Commentaire sur le texte Chant D'ombres de Senghor

Commentaire composé du texte « Chants d’ombre » de Senghor

Le désastre des deux guerres mondiales marque profondément la France du XXe siècle, qui perd son statut d’empire coloniale pour devenir progressivement un pays moderne. Les découvertes de la science et les innovations technologiques modifient radicalement les modes de vie. L’apparition de la société de consommation ouvre la voie à des comportements nouveaux, tournés vers la recherche du bien-être personnel et des loisirs. C’est dans ce contexte d’une France qui se modernise que Léopold Sédar Senghor compose ses poèmes des Œuvres Poétiques où « Chants d’ombre » s’y trouve. Contre le colonialisme, il revendique la culture noire, la façon de voir, le langage, le continent africain, le métissage.

Comment l’auteur fait l’éloge de la culture africaine ?

Pour démontrer cela nous analyserons comment Senghor peint un portrait valorisant de la femme noire. Enfin nous verrons comment est présentée la sensualité de la femme et le terres africaines.

Le poète « peint » un portrait valorisant de la femme noire en nous la montrant à différents moments de la vie. Le présent de l’indicatif est opposé au passé « J'ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeux / Et voilà qu'au cœur de l'Eté et de Midi, je te découvre.. »(v.3-4). Cela donne une impression d’intemporalité. La savane est personnifiée par la femme « frémit » (v.2) « gronde » (v.9). A la dernière strophe, la femme est face à son destin, elle est vieille « beauté qui passe » (v.16) puis le dernier ver « […] ne te réduise en cendres » fait référence à la mort. Cette dernière strophe montre le temps qui passe. Pour Senghor, la mémoire et l’écriture permettent de fixer l’existence et la beauté dans l’éternité.

La femme est lyrique, quand l’auteur parle de celle-ci, il n’utilise pas d’articles définis « Femme nue, femme noire » (v.1). La femme noire est une allégorie de l’Afrique « nue » (v.1) « obscure » (v.6), belle et mystérieuse. Elle ne fait qu’un avec la nature pour renforcer l’éloge.

L’auteur met en avant les qualités de la femme. Ce poème est un hymne à la femme noire. Les quatre premières strophes montrent que la femme est protectrice: elle protège l’enfant et accueille l’homme mûr. La femme est douce. La femme apporte le calme et le réconfort avec la métaphore de l’huile qui est synonyme d’apaisement, renforcée par les monosyllabes et allitération en [L]. La femme apporte une lumière spirituelle et est source de vie.

Senghor met en avant la sensualité de la femme et parle des terres africaines. Même nue, la femme est chargée de mystères « Femme nue, femme obscure » (v.6). L’expression « femme obscure » a un double sens : femme noire et femme mystérieuse. L’assonance en [U] montre une profondeur, du respect et de l’admiration. La femme noire est à la fois obscurité et lumières. Il y a un jeu de lumière : « A l'ombre [...] s'éclaire » (v.15), avec de plus le champs lexical de l’ombre et de la lumière qui apparait dans tout le poème. Ce jeu de lumière souligne la complexité de la femme.

Le poète montre que la femme est amour et érotique. Il évoque une image biblique, Moïse découvre

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