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Biographie de Rabelais et étude de son roman Les horribles et épouvantables faits et prouesses du très renommé Pantagruel Roi des Dipsodes, fils du Grand Géant Gargantua

Mémoire : Biographie de Rabelais et étude de son roman Les horribles et épouvantables faits et prouesses du très renommé Pantagruel Roi des Dipsodes, fils du Grand Géant Gargantua. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Décembre 2013  •  1 220 Mots (5 Pages)  •  949 Vues

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François Rabelais est né en 1494, à la métairie de la Devinière, non loin de Chinon.

Son père, avocat à Chinon, était un assez gros propriétaire : I'oeuvre de Rabelais abonde en souvenirs du terroir familial et en allusions aux gens de justice. D'abord, il fut instruit dans I'abbaye, toute proche, de SeuiIIy. Puis, en 1511, il fut novice au couvent de Ia Baumette (aux portes d'Angers). Il a ainsi subi les méthodes scolastiques, qu'il eut en horreur.

De 27 à 33 ans (1521-1527), devenu moine, il poursuivit son activité studieuse.

Il fut d'abord chez les franciscains du Puy-Saint-Martin, à Fontenay-le-Comte, capitale du Bas-Poitou. Il se passionna pour le grec. Il échangea des lettres (en latin et en grec) avec Guillaume Budé (dont l’une, en 1521, sur les ténèbres de l’époque précédente et la lumière actuelle). Il traduisit en latin le second livre d'Hérodote. Il fréquenta un groupe de juristes passionnés d'humanisme, qui se réunissaient autour d'André Tiraqueau, auteur d'un livre en latin sur ‘’Les lois du mariage’’ ; il s'y familiarisa avec le droit ; il assista à des débats sur les droits des femmes et sur le mariage, qui allaient trouver leur écho dans ‘’Le Tiers Livre’’.

À la fin de 1523, il se vit retirer ses livres de grec par ordre de la Sorbonne qui luttait contre l'étude de l'écriture sainte dans les textes originaux. Protégé par son évêque, Geoffroy d'Estissac, avec l'autorisation du pape, il passa à l'ordre des bénédictins, qui était plus favorable à l'étude des matières profanes et, entre autres, du grec et du droit. Il passa chez les bénédictins de Maillezais, non loin de Fontenay-le-Comte.

Familier de l'évêque, il I'accompagna dans ses déplacements à travers le Poitou, se mêlant au peuple, aux paysans dont il observa les mœurs et le dialecte ; ainsi, au terme d'une jeunesse studieuse, ce moine ouvrit joyeusement ses sens à la vie.

Il séjourna à l'abbaye de Ligugé, en compagnie du poète Jean Bouchet qui l'initia aux acrobaties verbales des rhétoriqueurs.

Dans ces abbayes, il dut entendre bien des discussions sur les problèmes du christianisme et de la Réforme. Il semble qu'à Fontenay-le-Comte le milieu humaniste ait eté partisan d'épurer la religion catholique (évangélisme), favorable au gallicanisrne et à I'autorité royale, en face des ambitions temporelles des papes.

Enfin, il compléta, à l’université de Poitiers, sa connaissance du droit, des gens de justice, des termes de jurisprudence, qui allaient lui inspirer tant d'allusions satiriques.

Il est difficile de suivre ses déplacements de 1528 à 1530. Il aurait été tour à tour étudiant à Bordeaux, Toulouse, Orléans et Paris où il dut se défroquer et prendre I'habit de prêtre séculier. Il put observer, dans le détail, la vie, les moeurs et le langage des étudiants, surtout à Paris et à Montpellier où il s'inscrivit en septembre 1530.

Il y étudia Ia médecine, pour gagner sa vie et élargir sa culture humaniste, car on étudiait alors I'anatomie, la physiologie, la physique, dans les auteurs grecs (notamment Aristote), et l'histoire naturelle dans Pline. Bachelier au bout de six semaines, candidat à la licence, il fut chargé d'un cours et commenta dans le texte grec les médecins Hippocrate et Galien ; c'était une innovation importante, car on les étudiait jusque-là dans une mauvaise traduction latine.

À Lyon, au début de 1532, il se fit connaître en publiant des ouvrages d'érudition dont un livre d'Hippocrate avec des commentaires. Sa réputation lui permit (sans être docteur) d’être nommé médecin de l’Hôtel-Dieu où il soigna deux cents malades. Dès lors, il exerça la médecine avec succès dans diverses villes de France, tout en se consacra à ses activités d'écrivain et d'humaniste.

Il fut ainsi vraisemblablement l'éditeur critique d’un ouvrage anonyme, une énorme facétie populaire, intitulée ‘’Les

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