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Le Meilleur des Mondes, Aldous Huxley

Fiche de lecture : Le Meilleur des Mondes, Aldous Huxley. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Mars 2013  •  Fiche de lecture  •  725 Mots (3 Pages)  •  1 658 Vues

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Dans le cadre d'une lecture commune sur Livraddict, je me suis attaquée au Meilleur des Mondes selon Aldous Huxley. Cet écrivain britannique du début du XXème siècle publie en 1932 Brave New World. Ce titre fait référence à une exclamation de Miranda dans La Tempête de Shakespeare et qui est plusieurs fois répétée par le Sauvage dans le roman. Ce titre littéraire a été traduit en français par Le Meilleur des Mondes en référence à Candide de Voltaire. Il s'agit d'un roman d'anticipation présentant une société future contre-utopique.

Le roman s'ouvre sur une visite du laboratoire qui produit dans des éprouvettes les foetus qui deviendront les futurs citoyens de cette société. La visite se poursuit dans les salles de conditionnement des jeunes enfants et elle nous permet de découvrir progressivement le fonctionnement de ce nouveau monde du futur. Les personnages apparaissent alors: Bernard Marx, un Alpha-Plus mal réussi; Lénina Crowne, une Bêta-plus. Ils partent en voyage dans une réserve de sauvages et ils y rencontrent John le Sauvage. Ils l'emmènent avec eux à leur retour de ce voyage et John le Sauvage découvre la société "idéale".

La société nouvelle et idéale est une société hiérarchisée (des Alpha-Plus aux Epsilon), dont les membres sont créés artificiellement, conditionnés, drogués au soma. Afin d'obtenir le bonheur de ces membres, cette société prône la consommation, le loisir, le futile, le confort. Elle cherche en effet la stabilité et l'absence de trouble en faisant disparaître les passions (au sens étymologique de souffrances). Avant d'être une contre-utopie, le "meilleur des mondes" est une utopie, celle des progrès humains qu'offrirait la science. L'excès de ce monde et son absence d'humanité frappe le lecteur. Le contraste qu'il offre ensuite avec le regard libre de John le Sauvage renforce la sensation de malaise. Il est le personnage le plus proche du lecteur et il est le plus naturel en ayant échappé au conditionnement, et c'est surtout un des personnage qui apporte le plus un regard critique sur ce monde parfait. Mais John n'est pas non plus exempt d'excès, ainsi que le monde sauvage. John ne met des mots sur ses émotions que par l'intermédiaire de sa lecture de Shakespeare, ce qui le pousse à ne vivre que des passions violentes et contrariées. Il est fait aussi preuve d'archaïsmes violents (peut-être explicables par la date de rédaction) surtout à l'égard des femmes.

L'ensemble est une belle et intelligente réflexion sur le bonheur. Le bonheur est-ce l'ataraxie, l'absence de toute douleur au dépend de notre humanité ou est-ce la réalisation de soi-même au dépend d'une stabilité de la société? C'est aussi un bel essai sur les limites des utopies quelles qu'elles soient. D'ailleurs, l'épigraphe qui ouvre le roman dénonce les dangers de l'utopie et guide le lecteur dans sa compréhension du texte:

« Les utopies apparaissent comme bien plus réalisables qu’on ne le croyait autrefois. Et nous nous trouvons actuellement devant une question bien autrement angoissante : comment éviter leur réalisation définitive ?… Les utopies sont réalisables. La vie marche vers les utopies. Et peut-être un siècle nouveau commence-t-il,

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