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Marot " Une épître Au Roi "

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Par   •  26 Février 2013  •  993 Mots (4 Pages)  •  2 671 Vues

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CLEMENT MAROT (1496-1544) : XVIème siècle

L'Adolescence Clémentine (1532)

"Petite épître au Roi" (1518)

INTRODUCTION:

Le texte étudié est un épître, car un poème adressé, ici au roi, François 1e, écrit par C. Marot.

Marot est né en 1496 et mort en 1544 en exil car plusieurs fois soupçonné de sympathie avec la Réforme. C'est un poète de cour, cour à laquelle il exerce une fonction : il est valet de chambre, il écrit un certain nombre de pièces de circonstance, obéit le plus souvent aux formes traditionnelles et rédige plusieurs épîtres, notamment au roi pour demander sa bienveillance, en particulier lors de ces problèmes avec la justice [été mis en cause dans des affaires religieuses].

Il contribuera également, notamment à travers ses traductions, à introduire le pétrarquisme en France.

1. Contexte Historique et Littéraire

Période de l'humanisme, épître adressée à François Ier. Marot entre au service de sa sœur (Marguerite d'Angoulême) en 1527.

Ce poème repose sur l'usage de la rime équivoquée (la plus difficile et la plus élégante), tradition des Grands Rhétoriqueurs (fin XVe si, son père, Jean en faisait partie) qui sont des historiographes de propagande. Clément Marot ne s'inscrit pas dans cette lignée (seulement pour le côté formel)

2. Présentation du texte

a) forme : épître : poème long, isométrique (ici décasyllabe) à rimes plates, traitant de sujets légers sur le mode de la conversation familière. Découpe régulière à la césure (4/6 : traditionnel). Poème fondé sur la paronomase du mot "rime".

b) fond : Demande d'argent au Roi, traitée sur un model original et qui se transforme en éloge de la poésie.

3. Compréhensions littérales : Comment cette transformation s'effectue-t-elle ?

I. Une épître de requête virtuose

- Poète pauvre : paronomase "je m'enrime" (enrhume) : excès de poésie, sans rétribution. Son unique occupation est la rime, totalement tourné vers la poésie. Demande sous forme de litote et de jeux de mots à la fin du poème ("Si vous supplie"), tout comme l'expression finale qui joue sur la polysémie du substantif "bien" (matériel/spirituel). Cependant François Ier est lui-même poète, meilleur que Marot, ce dernier doit donc légitimer sa demande, prouver sa virtuosité pour accéder à

la protection du Roi.

- 26 vers en rime équivoquée (c'est à dire deux syllabes ou plus entendues dans des sens différents), réputée la plus difficile, fondée sur la paronomase, avec jusqu'à 4 syllabes pouvant rimer : prouvent l'habileté du poète et oblige le lecteur à inventer comparaisons, métaphores… Toutes les rimes des vers impaires sont construites sur un mot de la famille de "rime", les vers pairs sur des jeux de mots, calembours. Grande virtuosité dans les deux premiers vers avec trois types de rimes : rime enchaînée (en rime/Et en rimant), brisée (à l'hémistiche : battant/rimant) et équivoquée.

II. Un poète badin

- Face au Roi-poète, Marot se fait humble ("mieux que moi rimassez"). Ecrire est un jeu ("m'ébattant" = m'amusant). Cette humilité, si elle est respectueuse, semble feinte : Marot

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