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Commentaire du poème Le Rondeau Parfait de Clément Marot

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Par   •  30 Avril 2014  •  1 254 Mots (6 Pages)  •  4 848 Vues

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Commentaire Clément MAROT « Le rondeau parfait »

INTRO :

Auteur : Clément MAROT (1496-1544)

De père poète, introduit très jeune à la Cour de France et remarqué par son talent .Obligé d’émigrer en tant que partisan de Luther ,il abjure le protestantisme et revient à la Cour triomphalement . Marot est l’auteur d’œuvres poétiques telles que La Première Eglogue de Virgile ( 1514) ; Le Jugement de Minos ; Le Temple de Cupido ; les Epitres et l’Adolescence clémentine.

Passage : L’Adolescence clémentine dont est extrait le poème se caractérise par le recours aux « vieux genres » comme la ballade, le rondeau et la chanson. Le Rondeau Parfait, écrit par Clément Marot, raconte la mésaventure qui lui est arrivée : il a été mis en prison pour avoir mangé de la viande pendant le Carême. « Manger le lard » comme on disait à cette époque. Marot fera plusieurs séjours en prison durant sa vie.

Ce rondeau se compose de six strophes. Il obéit à deux règles : celle du rondeau et celle du sonnet. Ce poème clôt le recueil des rondeaux. Il a donc une place stratégique.

Le « Rondeau parfaict à ses amys après sa délivrance » représente un exemple de manquement aux conventions génériques, composé à un moment crucial de la vie du poète, celui de l’affranchissement de certaines formes poétiques. Se libérant des moules du genre, proposés par ses devanciers et par les théoriciens de son époque, Marot compose, outre des rondeaux de douze à quinze vers à deux « rentrements », un rondeau unique dont la structure métrique intrigue les spécialistes.

Problématique :

« En quoi la fin de la captivité du poète est l’occasion de s’affranchir des règles poétiques et de jouer sur le langage ? »

I- LA DIMENSION NARRATIVE ET LUDIQUE DU POEME

A- Les étapes narratives

Le poète procède en opposant son sort présent, la liberté, à son passé de détenu, cela grâce à une antithèse dès les deux premiers vers du poème : « En liberté maintenant me pourmène/ Mais en prison pourtant je fus cloué » en recourant aux temps du récit, passé simple et passé composé.

Les deux premières strophes contiennent l'ensemble du récit. Elles servent à la fois de résumé et d'introduction au récit : l’emprisonnement de 1526.

Les strophes trois, quatre et cinq forment le développement du récit. Marot y raconte ce qui lui est arrivé, notamment ses divers lieux de captivité et les conditions matérielles concrètes. D’abord emprisonné au Chatelet à Paris, il fut transféré à Chartres à la fin de mars 1526. La référence à la ville de « Chartres » renvoie à la résidence surveillée, dont il fut l’objet, dans une auberge.

La dernière strophe sert de conclusion au récit.

B- Un poème à la structure particulière

La forme traditionnelle du rondeau est la suivante : trois strophes, la première et la dernière ayant le même nombre de vers. La 2e strophe a la moitié seulement. Or, ici le poème présente 6 quatrains en décasyllabes. Mais conformément à un schéma plus traditionnel, chacun des vers de la première strophe est repris à tour de rôle à la fin des quatre strophes suivantes, en une sorte de refrain tournant. Ce rondeau est construit sur deux rimes, en accord avec une des lois fondamentales du genre. Marot multiplie les difficultés et les contraintes.

C- La dimension ludique

Le poème joue sur le mots en faisant des jeux de mots, notamment lorsqu’il évoque « Saint Pris » qui est une facétie qui évoque le patron présumé des prisonniers mais aussi une identification du détenu au personnage historique religieux, saint Prix, éveque et martyr mort au VIIe siècle !

II- LE POEME COMME UNE REVENDICATION DE LIBERTE

A- Une structure originale

À la différence du rondeau double défini par Sébillet, celui de Marot est caractérisé par une strophe surnuméraire (supplémentaire) ponctuée par un « rentrement »  (la moitié du premier vers du poème), un refrain écourté exprimant justement un affranchissement, affranchissement à

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