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Commentaire de texte - Les Croix de Bois

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Par   •  13 Septembre 2020  •  Commentaire de texte  •  905 Mots (4 Pages)  •  886 Vues

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Les Croix de bois est un roman du français Roland Dorgelès, né Roland Maurice Lécavelé en 1885 et mort en 1973. Écrivain et journaliste de grande renommée ainsi que membre de l’académie Goncourt, il publie en 1919 son roman Les Croix de bois, œuvre majeure de l’auteur qui obtient le prix Femina. Ce texte est fortement inspiré par son expérience au front pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918), en tant que Poilu. L’extrait étudié ici se situe dans la première moitié du livre, au chapitre 6. Le sujet principal de l’extrait, dans lequel le protagoniste Jacques Larcher évoque un moment paisible, est le loisir des soldats, notamment par la musique. En quoi la musique est-elle un divertissement pour les soldats, mais également un plaisir éphémère ? Premièrement, nous verrons comment le texte montre que la musique permet aux soldats de se divertir pendant une époque aussi sombre que la Guerre. Puis, nous montrerons ensuite que cette joie est éphémère et peut s’en aller aussi vite qu’elle n’est arrivée.

Tout d’abord, l’extrait montre très explicitement que la musique peut être un moyen de se divertir lors de la Grande Guerre, cause de nombreuses morts. Cela permet aux soldats d’oublier l’horreur et la violence de cette boucherie. En effet, dans la première partie du texte, de nombreux titres de musique, chansons et opéras sont énumérés, tels que « l’adagio de la Pathétique » (de Beethoven), « la Mort d’Aase », « un aria de Bach »… Le lecteur est ici plongé dans une sorte de mélodie qui semble égayer les soldats. Parmi eux, des musiciens et chanteurs sont présents : il est dit que « Bourland s’est levé pour aller prendre son violon ». On constate également que la musique « apaise » les Poilus. D’ailleurs, la musique est personnifiée à la ligne 4, puisqu’elle est considérée comme « notre amie à tous ». Les frères d’armes sont subjugués par chaque note de musique, ils ne pensent plus à la guerre : « La pensée ne suit pas. Autant de trames ténues où brodent nos songent. » Quand le narrateur utilise la comparaison « Musique ardente et tendre comme nos cœurs », il veut dire que les soldats ont beau être confrontés à l’ardeur de la guerre, ils restent tout de même des humains avec une certaine tendresse. Jacques Larcher est empreint de nostalgie, comme le montre le champ lexical de l’imaginaire : « esprit, pensée, rêve, songes, autrefois ». Ils pensent également à son passé d’avant-guerre, au « beau Paris d’automne », à la « mélodie que chantait une amie » ou encore aux « voies chères d’autrefois ». De plus, la musique permet d’accentuer la fraternité des soldats qui ne se connaissaient pas, puisqu’ils chantent dans « un même cœur ». Enfin, « un beau rêve déchirant » est un oxymore qui représente le paradoxe de la musique : c’est un moment agréable, mais le retour à la réalité est très douloureux…

La seconde moitié de l’extrait s’oppose totalement au début, dans la mesure où la dure réalité reprend sa place : les soldats qui étaient « insoucieux, gonflés de trop de joie » sont à présent « inquiets ». La musique ne dure plus et fait place à un « brusque silence ». Le champ lexical du bonheur (« chante, jolie voix, succès, braille, nous crions »), est remplacé par celui de la peur : « surpris, blessé, blême, tremble ». De plus, la réplique très

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