Clément Marot

Commentaire de texte linéaire

Clément Marot est un poète français né en 1496 et mort en 1544. Il est est le précurseur de la Pléiade, un mouvement littéraire et culturel du 16e siècle et est le poète officiel de la cour du roi François Ier. Il publie le recueil L’Adolescence clémentine entre 1532 et 1538 durant ses années en prison car il est de religion protestante. Le poème étudié s’intitule « Rondeau parfait à ses amis après sa délivrance « , il se compose de six quatrains en décasyllabes et clôt la partie « Les rondeaux » ce qui montre sa place stratégique dans l’œuvre. Pour bien comprendre l’origine du rondeau, il est nécessaire de revenir sur sa création. En effet, le rondeau traditionnel est un poème à forme fixe de treize vers composé sur trois strophes dont les deux dernières reprennent le refrain, c’est le principe du rentrement, un rondeau est une chanson à danser puis devient un poème qui danse. Au cours des siècles, Clément Marot codifie la forme du rondeau pour créer le rondeau parfait qui se compose de six quatrains à rimes croisées et les vers de la première strophes sont repris à la fin de chacune des quatre strophes intermédiaire. C’est surtout un poème destiné à faire rire. En quoi la fin de la captivité du poète est l’occasion de s’affranchir des règles poétiques et de jouer sur le langage ?

Dans la première strophe, les citations « En liberté maintenant me promène, », « Mais en prison pourtant je fus cloué », l’auteur procède en opposant son sort présent qui est la liberté, à son passé de détenu, comme on le remarque grâce à une antithèse dès les deux premiers vers du poème, cela montre une dimension narrative et ludique du poème. On observe que le terme « cloué » est une référence au Christ. Les deux premières strophes servent de résumé à l’ensemble du texte qui parle de l’emprisonnement du poète en1526. La citation « C'est bien et mal. Dieu soit du tout loué. », montre une sorte d’acceptation du destin pour le poète. Dans la deuxième strophe, on observe que la citation « Noé » ressemble au mot Noël, ce qui renforce le sentiment de détention du poète qui dure longtemps. La citation « N'en sortirais ; que la mort les emmène », signifie que ceux qui ont emprisonné Clément Marot soient maudits car il est à nouveau libre. Dans la troisième strophe, la citation « Pourtant, si j'ai fâché la Cour Romaine », montre que le poète a offensé la cour du roi et c’est pour cette raison qu’il est donc mis en prison car il n’est pas « alloué » par les autres. Dans la quatrième strophe, la citation « Bientôt après à saint Pris fus voué », Le poète fait un jeu de mots lorsqu’il mentionne « Saint Pris », qui est une facétie évoquant le patron des prisonniers et identifie le détenu au personnage historique religieux nommé saint Prix, un évêque et martyr mort au 7ème siècle. Dans la cinquième strophe, les citations « J'eus à Paris prison fort inhumaine », « À Chartres fus doucement encloué », le poète raconte ce qui lui est arrivé en énonçant ses différents lieux de captivité et ses conditions de vie car il est d’abord emprisonné au Châtelet à Paris puis est transféré à la ville de Chartres en 1526. Il évoque sa sortie de prison avec La citation « Maintenant vais où mon plaisir

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