial). Là-bas, ils y rencontrent John (né de voie « naturelle » et exempt de tout formatage.

Bernard et Lénina tente alors de le ramener à la civilisation. Une fois arrivés dans la civilisation de l’état mondial, Bernard tentera de tirer profit de John pour acquérir une certaine notoriété mais la société le punira pour cette audace et le condamnera à l’exil. Lénina, qui finit éprise de John (ce qui est interdit), finira par « rentrer dans le rang » et renoncera donc à ses sentiments qui sont donc mal vu par la société.

John, inspiré du romantisme de Shakespeare, qu’il a pu lire dans son enfance dans la réserve, tentera de convaincre les hommes « civilisés » de se libérer de la suprématie de leur collectivité. N’y parvenant pas, il finira par se suicider.

III. Décor

Dans le meilleur des mondes, les humaines vivent dans un état mondial qui sont tous « asservis » par des méthodes de conditionnement. En effet, beaucoup de chose sont prohibés : vivre en famille (source de conflit), avoir un enfant par méthode biologique (in vivo + clonage ; la sexualité n’est que récréation), lire, la consommation de fleurs (car gratuite).

Pour faire ce conditionnement, chaque enfant nait par voie in vitro et subit des manipulations lorsqu’il n’est qu’en bas-âge afin de les préparer aux rôles et aux us qu’ils auront dans la société. Une fois enfant, un bourrage de crâne les ancres dans la voie à suivre. Il faut savoir que la société de cet état mondiale se compose en 5 castes : les Alphas (élite dirigeante, programmés pour être grands, beaux et intelligents, vêtus de gris), les Bêtas (travailleurs intelligents occupant des fonctions assez importantes, vêtus de rose), les Gammas (classe moyenne, vêtus de vert), les Delta et Epsilon (vêtus de kaki et de noir, occupent des fonctions manuelles, programmés pour être petits et laids). Chaque enfant de chaque caste, via l’hypnopédie est heureux de ce qu’il est et de la caste à laquelle il appartient. Ainsi, même si ce monde est très inégalitaire, les castes coexistent pacifiquement.

Une fois arrivés à l’âge adulte, le citoyen est traité, médicalement manipulé, pour ne jamais être malade, ne jamais souffrir, ne jamais être triste pour mourir finalement d’un coup. La société le maintient ainsi dans un bonheur parfait sans jamais aucune frustration, aucun stress, aucune émotion.

Les habitudes de vies sont toutes tournées vers le consumérisme. Aucun bien bon marché n’est utilisé. La solitude n’est pas dans les mœurs.

IV. Thèmes abordés

Deux grands thèmes sont évoqués dans le roman de science-fiction qui, eux-mêmes, présentent différents sous-thèmes.

A. La dystopie

Tout au long de son histoire, Huxley imagine un monde qui n’est pas le nôtre et en profite alors pour en créer une dystopie ; c’est-à-dire l’inverse d’une utopie. C’est le contre-exemple de ce que notre société doit devenir.

Ainsi, comme vu précédemment, Huxley parle de l’eugénisme puisque les êtres humains de sa dystopie sont manipulés pour créer une société de clones non « naturels ». Cet eugénisme est même mis en relief avec un déterminisme social (la société prime sur l’individu) en se focalisant sur un darwinisme social (le grand-père d’Aldous, était, par ailleurs, un ami proche de Darwin et s’opposait souvent aux théories de cet ami).

Aussi, il s’inspire beaucoup du monde qui l’entoure pour dresser son monde dystopique. Dès lors, l’asservissement et l’embrigadement des masses, en référence au communisme soviétique

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