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Commentaire sur la fable Le Chêne Et Le Roseau de Jean de la Fontaine

Note de Recherches : Commentaire sur la fable Le Chêne Et Le Roseau de Jean de la Fontaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Mai 2013  •  816 Mots (4 Pages)  •  874 Vues

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La Fontaine nous entretient ici d’une fable à morale implicite.Le Chêne et le Roseau font office de 2 personnages opposés, le fort face au faible. Mais ici, La Fontaine renverse les rôles et bafoue son dogme au profit d’une fin peu commune à ses vers. Le problème est alors de savoir comment Jean de La Fontaine réussit-il à controverser sa morale habituelle, au profit d’une morale toute opposée. Pour cela, nous utiliserons trois axes d’étude: la parole du chêne, la parole du roseau puis la morale.

Dès le vers 2, le chêne engage le dialogue. Il y a alors déjà une notion de domination, par l’initiative de la parole. Nous remarquons une certaine fierté du chêne, avec la quantité, le registre soutenu et les effets de syntaxes. Le chêne possède également le pouvoir, avec les hyperboles et l’usage de la première personne.

Au vers 7 (« Cependant que mon front, au Caucase pareil, »), nous remarquons une métaphore hyperboliqueayant pour but de démontrer la prédominance du chêne. Il est alors, dès ce moment, élément de force et de protection. Il y a dès lors installation d’un champ lexical de la protection et de la force, avec les expressions « non content d’arrêter les rayons du soleil », « brave l’effort de la tempête », « tout me semble zéphyr », « je couvre », « je vous défendrais ». Cela peut faire figure d’arrogance. De plus, le chêne en arrive à dénoncer la nature pour le fait que le roseau, différent de lui, est constamment « bousculé » :

- vers 2 : accuser la nature,

- vers 11 : si vous naissiez,

- vers 15 : mais vous naissiez,

- vers 17 : nature bien injuste.

La nature est donc ici accusée, mais le chêne, entre autres, en dénonçant la nature, dénonce de même le destin, pourtant inéluctable. Le chêne énumère les difficultés du roseau, et cherche à comparer, au vers 10 (« Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr. »), avec une césure à l’hémistiche antithétique qui marque bien l’opposition. Pour finir, le chêne éprouve de la compassion envers le roseau. Cette compassion paraît hypocrite, moqueuse. Au vers 14, il propose ses services au roseau, mais ne peut rien faire. Il fait son propre éloge. Le dialogue du chêne montre donc en lui un désir de domination, d’écrasement, avec tout de même de la compassion pour le roseau, qui lui répond alors.

A partir du vers 18 jusqu’au vers 24, c’est au tour du roseau de parler, de répondre aux phrases du chêne. Nous remarquerons que son intervention est bien moins longue et structurée que celle de son interlocuteur, mais toute aussi importante.

Le roseau n’est pas égocentrique comme le chêne, et n’utilise pas de formes hyperboliques poussées. Nous pourrons alors parler de la faiblesse du roseau, mais faiblesse uniquement apparente, car sa force vient de la souplesse, ce qui lui confère de l’habileté. Nous remarquerons une diérèse appuyée sur le mot « compassion », vers 18, qui montre bien la réponse du roseau au chêne sur sa charité. Le roseau rejette la charité du chêne, et montre ainsi qu’il n’est pas dupe sur le jeu du chêne qui essaie de se mettre en valeur. Le roseau montre également ainsi qu’il est sûr de sa propre force. Nous remarquerons de plus, vers 21, un rythme

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